Du projet passion à l'entreprise : comment Les 4 Pépins ont décidé d'ouvrir de nouvelles adresses - Premium

Quand Benoît Favrel a décidé d’ouvrir un bar à vins à Pau, il n’était pas vraiment question de projet entrepreneurial. Plutôt « un projet passion » pour cet entrepreneur, venu du monde de la communication, qui a ouvert à Pau un bureau de l’agence bordelaise Saison d’Or. « Je suis passionné par le vin depuis mon adolescence, raconte-t-il. Dès mes… une hésitation un peu embarrassée. Disons, mes 18 ans… j’allais acheter du vin tout seul. » La fondation de son agence de communication en 2011 dans la capitale girondine le rapproche encore de ce milieu. « Très vite, on a eu des clients dans le milieu du vin », raconte-t-il. C’est l’occasion de se former à l'œnologie et la sommellerie. Dix ans plus tard, installé à Pau, il décide d’ouvrir un bar à vins. « La scène ici était assez pauvre, avec assez peu de références, regrette-t-il. Je me suis demandé quel établissement j’aurais bien aimé avoir comme client, et je suis parti du constat qu’au bout d’un moment, on boit toujours un peu la même chose et on en vient à consommer plutôt qu’à découvrir. » Ce sera donc cela, la différence de son établissement : un catalogue de vins de verre impressionnant, avec plus de 500 références, un chiffre rendu possible par l’utilisation d’un outil ingénieux permettant de verser du vin sans déboucher la bouteille. Et ce sera aussi un service très attentif, des serveurs posant une série de questions aux clients pour cerner leurs goûts et leurs envies avant de leur proposer deux vins correspondant à leurs réponses. Pour finir, un soin apporté à sélectionner des vins bio et biodynamiques, « qui respectent le terroir », et voilà le bar à vins Les 4 pépins prêt à ouvrir.C’est chose faite le 1er septembre 2021. Le succès est immédiat. « C’était un projet à-côté de l’agence de com, sans grands objectifs, se souvient Benoît Favrel. Mais dès la première semaine, j’ai réalisé que tout seul, ça allait être compliqué. » Le mois suivant, il embauche son premier employé, à temps partiel. « Au départ, ajoute-t-il, l’idée c’était juste de se faire plaisir, mais quand j’ai vu l’effervescence… » Début 2022, il décide d’ouvrir une nouvelle adresse, « juste le temps de pérenniser l’activité ici ». À l’origine du projet, l’envie d’un client régulier de monter une boutique sur le même principe à Serres-Castet. Ils décident de s’associer pour monter cette seconde enseigne et développer la marque. Le bar passion est devenu vaisseau amiral d’une future chaîne.Créer un modèle économiqueUn modèle économique est retenu : celui d’une maison-mère possédant 50% des parts des boutiques, les 50% restant revenant au responsable de chaque magasin. Les investissements, eux aussi, seront partagés à égalité : pour le magasin de Pau, ils ont représenté 220.00 euros au total, travaux compris. « Je suis entrepreneur, je sais ce que c’est de gérer une société, l’engagement que ça demande, l’aspect administratif… considère Benoît Favrel. Pour pouvoir pérenniser, que la personne qui gère le bar puisse se concentrer sur ses clients, il faut que la maison mère prenne en charge tout le reste. »Il faut aussi mettre en place une charte, basée sur le premier établissement, « un cahier des charges qui formalise ce qu’est Les 4 pépins, sur le fond et aussi, un peu, sur la forme ». Il se veut le moins intrusif possible : « On ne va pas imposer des achats à une centrale, l’associé a le choix des vins qu’il choisit tant qu’il reste tourné autour de la biodynamie, des petits vignerons. »L'enjeu de la formationSe pose aussi la question de la formation des employés. Au vu du concept des 4 Pépins, pas question d’embaucher de « simples » serveurs sans connaissances en oenologie. « Pour l’instant, on a embauché des personnes déjà formées en sommellerie », raconte Benoît Favrel. À terme, « il faudra forcément mettre en place un processus de formation ». Mais pour l’instant, rien n’est formalisé. « Tout reste à faire là-dessus, il faut y réfléchir. » Un enjeu rendu d’autant plus complexe par la question du turnover, très important dans la restauration. « En 2023, on avait embauché deux sommeliers, ils sont partis, soupire Benoît Favrel. Et encore, on a moins de turnover que dans la restauration traditionnelle, avec ce filtre à l’entrée qui fait que l’on ne recrute que des gens passionnés par le vin. » Mais si ce filtre protège en partie des départs, il complexifie aussi le recrutement : « Une agence de com, c’est 15-20 candidatures par semaine. Nous, c’est 2-3 par mois… Mais on a des candidats pour la formation, des gens qui veulent faire un stage, se former, et qui sont attirés par notre concept. »À terme, l’entrepreneur prévoit déjà d’ouvrir une troisième, puis une quatrième adresse. « Des idées d’endroits, on en a plusieurs », assure-t-il. La difficulté est plutôt dans la recherche d’associés. « On n’est pas en recherche active, nuance Benoît Favrel, mais on est à l’écoute des propositions. L’idéal, en fait, ça serait un salarié qui monte et devienne un futur associé. » Les 4 PépinsChiffre d'affaires : 258.000 euros3 employés

Du projet passion à l'entreprise : comment Les 4 Pépins ont décidé d'ouvrir de nouvelles adresses - Premium

Sur le même sujet

Les Biscuits de Mr. Laurent veulent « s'enraciner » pour mie ...

Galeries Lafayette : Michel Ohayon autorisé à poursuivre l’e ...

Commerce : « Les années à venir vont être complexes »

Les buralistes des Pyrénées-Atlantiques pilotes dans la créa ...

Pau : Geodays #4 au Palais Beaumont en juin

Une rencontre consacrée à la cybersécurité des entreprises à ...

Le Forum des mobilités bas carbone se tiendra à Pau en mai

J-1 avant la prochaine édition de B to Biarnes avec Patrice ...

Le Deeptech Tour fera étape à Pau en avril

Le Cercle des Dirigeants en Mouvement annonce son lancement

Le programme « 360 export » à la rencontre des entreprises b ...

Quinzaine de la création d'entreprise : deux événements en B ...

Comment Marboré a gagné son indépendance

Lacq : m2i veut faire passer ses phéromones de synthèse « à une autre échelle »

DigitÉco #11 : votre IA, open source ou propriétaire ?

VIDEO - Revivez le premier anniversaire de Placéco Béarn

DigitÉco #10 : IA et santé, enjeux et perspectives

J-1 avant la soirée anniversaire de Placéco Béarn !

Megam : le déménagement en Béarn a porté ses fruits