Pour Maïsadour, « le modèle coopératif est un vrai vecteur d’attractivité » - Premium

La coopérative agricole Maïsadour s’appuie sur un modèle vertueux pour attirer de nouveaux talents et répondre aux défis du changement climatique. Avec un effectif de 3.500 salariés, dont 2.200 dans les Landes, le groupe mise sur sa politique labellisée « Engagée RSE » par l’ Afnor, et sur l’amélioration continue des conditions de travail. Rencontre avec Christophe de Lagoutine, DRH, pour comprendre les leviers d’attractivité et d’engagement au sein de Maïsadour. Quelle place occupe la RSE dans la stratégie du groupe ?La RSE est au cœur de notre projet d’entreprise, portée par notre directeur général Christophe Bonno. Elle fait partie des quatre piliers stratégiques, avec notamment l’agroécologie et l’agriculture régénératrice. Nos actionnaires sont des agriculteurs, premiers concernés par le changement climatique. Pour nous, la RSE, c’est donc une question de survie et d’avenir, mais aussi un levier de cohésion et d’engagement fort au quotidien. Quelles sont les spécificités du modèle coopératif de Maïsadour par rapport à d’autres entreprises du secteur ?Le modèle coopératif de Maïsadour est singulier car nos actionnaires sont les agriculteurs eux-mêmes. Cela crée un lien très fort avec le territoire et une cohésion remarquable entre les différents métiers du groupe. Ce modèle est perçu comme vertueux, notamment face à des modèles plus financiers. Nous avons des impératifs de rentabilité, mais la priorité reste la soutenabilité de l’agriculture et la valorisation des produits locaux. Cette proximité avec les agriculteurs, qui sont à la fois nos actionnaires, nos clients et nos fournisseurs, est un atout majeur pour l’attractivité et l’engagement de nos équipes.Christophe de Lagoutine constate un intérêt croissant des jeunes générations pour le monde agricole. Crédit photo : Maïsadour Quelles sont les actions concrètes mises en place pour améliorer la sécurité et la qualité de vie au travail ?Nous avons un objectif zéro accident, même si notre taux de fréquence d’accidents est déjà bien inférieur à la moyenne du secteur, autour de 15 pour un million d’heures travaillées. Pour y parvenir, nous multiplions les formations et instaurons une culture de la sécurité : les membres du Comex, y compris le directeur général, participent à des visites de sécurité sur les sites. Nous formons aussi tous nos managers à la prévention des risques psychosociaux, car la santé mentale est un enjeu majeur.« Il existe une vraie méconnaissance des métiers du monde agricole » En tant que premier employeur privé des Landes, comment Maisadour attire-t-il de nouveaux talents ?Notre modèle coopératif est devenu un vrai vecteur d’attractivité. Les candidats sont sensibles à la dimension vertueuse de la coopérative, au lien fort avec le territoire et à la souveraineté alimentaire. Nous participons à de nombreux forums d’emploi, à des événements associatifs et sportifs, et multiplions les actions de communication sur les réseaux sociaux. À titre d’exemple, nous avons lancé « T’as vu mon taf », une série de vidéos où les salariés expliquent leur métier, pour mieux faire connaître nos professions et susciter des vocations. L’objectif est de toucher un large public, car il existe une vraie méconnaissance des métiers du monde agricole, même dans nos régions rurales. Comment anticipez-vous la vague de départs à la retraite dans les prochaines années ? Nous sommes très présents dans les établissements scolaires, notamment les lycées agricoles de la région, mais nous visons aussi plus large grâce aux réseaux sociaux. Nous constatons un intérêt croissant des jeunes pour le monde agricole, parfois par nostalgie familiale. Notre objectif est de toucher un public plus large, de montrer la diversité de nos métiers et de préparer la relève, tout en valorisant l’expertise et la connaissance du territoire de nos futurs retraités. Nous utilisons nos réseaux sociaux pour diffuser nos offres et nos valeurs, afin d’attirer des candidats de toute la France, mais aussi pour sensibiliser les jeunes aux enjeux de la filière agricole.

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