Comment les Laboratoires de Biarritz structurent leur démarche RSE - Premium

« La RSE, c’est à la genèse de la société » introduit Agnès Castelli, référente RSE pour les Laboratoires de Biarritz. En effet, l’entreprise spécialisée dans la conception de cosmétiques et solaires bio créée en 2012 s’est dès l’origine intéressée aux questions notamment environnementales en concevant ses premiers produits. « On avait la volonté de faire des solaires qui respectent la peau de l’homme avec un impact minimal sur l’océan ». Un travail qui s’est ensuite poursuivi au fil des années. À commencer par le sourcing, avec l’utilisation par exemple de l’algue rouge locale dans certaines formulations, ou encore avec des extraits brevetés d’origine naturelle, et des ingrédients sans substances pétrochimiques. « Il y a une vraie volonté de traçabilité, de faire des produits safes, avec une certification bio qui pose des bases solides, » explique Agnès Castelli. En presque 15 ans, la société a développé bon nombre d’actions pour « faire mieux ». Depuis deux ans, les Laboratoires de Biarritz ont décidé de franchir un cap en structurant leur démarche pour « continuer de faire mieux ». Aujourd’hui la société, dont le siège est toujours à Biarritz, compte entre 35 et 40 salariés et veut donc formaliser sa stratégie RSE. « C’est fidèle à notre ADN, et ça permet de mieux savoir et montrer ce qu’on faisait de bien ».Bilan carbone Cette structuration a commencé par une analyse de l’impact, avec un bilan carbone complet, scopes 1, 2 et 3, bouclé l’année dernière. « Sans surprise dans notre secteur, il en ressort que l’impact le plus lourd, ce sont les ingrédients, » souffle Agnès Castelli. En second les emballages, et enfin les déplacements. Autant d’axes sur lesquels la stratégie RSE veut s’améliorer. Sur ses formules, les Laboratoires de Biarritz veulent petit à petit améliorer leurs compositions. « Quand on doit revoir par exemple la texture d’une formule, on en profite pour améliorer sa composition quand c’est possible » assure la référente RSE. Améliorer globalement la composition de toutes les formules n’est pas envisageable. « Si on remplace un ingrédient, il faut repasser tous les tests, donc ça ne se fait pas en claquant des doigts, » concède Agnès Castelli. Dans cette démarche, et pour les aider, la société a fait créer par l’agence Think un outil d’écoconception. « Pour chaque produit qu’on crée, on rentre sa composition, son packaging, et ça nous donne un score avec toutes les alternatives » , décrypte-t-elle. Un outil que les équipes ont dans leurs mains depuis trois mois et qui va permettre d’améliorer les compositions sur le long terme. Côté packaging également, la société est engagée sur des pistes d’amélioration. « On privilégie le plastique recyclé et mono matériaux » souligne-t-elle. Au moment du lancement de la structuration de la démarche, les Laboratoires de Biarritz ont également supprimé les étuis secondaires, l’emballage carton autour des crèmes solaires par exemple. Un virage pas forcément simple, « puisqu’il y a beaucoup d’informations réglementaires à faire apparaître et moins d’espace ». Par ailleurs, le spécialiste de la cosmétique biarrot a aussi réduit son portefeuille produit, en se posant la question à chaque fois de l’utilité de certains produits au sein de différentes gammes.Deux chartes Pour sanctuariser ses différents engagements, les Laboratoires de Biarritz sont en train de rédiger deux chartes distinctes. La première pour des achats responsables. « On a fait un questionnaire qu’on va envoyer à nos fournisseurs, » décrypte-t-elle. « Ça va nous permettre de recueillir plein d'informations, et ils devront remplir nos critères, et si ce n’est pas le cas, on ne s’interdit pas de changer de fournisseur ». L’autre charte se concentre sur les aspects « sécurité consommateur » afin d’afficher une totale transparence dans les compositions de chacun des produits de la marque. « Je pense que le consommateur en a besoin, même plus qu’avant, il mélange parfois le naturel, et le bio, et je pense que c’est bien de rappeler les exigences du bio, » déroule la référente RSE. Une charte qui sera rendue publique, notamment sur le site de l’entreprise. Communication externe, mais aussi interne. La référente RSE va également assurer des ateliers seule ou avec une experte du sujet auprès des collaborateurs de l’entreprise « afin d’embarquer tout le monde dans la démarche ». Enfin, les Laboratoires de Biarritz s’engagent aussi auprès d’associations sociétales et environnementales, comme Respect Ocean, Wave of Change, ou Cause (socio-esthéticiennes). Sur le global, pas d’ambition chiffrée d’amélioration, ni même d’objectif daté. « On veut faire mieux à chaque fois, on va continuer, et on refera un bilan carbone » conclut Agnès Castelli.

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