Ermance Technologies cherche des fonds pour faire décoller son drone de sauvetage en mer - Premium

Entreprise innovante basque cherche fonds pour lancer sa production. C’est en résumé le message d’Ermance Technologies, société créée en 2023 par Gilles Delavault, mais qui remonte à 2019. Car après plusieurs années de R&D, l’entreprise possède aujourd’hui une technologie prête à être déployée : un drone dédié au sauvetage en mer, très rapidement déployable, capable de détecter de façon autonome la ou les personnes à secourir… et de leur larguer une première bouée de sauvetage. « Nous avons conçu le design, le drone, et nous sommes propriétaires de la partie “soft” - l’application et l’IA, présente Gilles Delavault. Nous l’avons conçu avec des groupes de travail, aussi bien avec les SDIS [ndlr, services départementaux d’incendie et de secours] des Pyrénées-Atlantiques qu’avec la police nationale. » Une version pour la haute mer est même dans les tuyaux, et le fondateur d’Ermance Technologies affirme avoir reçu des marques d’intérêt de plusieurs compagnies du secteur. Sauf que voilà, le développement d’un tel drone a nécessité quelque 600.000 euros. Des aides des collectivités et de structures publiques pour 400.000 euros, le reste émanant d’emprunts bancaires. Une dette que la société doit logiquement rembourser. « Et ce n’est pas le problème, ils nous ont fait confiance, c’est bien légitime de régler les mensualités », précise d’emblée Gilles Delavault. Qui ajoute : « Nous avons des clients, les pompiers sont prêts à passer commande, mais on ne peut y répondre positivement tant que l’on n’a pas les moyens de leur livrer les drones. Cela ne serait pas honnête, ce n’est pas dans l’ADN de mon entreprise. »Idéalement deux levées d'ici deux ans Alors, Ermance Technologie cherche des fonds. Environ 300.000 euros en amorçage d’ici la fin de l’année, pour pouvoir recruter. « Aujourd’hui, je suis le seul salarié. Mais une fois le produit vendu, il y aura un forfait mensuel facturé aux clients, et donc de la formation, un service après-vente… On est sur du sauvetage en mer, il faudra pouvoir leur répondre immédiatement », souligne le dirigeant. La levée de fonds servirait également à l’achat d’une machine, permettant d’internaliser l’une des parties de la production. « Nous sommes en relation avec beaucoup de monde, des ministères notamment, mais aussi des investisseurs à l’étranger. Sauf que l’on est Français ! Les fonds étrangers sont plus vifs et c’est un peu dommage », se désole Gilles Delavault. D’autant qu’une fois cette somme réunie, Ermance Technologies ne s’arrêterait pas là : l’entreprise aimerait sécuriser 750.000 euros dès 2026 pour son deuxième drone dédié à la haute mer. Une technologie automatisée qui permettrait au drone de décoller d’un bateau, et de se rendre immédiatement vers un marin passé par-dessus bord. « Une fois le premier drone commercialisé, la deuxième partie devrait être beaucoup plus facile à lever », croit le dirigeant. À terme, Ermance aimerait enfin cibler la montagne : un environnement auquel 90% de la technologie actuelle correspond déjà. « Dans une avalanche, on cherche une anomalie de couleur, de forme, et de température. Notre caméra fait déjà cela, de jour comme de nuit », explique Gilles Delavault. Précisant ne pas vouloir lancer cette verticale, « moins business », pour le moment. Autant de projets qui nécessitent de gagner la confiance d’investisseurs - français si possible, et ce rapidement, pour coller aux réalités financières d’Ermance Technologies.Ermance Technologies SAS fondée en 2023Siège social : Biarritz1 salarié

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