La fintech Soan lève 3,2M€ et va doubler ses effectifs - Premium
Soan compte aujourd'hui 41 salariés, installés à Bordeaux. Crédits : Soan
La startup Soan, spécialisée dans le paiement en ligne pour raccourcir les délais d’encaissement des factures, annoncer lever 3,2 millions d’euros. Un tour de table qui lui permettra de doubler ses effectifs, et de prendre des parts de marché, deux ans avant une échéance législative majeure pour son domaine.
Depuis son implantation à Bordeaux, en décembre 2020, l’entreprise Soan a connu quelques évolutions. Comme le déménagement de son siège social ici, au Port de la Lune, pour recruter plus facilement des talents. « Nous avons pris cette décision en mars 2021, se remémore Nicolas Lemeteyer, cofondateur de Soan. On cherchait un relais régional pour le recrutement. À Paris, il y a une très forte concentration de professionnels de la tech, mais on n’avait pas forcément capitalisé comme d’autres startups. Pour nous, l’enjeu était de continuer à croître sans avoir levé de grosses sommes. »
Pari gagné pour la jeune pousse, qui est passée en presque deux ans, de 10 à 41 salariés. « Notre cœur de métier est toujours le même, le paiement en ligne sécurisé pour raccourcir les délais d’encaissement des factures, reprend Nicolas Lemeteyer. Mais en deux ans, notre produit a beaucoup évolué. » Avec plus d’un tiers de ses effectifs dédiés au développement, Soan couvre, aujourd’hui, l’ensemble des étapes de la gestion financière, de la relance à la pré-comptabilité, en passant par les recouvrements. 2.000 entreprisesn « archétypes de l’économie française », utilisent cette solution : des TPE et des PME dont le chiffre d’affaires varie entre 200.000 et 1 million d’euros. Pour le reste, Soan se veut multisectorielle, sans verticalité spécifique.
Tripler sa clientèle à 12 mois
Et pour consolider sa croissance, la startup annonce lever 3,2 millions d’euros en série A. Un tour de table mené par Seventure Partners, aux côtés d’Allianz Trade, et de plusieurs business angels, investisseurs historiques de la fintech. « Une partie du montant global est levée en dette, avec un apport de Bpifrance », précise l’entreprise. Objectif : se préparer à l’hypercroissance… Et à une échéance législative majeure. Car, entre 2024 et 2026, les entreprises françaises auront progressivement l’obligation de passer à une facturation électronique. Un virage que Soan compte bien prendre, d’autant que « seulement 20% des entreprises disposent d’une telle solution numérique aujourd’hui, précise Nicolas Lemeteyer. Et dans ces 20%, il s’agit surtout de grands groupes et d’ETI. »
Alors, dans un marché français qui compte une dizaine de concurrents, Soan compte faire sa place. « En fait, nous connaissons des compétiteurs historiques et d’autres au profil plus startup, qui émergent depuis deux ou trois ans. Ils vont intervenir sur une partie de la chaîne de valeurs, mais à un moment nos road map techniques vont se rapprocher les unes des autres, concède le cofondateur de Soan. Ce sont certes des produits un peu similaires, mais cela ne pose pas de problèmes car il y a 24 millions d’entreprises françaises à équiper dans les quatre prochaines années. Il y a de la place pour tout le monde, et nous avons encore quelques années pour croître. » La startup veut tripler son nombre de clients d’ici 12 mois, et doublera pour cela ses effectifs durant l’année à venir - notamment des profils commerciaux et tech. Quant à la rentabilité, pour le moment, elle n’est pas la priorité des cofondateurs de Soan. « On cherche à gagner des parts de marché avant tout. Nous avons globalement levé des fonds tous les ans depuis notre création, peut-être que nous referons un tour de table dans un an… La rentabilité arrivera dans un second temps, selon l’évolution du marché », conclut Nicolas Lemeteyer.
Soan
Basée à Bordeaux
41 salariés
CA : n. c.
