APM : des communautés d’intérêt pour faire progresser les dirigeants - Premium

Créée en 1987 par Pierre Bellon, fondateur de Sodexo, l’Association Progrès du Management (APM) réunit aujourd’hui 8.400 chefs d’entreprise francophones au travers de plus de 410 clubs répartis entre 35 pays. En Gironde, ils sont environ 280, répartis entre les 12 clubs que compte le département. « Au départ, l’idée de Pierre Bellon était de créer une structure pour lutter contre la solitude du dirigeant. Il a choisi de l’axer autour de la notion de progrès de l’entreprise par le progrès du dirigeant, en partant du principe que mieux un dirigeant était formé, plus son entreprise allait se montrer performante », rembobine Denis Coret, dirigeant de la PME bordelaise de services REP et président de l’APM depuis décembre 2020.Chacun des clubs APM réunit une vingtaine de dirigeants, représentant des entreprises d’au moins dix salariés, recrutés par cooptation. Bien que son modèle évoque celui du club d’affaires, l’association revendique une vraie différence d’approche avec les structures de type BNI. « On ne vient surtout pas à l’APM pour sortir ses cartes de visite. La démarche, humaniste, est centrée sur le dirigeant en tant qu’individu, qui vient chercher dans les échanges offerts par l’association un espace de ressourcement, et surtout de questionnement. Les gens viennent avant tout pour progresser, pour grandir, dans un environnement propice à la libération de la parole », explique Denis Coret. Pour soutenir cette démarche, la maison centrale de l’APM a constitué un réseau de 400 experts qui animent à tour de rôle les dix rendez-vous annuels organisés par chaque club. « Le rôle de l’expert est d’enrichir et d’orienter la rencontre. Les thèmes abordés sont très variés. Ils vont d’aspects techniques de la vie de l’entreprise, comme le recrutement, ou l’amélioration de sa dynamique commerciale, jusqu’à la philosophie et la connaissance de soi, en passant par des sujets périphériques comme la géopolitique, l’économie mondiale, ou le retour d’expérience de sportifs haut niveau », complète le président de l’APM. En dépit de la contrainte que représentent ces dix journées par an et du coût que représente l’accès à une année de rencontres (à partir de 3.850 euros, avec possibilité d’obtenir un financement via son organisme de financement), l’association revendique des taux de présence de l’ordre de 80%, doublés d’une durée moyenne d’adhésion de sept ou huit ans, ce qui ne l’empêche pas de chercher de nouveaux leviers pour prolonger sa dynamique et toucher de nouveaux chefs d’entreprise. Faire émerger des communautés d’intérêt« L’offre de club doit rester la base de l’APM, mais nous devons la faire évoluer et la développer », estime le nouveau président. L’association a notamment généralisé au niveau de ses 413 clubs une méthodologie de codéveloppement, visant à mieux structurer et encadrer son dispositif de formation. Elle expérimente par ailleurs un nouveau dispositif d’animation, visant à générer de nouveaux échanges autour non pas d’un club, mais d’un sujet fédérateur. « Là où les clubs APM travaillent des sujets horizontaux, la communauté d’intérêt a vocation à aller plus en profondeur sur une verticale spécifique », illustre Lionel Astié, président de la société Acilo, membre du club APM Bordeaux Rouge et instigateur d’un groupe de travail consacré à l’intelligence cognitive, qui réunit déjà 130 adhérents, et a organisé mi-octobre son premier événement, sur une journée et demie, à Floirac. « L’intelligence cognitive est un extraordinaire sujet de développement personnel, puisqu’il s’agit d’explorer le potentiel insoupçonné qu’on a en nous sur des fonctions comme l’intuition, la mémorisation, la prise de décision ou l’attention. Au-delà des présentations conceptuelles, on voulait explorer ces sujets plus en détail et les expérimenter », ajoute-t-il. Avec 85 participants, le galop d’essai est considéré comme réussi, ce qui motive l’APM à élargir la démarche à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine, avec un événement régional prévu au printemps prochain. Les chefs d’entreprise trouveront-ils le temps nécessaire ? « Les dirigeants savent se libérer du temps à partir du moment où ils savent que leurs progrès sont créateurs de valeur pour leur entreprise », estime Lionel Astié. Association Progrès du ManagementFondée en 19878400 adhérents via 413 clubs dans 35 pays

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