Placéco Gironde, le média qui fait rayonner l’écosystème

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

De Twitch à la French Tech, First Link cartographie les réseaux sociaux - Premium

Demain
mercredi 23 juin 2021

Extrait de la cartographie Twitch réalisée par First Link - crédit First Link

Basé à Bordeaux, le cabinet de data intelligence First Link s’est récemment illustré sur les réseaux sociaux avec la publication d’une cartographie des communautés de spectateurs sur Twitch. Au-delà de leur potentiel viral, ces cartes mettent en lumière le potentiel de la donnée pour mieux comprendre les jeux d’influence à l’échelle du Web.

Si l’intérêt de Twitch échappe encore à beaucoup d’internautes, la plateforme de diffusion en direct d’Amazon, historiquement dédiée au jeu vidéo, s’est imposée comme l’un des carrefours d’audience incontournables pour les marques qui souhaitent cibler les jeunes. Elle reste cependant difficile à appréhender avec les outils habituels du marketing, du fait de ses codes très particuliers, et de sa dimension fortement communautaire. Le cabinet bordelais First Link a dans ce contexte réussi un joli coup de com début juin, en publiant la première cartographie de l’audience française de Twitch. Diffusée sur Twitter, elle a fait l’objet de nombreuses reprises, et donné lieu à d’innombrables commentaires d'adeptes de Twitch, curieux de voir comment s’agencent les différentes communautés identifiées.

« Ce que montre cette cartographie, c’est le Twitch français du 24 au 30 mai, du point de vue des viewers (les spectateurs, ndr), en essayant de former des communautés pour illustrer comment un viewer peut passer d’un streamer (un diffuseur, ndr) à l’autre. La carte fait ressortir le nom des streamers, mais ce qu’on voit en réalité, ce sont les viewers, avec les millions de liens qu’ils créent vers les streamers qu’ils regardent », commente Nicolas Bouchaib, data analyst chez First Link.

Dans le détail, le cabinet bordelais a donc virtuellement suivi les spectateurs de Twitch au gré de leur passage d’une chaîne à l’autre pendant une semaine. Il met ainsi en lumière l’existence de communautés affinitaires, et permet d’apprécier de façon graphique la façon dont deux streamers partagent - ou non - les mêmes audiences. Des informations qui peuvent se révéler particulièrement utiles pour optimiser une campagne média, en ciblant par exemple des streamers évoluant au carrefour entre plusieurs communautés d’audience.

Un outil de base pour des études de marché 

« On réalise ce même genre de cartographies pour tous les réseaux sociaux, et pour le Web en général. A la différence des acteurs du social listening ou des agences de social media, on ne se positionne pas sur la création de tableaux de bord ou la formulation de recommandations sur la meilleure façon de publier, on n’est vraiment que dans l’analyse et la compréhension des jeux d’influence et de communauté. Nous ne vendons pas ces cartes, mais les enseignements qui en découlent », explique Nathaniel Bahs, PDG et cofondateur de First Link. « Cette cartographie est l’application de la méthodologie First Link, c’est ce qu’on fait pour tous nos clients quand ils ont besoin de comprendre leur environnement Web », abonde Nicolas Bouchaib, qui a récemment réalisé un panorama similaire avec l’écosystème de la French Tech Bordeaux sur Twitter. 

Fondée en 2015, la société réalise des analyses d’influence, des études comportementales et surtout des études de marché Web, pour aider ses clients à détecter des tendances ou identifier des leviers de génération de trafic et d’influence. Elle ne commercialise donc pas directement ses solutions ou les graphiques générés, mais le conseil associé. « Nos outils, intégralement développés en interne, nous permettent de sortir un audit très rapidement, et donc de le rendre à un tarif attractif, puisque c’est le jour homme qui coûte cher », résume Nathaniel Bahs.

Détecter l'humeur d'un émoji

Historiquement positionnée sur le secteur de la formation, elle accompagne également des écoles, des entreprises et des collectivités publiques dans leur appréhension des enjeux liés à la communication en ligne. Elle prépare par ailleurs la création d’un « datalab », dédié à la formation et à l’évangélisation autour de ses techniques de data intelligence. En parallèle, elle avance sur la délicate question de l’analyse de sentiment sur Internet, en commençant à intégrer l’étude des emojis qui ponctuent bon nombre de conversations. « C’est un vrai sujet d’étude. Tout le monde n’utilise pas les émojis de la même façon, et s’il y a bien une chose qu’un algorithme ne sait pas faire, c’est détecter l’ironie. On travaille donc à la construction de référentiels par marchés, qui nous permettront de mesurer une évolution pour ensuite détecter une tendance », éclaire Nicolas Bouchaib.

First Link, qui dispose d’une antenne au Royaume-Uni, s’est récemment félicitée d’avoir signé avec plusieurs nouveaux clients tels que le groupe Vignobles K, qui réunit sept propriétés du Bordelais, une medtech américaine, et deux associations britanniques. La société réunit aujourd’hui 8 personnes à Bordeaux, et trois dans la banlieue de Londres. Actuellement installée à la Coursive, l’espace d’hébergement de startups opéré par la CCI Bordeaux-Gironde, First Link envisage à moyen terme de prendre des locaux en propre, mais aussi d’ouvrir des antennes en Italie et en Suisse. Son cofondateur revendique par ailleurs un développement organique, réalisé sans levée de fonds, et dit viser un chiffre d’affaires d’1 million d’euros d’ici trois ans, après avoir vu son activité doubler en 2020. « On pourrait aller plus vite en vendant des produits, mais on n’a pas envie », sourit Nathaniel Bahs.

traits blocage
Cet article premium vous intéresse ?
Sa lecture est réservée à nos adhérents Gironde. Rejoignez la communauté Placéco pour accéder à ce contenu et profitez de nombreux services exclusifs.
Déja adhérent ? Se connecter

Sur le même sujet