Easy Cash maintient sa croissance et vise les cœurs de villes - Premium

C’est une année 2023 plus que satisfaisante pour l’enseigne Easy Cash, qui a terminé avec un chiffre d’affaires de 263 millions d’euros. Soit une hausse de 7%, après une hausse de 20% en 2022. Le résultat d’une stratégie de resserrement des produits qu’elle vend, couplée à la montée en puissance de la seconde main. Car les 141 magasins du réseau, dont le siège est à Mérignac, ont bien évolué depuis 23 ans. « Les fondateurs ont créé l’enseigne en 2001, à une époque où on était plus sur de l’occasion, de la brocante, que sur ce qu’on nomme aujourd’hui la seconde vie, rembobine pour Placéco Anne-Catherine Péchinot, directrice générale d’Easy Cash depuis un an. La seconde main est en pleine croissance, le marché est estimé à 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France, alors qu’il était à 6 milliards quand l’entreprise a vu le jour. » Et si le textile porte largement ce secteur, « il a ouvert la voie à d’autres marchés », selon la DG. Alors, Easy Cash a fait le choix il y a une dizaine d’années de se concentrer sur certaines familles de produits, plus « tech », à forte valeur ajoutée. Des produits « pour lesquels il y a besoin d’un tiers de confiance », résume Anne-Catherine Péchinot. Ainsi, 70% du chiffre d’affaires de l’enseigne émane aujourd’hui de la téléphonie mobile (35%), du « gaming » (20%) et de l’informatique (15%). « On a décidé d’aller encore plus loin, sur l’univers du luxe, poursuit notre interlocutrice. C’est aujourd’hui notre troisième famille de produits. La seconde main se développera encore par le don, par Internet, mais on pense que l’intérêt du magasin physique reste de rassurer le consommateur. Notamment, sur des produits demandant une expertise pour les acheter au bon prix, pour réaliser des tests, avoir une garantie. »Mailler le territoire… Easy Cash entend compter 150 points de vente en France d’ici 2025 - en propre, franchisés, mais aussi des corners. Et pour assurer ce développement, l’entreprise s’appuie très largement sur ses ressources internes : 60% des nouveaux magasins sont ouverts par des franchisés déjà présents dans le réseau, ou par des salariés souhaitant se lancer. « On accompagne nos directeurs de magasin vers la franchise, sur un parcours d’un an, avec un jury d’entrée et de sortie, met en avant la directrice générale. Soit la personne a un apport personnel suffisant, soit on l’accompagne en s’associant avec elle. » Quant aux territoires ciblés par Easy Cash, ils sont vastes. Le réseau n’est par exemple pas présent sur Dijon, Nancy ou Pau. « Nous voulons aussi renforcer notre présence en région parisienne, tout comme dans la région bordelaise où il reste de la place, la région lyonnaise, égrène Anne-Catherine Péchinot. On pense qu’on a largement de quoi faire 200 points de vente hors centres-villes. Notre volonté est d’avoir une certaine granularité - pour que l’enseigne devienne incontournable pour les Français, il doit y avoir un Easy Cash près de chez eux. »… et se rapprocher des centres-villes D’ailleurs, si les magasins étaient traditionnellement plutôt situés à l’extérieur des villes - de par la nécessité d’avoir de grandes surfaces -, de plus en plus de boutiques ouvrent leurs portes en cœur de ville. L’exemple le plus probant est le point de vente situé dans la Promenade Sainte-Catherine bordelaise, mais il y en a également à Nantes, Rennes ou Strasbourg. « Nous déployons petit à petit un nouveau concept de magasins, de tailles plus réduites. Sur le concept de la seconde vie, il embarque vraiment les codes du neuf, ce qui était l’intention fondatrice des créateurs en 2001. Notamment en ayant un merchandising aussi soigné que les autres boutiques. C’est le cas de tous nos nouveaux magasins, et nous sommes en train de rénover une partie de ceux que l’on a déjà. » Si cette évolution est encore récente, Anne-Catherine Péchinot avance que certains rayons comme le luxe ont vu leur fréquentation augmenter très fortement, après avoir profité d’un « rebranding ». « Nous avons comme objectif de conquérir la génération Z, qui rassemble nos consommateurs de demain. Et on voit bien qu’avec des magasins plus frais, on les attire », conclut-elle.En juin prochain lors de son assemblée générale, Easy Cash deviendra une entreprise à mission. Un choix mûri « par une stratégie RSE et ESG qui est ancrée dans notre fonctionnement, souligne la directrice générale. Notre activité est par nature “RSE compatible”, et nous voulons apporter les preuves de cet engagement. »Easy Cash Fondée en 2001Siège social à Mérignac141 magasins1.200 salariésCA 2023 : 263M€

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