Énergies renouvelables : des fonds et le soutien d'une fondation pour Seaturns
Cap vers Le Croisic pour le prototype échelle 1. Crédit : Seaturns
Seaturns vient de boucler une levée de fonds pour industrialiser sa technologie de production d’électricité à partir de l’énergie de la houle. Elle va par ailleurs s’appuyer sur la fondation Open-C.
Plus que jamais, la phase industrielle se rapproche pour Seaturns, société bordelaise qui fêtera sa première décennie d’existence en fin d’année. Elle annonce avoir bouclé une levée de fonds d’un montant de 2,45 millions d’euros. L’opération, qui a été « principalement réalisée via la plateforme Keenest » avec la participation de 1.543 investisseurs individuels, a également bénéficié « d’un soutien significatif des actionnaires historiques Team For The Planet et Sébastien Duez » et a également vu l’entrée au capital de la directrice générale adjointe Lawrence Sigaud, est-il indiqué dans un communiqué.
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Depuis sa fondation, la SAS planche sur une techno innovante de production d’énergie renouvelable qui s’appuie sur la force de la houle. Au centre de sa solution, un flotteur dont un prototype à l’échelle 1/4 a passé 18 mois en rade de Brest jusqu’en février dernier, prouvant sa robustesse et sa capacité à produire la quantité attendue d’électricité. « J’ai investi dans Seaturns car nous développons une technologie émergente à fort potentiel pour le mix énergétique européen. Nous apportons une réponse concrète aux enjeux de décarbonation et préparons activement le passage à l’échelle industrielle », déclarait il y a quelques jours la directrice générale adjointe.
Encore un an et demi de tests
Cette manne sera fléchée selon trois axes stratégiques : la finalisation de la R&D, avec le déploiement d’un démonstrateur à l’échelle réelle dès cet été, le lancement de l’industrialisation et enfin l’accélération de la commercialisation à l’international. Sur le premier point, Seaturns a récemment signé une convention avec la fondation Open-C, qui a agrégé l’année dernière le site d’essais hydroliens de Bordeaux. Mais ce n’est pas ce dernier qui sera mobilisé, faute de houle.
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Cet été, c’est sur le site d’essais en mer SEM-REV, au large du Croisic (Loire-Atlantique), qu’un nouveau démonstrateur sera mis à l’eau par Seaturns. Avec un enjeu d’importance : poursuivre les validations techniques, industrielles et économiques avec un modèle de test à l’échelle 1. « Notre système a été pensé pour être à la fois efficace et facilement industrialisable », explique Vincent Tournerie, fondateur et président de la PME bordelaise. Une nouvelle séquence de 18 mois de tests sera nécessaire. Dès 2026, l’entreprise prévoit de déployer ses premières fermes houlomotrices commerciales.
Seaturns
SAS fondée en décembre 2015
Siège social : Bordeaux
Effectif : une dizaine de personnes
CA : n. c.