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Nouvelle-Aquitaine : Bpifrance chiffre son bilan 2021

Écosystème
mercredi 16 mars 2022

Entre relance des opérations de soutien à l’export, multiplication des prêts sans garantie et croissance des financements dédiés à l’innovation, Bpifrance Nouvelle-Aquitaine souligne dans son bilan 2021 sa capacité à démultiplier les financements au service des chefs d’entreprise, et se prépare à accélérer son action en direction de l’industrie, de l’innovation technologique et de la transition énergétique et environnementale.

Après une année 2020 marquée par la gestion du plan d’urgence et de ses prêts garantis par l’Etat, l’antenne régionale de la banque publique d’investissement a confirmé en 2021 son rôle contracyclique, avec une accélération des interventions visant à compenser les phénomènes de contraction de l’économie, notamment sur le volet de l’export. « 2020 avait été une année très particulière, mais en 2021, les chefs d’entreprise ne se sont pas posés de questions, ils ont été de l’avant. Nous avons quadruplé l’activité de soutien à l’export, avec près de 300 entreprises accompagnées et 356 millions d’euros d’interventions, contre 126 millions d’euros en 2020. Ces interventions vont des tickets modestes dédiés à l’assurance prospection, de l’ordre de 200.000 euros, jusqu’aux gros crédits exports pour la vente à l’étranger d’équipements industriels », commente Benoit Rigo, l’un des deux directeurs régionaux de Bpifrance, basé à Poitiers. En Gironde, le spécialiste des spectacles de drone Dronisos a par exemple bénéficié d’une « Assurance Caution Export » visant à faciliter son développement commercial à Dubaï.

Sur l’ensemble de ses activités, Bpifrance a déployé 1,4 milliard d’euros de soutiens à l’échelle régionale (un niveau identique à celui de 2019, contre 1,5 milliard d’euros en 2020), avec toutefois un rayon d’action élargi, puisque la banque a accompagné les actions de 5.500 entreprises, contre 5.000 en 2020. Une action mêlant subventions, fonds propres, prêts et garanties, grâce à laquelle la banque estime avoir réussi à mobiliser un total de 3,2 milliards d’euros, grâce aux effets de levier induits sur les acteurs du secteur privé. L’activité de crédit, destinée à soutenir les projets de développement des entreprises, représente 449 millions d’euros (hors financement de l’innovation), injectés dans 475 entreprises, dont 231 millions d’euros accordés sous forme de prêts sans garantie.

L’activité de garantie, enregistre quant à elle une hausse de 26% sur un an, pour s’établir à près de 300 millions d’euros, somme grâce à laquelle plus de 4.000 entreprises régionales ont pu mobiliser plus de 740 millions d’euros de prêts garantis. « L’objectif ici est de dé-risquer les banques dans l’octroi de leurs prêts aux entreprises », rappelle Laurent de Calbiac, directeur régional basé à Bordeaux. L’activité de financement à court terme termine l’année avec 360 millions d’euros d’avances classiques dans 372 PME et TPE, un niveau équivalent à l’année 2020. Bpifrance indique par ailleurs avoir investi dans 539 entreprises néo-aquitaines, soit en direct, soit par l’intermédiaire des 16 fonds régionaux ou interrégionaux dont la banque est actionnaire.

Renforcement du soutien à l’innovation

Les dispositifs spécifiques de soutien à l’innovation, portés par Bpifrance dans le cadre des différents plans étatiques, affichent une hausse de 88% sur un an, avec un total de 201 millions d’euros octroyés à 426 entreprises. Outre les appels à projet France Relance, destinés aux grandes filières telles que l’automobile ou l’aéronautique, le programme Territoire d’Industries a notamment permis de soutenir 146 projets industriels matures, avec 63 millions d’euros de subventions ayant facilité 421 millions d’euros d’investissements. « Le choix de projets matures permet une exécution très rapide, avec une codécision Etat région sur des ressources partagées, et une priorité donnée à l’impact territorial, pour des créations d’emploi ou de la relocalisation d’activités industrielles » précise Benoit Rigo.

Le sujet restera au faîte des priorités de Bpifrance pour 2022, dans la lignée des annonces présidentielles en faveur de l’industrie, qui fixent l’objectif de faire émerger 100 sites industriels par an sur des procédés innovants d’ici 2030. « Aujourd’hui, une startup qui entre en phase d’industrialisation a tendance à le faire par le biais d’un partenariat à l’étranger. Demain, l’idée est de lui permettre de créer son usine en France, avec des prêts unitaires qui peuvent aller jusqu’à 15 millions d’euros et doivent entrainer d’autres financements privés », explicite Benoit Rigo. Le plan climat, déployé depuis trois ans par Bpifrance, reste également en bonne place à l’agenda, avec un milliard d’euros supplémentaire prévu, à l’échelle nationale, pour le financement des prêts verts destinés à accompagner les entreprises dans leurs projets de transition écologique et énergétique. 29 entreprises régionales ont bénéficié de ces dispositifs en 2021, avec respectivement 55 millions d’euros de prêts verts et 59 millions d’euros de prêts énergie environnement accordés.