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Port de Bayonne : nouvel AMI pour valoriser 1,5 hectare de foncier

Écosystème
mercredi 08 février 2023

Fin 2021, le port de Bayonne a affiché une croissance globale des trafics de marchandises conventionnelles de +6,7%. A fin 2022, il marque un recul non structurel de ses activités (sécheresse + crise Ukrainienne). Crédits : Port de Bayonne

Afin de maintenir et développer les potentialités du port de Bayonne, la CCI lance un nouvel appel à manifestation d’intérêts (AMI). Cette fois-ci, il s’agit d’attribuer un terrain d’environ 1,5 hectare sur le Terminal Saint-Bernard.

Le Port de Bayonne, propriété du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, est piloté via une délégation de service public par la CCI de Bayonne Pays basque. Dans le cadre de ses missions de promotion et de développement stratégique, la chambre consulaire lance un nouvel appel à manifestation d’intérêt (AMI) en lien avec l’AMI 2022. Suite à la décision de la Région de se rendre propriétaire de parcelles au niveau du chemin de Saint-Bernard qui sont adossées à l’emprise foncière S5 intégrée dans le précédent cahier des charges, il a été décidé de créer un nouvel ensemble foncier qui «  doit faire l’objet d’une consultation différenciée » est-il précisé dans le dossier.

Favoriser l’installation de nouvelles sociétés

D’une surface d’environ 1,5 hectare, ce nouvel ensemble est situé au sein du Terminal Saint-Bernard (37 hectares) qui est installé en amont du port, sur la rive droite de l’Adour. Spécialisé logistiques industrielles, celui-ci est situé à 13 kilomètres de l’embranchement A63 (Paris / Madrid). Il est desservi directement depuis la gare de triage de Bayonne et propose 2 faisceaux bord à quai permettant des opérations de manutention en direct de bord. Equipé d’un quai de 128 mètres et d’une côte d’exploitation de 7 mètres, le site mettra à disposition un outillage composé d’une grue de 40 tonnes de puissance et de portée maximum de 31 m (berne et crochet) et 80 tonnes de puissance à 16 m (crochet) en charge exceptionnelle ainsi qu’une pelle hydraulique sur chenilles (benne et crochet) de 6,5 tonnes à 22 m.

L’AMI 2023 s’adresse aux sociétés ou groupement (industriels, logisticiens, armateurs…) qui souhaitent développer « en liaison directe avec les activités existantes ou non » des projets de stockage (vracs agricoles et industriels, biomasse et autres), de logistique (trafics conteneurisés ou roll-on, conventionnel, masses indivisibles), de production industrielle, transformation mais aussi de décarbonations des activités industrielles, d’amélioration de l’interface ville-port ou de R&D… Le projet proposé devra s’articuler autour de 4 éléments fondamentaux : « développement du transport de marchandises par voie d’eau (impératif sauf exceptions), au-delà, développement du transport de marchandises par voie ferrée pour pré/post acheminement (préférable) », « développement d’investissements de nature privée et valorisation pour le Port de Bayonne des installations mises à disposition », « intégration urbaine et environnementale » et enfin « impact sur l’emploi et liens économiques avec l’hinterland ».

A préciser que la CCI « se réserve la possibilité d’imposer au candidat retenu la création d’une société ad hoc dédiée à l’exécution du contrat, selon les conditions juridiques et financières à définir dans le cadre de la procédure ». Enfin à signaler qu’en fonction des projets, la contractualisation avec le Port donnera lieu à une autorisation d’occupation temporaire (AOT) qui sera modulable. Interrogé sur le dossier, Olivier Fayola (sales manager au port de Bayonne) précise : « sur le secteur de Saint-Bernard, pas d’industrie lourde, on privilégie une activité plus légère, interface entre la ville et le port : énergie marine renouvelable, logistique, transport du dernier kilomètre, etc. ».

La sélection du projet


En tant que gestionnaire, la CCI fera une première analyse : « On va voir si les projets sont compatibles au premier niveau, que ça corresponde avec le schéma directeur d’aménagement du secteur, on regarde aussi la viabilité économique des porteurs de projets ». Une discussion sur le « bien fondé des projets » sera ensuite engagée avec la Région. Puis, le projet sera présenté au territoire (communes, agglomérations…) qui émettra un avis consultatif « que l'on suit souvent »

Les candidatures doivent être envoyées par voie électronique pour le 24 mars (avant midi).