Comment Happy Zoo est passé de magasin à centre multi-services - Premium

Happy Zoo, forte de sa progression rapide, se trouve à l'étroit et cherche des investisseurs locaux pour déménager localement. Une sorte de plan de développement en circuit-court. L'animalerie située à Saint-Jean-d'Angély projette de passer à l’étape supérieure en continuant de développer son concept de magasin hybride. Pour cela, elle souhaite agrandir ses locaux de 700m². Si elle ne manque pas de projets, elle manque pourtant de trésorerie. Actuellement locataire, elle aimerait déménager dans la même zone et se faire accompagner par un investisseur local centré sur le bien-être animal. Le secteur animalier a le vent en poupe et Catherine Bellu, fondatrice d’Happy Zoo, surfe sur cette vague. Elle enregistre une augmentation de 4,65% par an dans son magasin. Années après années, l’engouement des Français pour leurs animaux de compagnie ne faillit pas. Près de six d’entre eux sur dix déclarent posséder au moins un chien ou un chat, un chiffre en nette augmentation par rapport à ceux de l’année précédente (47%), d’après les derniers chiffres Ipsos. Lorsqu'il s'agit de choisir l'alimentation de leur animal, là encore les propriétaires d'animaux privilégient le bien-être de leurs compagnons. Ils recherchent avant tout une alimentation adaptée aux besoins spécifiques de l'animal. Le prix, quant à lui, arrive en quatrième position (45%). Un magasin multi-casquettes Happy Zoo a ouvert ses portes le 6 mars 2020 et onze jours plus tard, l’Etat confine les habitants. Considéré comme magasin essentiel, l’entreprise reste ouverte et « fait un carton » s'exalte Catherine Bellu, la fondatrice. « Les clients prenaient le temps. L’entièreté des rayons était ouverte, on pouvait donc vendre sans restriction. On visait les 200.000 euros de chiffre d’affaires la première année, on a atteint les 500.000 euros, on n’avait pas prévu ça. » Après le Covid, et grâce à sa notoriété naissante, son activité a continué de croître. Au bout de cinq mois, elle recrute deux personnes et commence à se diversifier. Elle investit dans des terrariums et de l’aquariophilie. « Plusieurs investisseurs ont proposé de racheter le concept, mais Happy Zoo était une petite structure et je n’avais pas envie de dupliquer le modèle. » Depuis, elle a développé de nouvelles activités : un centre multi-services comprenant deux espaces de toilettage, un bar à chat associatif, un espace dédié aux conférences, aux cours canins, aux présentations de races, aux tatouages, aux séances photos ainsi que des cours de piscine dédiés aux chiens qui souffrent de problèmes rhumatologiques. Elle propose également des cours d’ostéopathie, de sophrologie et de kinésithérapie prodigués par des professionnels extérieurs. Un service complet qu’elle souhaite continuer de développer. 80% du chiffre d’affaires est réalisé au magasin « mais les autres activités font parler de nous ». Et avec ses 60.000 abonnés sur les réseaux sociaux, Catherine Bellu le sait « la communication c’est essentiel ». Un cinquième de ses ventes est réalisé en ligne parmi les 2.000 référencées (7.000 en magasin). Locataire pour le moment, elle n’a fait que « de petits travaux d'agencement » pour un montant de 40.000 euros. Elle cherche un investisseur pour déménager et acheter un local dans la même zone. Elle pourrait notamment y développer le bar à chats dans lequel elle accueille six animaux en famille d’accueil (42 ont été proposés à l’adoption l’année dernière). Le bien-être animal est au cœur de ses préoccupations. Bientôt cinq ans après l’adoption de loi Dombreval visant à lutter contre la maltraitance animale, la notion de possession responsable gagne du terrain. À son échelle, la professionnelle participe à responsabiliser ses clients au travers des différentes activités qu’elle propose, que ce soit les cours canins ou l’adoption des chats placés en famille d’accueil. Happy Zoo - Saint-Jean-d'Angély Création en 2020 Nombre de salariés : 7 Chiffre d’affaires : 700.000 euros (projette 900.000 en 2026)

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