Déconfinement : Les Bordelais prennent goût à l’alimentaire de proximité
Rue Sainte-Catherine - photo YB
Une étude de la CCI Bordeaux Gironde révèle que 17% des habitants de la Métropole pensent changer durablement leurs habitudes en matière d’achats de produits frais au profit des commerces de proximité.
La crise sanitaire et les mesures de distanciation sociale ont-elles un impact sur les habitudes de consommation des foyers bordelais après la levée du confinement ? Une enquête (PDF) menée entre le 19 juin et le 7 juillet par AID Observatoire pour le compte de la CCI Bordeaux Gironde montre que les consommateurs renouent globalement avant leurs habitudes d’avant la crise.
Principale exception : l’alimentaire frais. 17% des 1000 personnes interrogées à l’échelle de Bordeaux Métropole indiquent ainsi avoir réalisé leurs achats dans d’autres enseignes que celles fréquentées habituellement. La plupart des sondés estiment qu’ils conserveront ces nouvelles habitudes après la fin de la crise sanitaire.
Des grandes surfaces vers les commerces de proximité
Sur l’agglomération, ils ne sont plus que 11% à affirmer acheter leurs produits frais dans les grandes surfaces des zones commerciales, contre 17% avant le confinement. Les achats de produits alimentaires frais en moyenne surface (supermarché près du domicile) baissent également de 4 points, de 40% à 36%. Les petits commerces de proximité progressent dans le même temps de 19% à 24%, alors que les marchés et halles gagnent 2 points, passant de 11 à 13%.
Du côté des produits non alimentaires, l’étude de la CCI souligne que plus de 80% des répondants de l’agglomération ont reporté leurs achats jusqu’à la fin du confinement, notamment sur le prêt-à-porter, les chaussures et le bricolage. La part d’achats en ligne sur ces produits non alimentaires passe de 9% avant la crise à 14% en sortie de confinement.
Retour progressif vers les bars et restaurants
Dans le secteur de la restauration, les chiffres confirment l’intérêt des formules adaptées à la crise sanitaire. « 40% des girondins ont utilisé les nouveaux services déployés par les restaurateurs : 26% pour les plats à emporter et 13% pour la livraison de plats préparés (contre 9% au niveau néo-aquitain) », écrit par exemple la CCI. Les prévisions sont en revanche mitigées pour la reprise de l’activité dans les bars et restaurants puisque 53% des sondés pensent y retourner aussi souvent qu’avant la crise.
