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13M€ investis dans les Hangars depuis leur rachat en 2018 - Premium

Stratégie
mardi 05 octobre 2021

Les hangars sont classés au patrimoine mondial de l'Unesco. Crédits : Adobe Stock Spiritprod33

La société de la Tour Eiffel, propriétaire de l’ancien Quai des marques depuis 2018, a investi 13 millions d’euros pour développer ses hangars en bord de Garonne. Un changement de stratégie a également eu lieu, passant de commerces « outlet » à une mixité renforcée des entreprises présentes.

Quel est le rapport entre les hangars en bord de Garonne et la célèbre tour Eiffel ? Si cette phrase apparaît comme le début d’une mauvaise blague, il existe bel et bien un point commun entre les bâtiments bordelais, classés au patrimoine mondial de l’Unesco, et la dame de fer parisienne : la société propriétaire. « La société de la Tour Eiffel a construit la tour puis l’a exploitée, explique Bruno Meyer, directeur général de l’entreprise. Son premier président n’était autre que Gustave Eiffel. » Avec la reprise de la tour par la mairie de Paris, après la Seconde Guerre Mondiale, l’entreprise est devenue une coquille vide, privée de son unique actif. Finalement relancée par d’anciens directeurs généraux, la société de la Tour Eiffel a fini par devenir la première foncière cotée de l’Hexagone.

Très implantée en Ile-de-France, l’entreprise réalise, en 2018, une opération de croissance externe. Elle acquiert alors la société Affine et voit ses actifs passer de 1,2 milliard d’euros à 1,8 milliard. « Affine nous a apporté, à ce moment, une diversité à la fois dans les classes d’actifs et dans les secteurs géographiques, reprend Bruno Meyer. Il a été nécessaire de procéder à une revue stratégique de ces actifs, pour être bien certains de la ligne directrice qu’on souhaitait suivre. » Parmi les destinations que la société conserve, le Port de la lune trône en bonne place. Car dans le portefeuille d’Affine se trouvent… les hangars de Bordeaux, baptisés alors Quai des marques.

13 millions d’euros investis

« Bordeaux nous est apparu comme un secteur créateur de valeurs, déroule de directeur général de la société. Je pense que son développement ces deux dernières années en fait la démonstration. » Baptisé aujourd’hui Bord’eau Village, ce site commercial, qui ne se présente pas comme un centre commercial, s’étend sur 28 000 m². 13 millions d’euros ont été investis par la foncière, pour faire évoluer la typologie de son actif. Exit, la précédente stratégie des lieux, qui était de proposer des produits dégriffés : aujourd’hui, Bord’eau Village veut afficher une diversité de locataires. « On a 30 % de bureaux, une école qui représente également 30 % de la surface, et environ 40 % de restaurations et de commerces, énumère Bruno Meyer. Cette mixité fait que le site est traité à part dans notre portefeuille d’actifs et il a vocation à rester durablement dans le portefeuille de Tour Eiffel. »

Objectif, améliorer les recettes locatives

Aujourd’hui, 95 % des surfaces sont occupées, contre moins de 80 % avant ce changement de propriétaire. « On se devait de trouver des enseignes plus qualitatives, affirme Magali Cerdan, directrice de Bord’eau Village. La mutation s’est faite en 2020, et finalement cette situation de Covid-19 nous a permis de bien installer notre nouveau concept. D’échanger avec nos locataires historiques également, qui sont tous restés avec nous. » Ces derniers ont la possibilité de sortir de cette offre basée sur l'outlet, soit en mixant leurs offres, soit en se réorientant complètement. Une cinquantaine de locataires sont installés dans les différents espaces du site, dont neuf depuis cette année : entre autres, la marque australienne Deus Ex Machina, le concept store Boardrider du groupe Quiksilver, ou encore les cannelés Baillardran qui proposeront d’ici la fin de l’année un cannelé salé. Huit cellules sont encore à commercialiser pour un total de 1 400 m². Si Bord’eau Village suit sa ligne directrice, la mixité, Magali Cerdan précise qu’avec déjà 13 entreprises de restauration, les hangars sont « plutôt complets » dans ce domaine.

Depuis le 1er juin dernier, Bord’eau Village a connu une croissance de plus de 15 % et l’objectif de la foncière est, à court terme, de remplir son actif dans sa totalité. « Nous avons mis de l’argent de manière intelligente dans ces bâtiments. Aujourd’hui il faut tirer bénéfice de cette situation, et je pense qu’on est sur le bon chemin pour voir, dans les années à venir, une amélioration des recettes locatives et de la valeur de l’immeuble », conclut Bruno Meyer.

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