Entre contraintes budgétaires et priorités sociales : le bilan à mi-mandat de Sylvie Marcilly
Sylvie Marcilly, Présidente du Département de la Charente-Maritime. Crédit photo : Mélanie Chaigneau
À mi-parcours, Sylvie Marcilly, présidente du Département de la Charente-Maritime, fait un état des lieux de sa mandature.
Que retenez-vous de ce mi-mandat ?
Ce mi-mandat a été passionnant, mais aussi compliqué. Il fait appel à des ressources importantes de la part des élus, qui ne sont pas toujours préparés à gérer des situations aussi complexes. Heureusement, nous avons une équipe soudée et volontaire.
Sur le plan financier, la situation est tendue. Il est évidemment plus facile de gérer quand les ressources sont là, mais nous devons faire avec les moyens disponibles. Nous avons passé en revue toutes les dépenses d’investissement pour identifier là où des économies pouvaient être réalisées. Ce travail de fond est mené avec minutie, direction par direction. Un élu est dédié à cette mission, et nous sollicitons nos partenaires pour ajuster leur participation en fonction de leurs capacités financières. Un effort particulier a été mené par Stéphane Villain concernant les subventions aux associations : une réduction de 50 % a été appliquée de manière générale, sauf pour les structures les plus fragiles. C’est un travail d’optimisation à la marge, mais chaque économie compte.
Depuis 2021, nous n’avons plus de levier fiscal. Cela nous impose d’être encore plus rigoureux et inventifs dans notre gestion.
Y-a-t-il un projet qui vous tient particulièrement à cœur pendant cette mandature ?
Oui, plusieurs projets m’animent, mais s’il fallait en citer un, ce serait la protection de l’enfance en danger. Ce sont des victimes silencieuses. Avec Marie-Christine Bureau, nous menons un travail de fond sur ce sujet, c’est un véritable moteur d’engagement pour nous. Je suis également très investie sur : la gestion de l’eau, un enjeu stratégique et environnemental majeur, le sauvetage du Fort Boyard, symbole emblématique de notre patrimoine, le contournement de Marans, un projet structurant pour le territoire.
Quels sont les enjeux pour le reste du mandat ?
Il s'agit avant tout de poursuivre les actions engagées et de continuer à répondre aux attentes sociales : le handicap, la protection de l’enfance, la solidarité, la citoyenneté. Ces priorités demeurent fondamentales. Nous devons aussi maintenir le rythme des investissements, car derrière eux, il y a des entreprises, des emplois, des familles. C’est un cercle vertueux qu’il faut entretenir. Il participe pleinement à l’attractivité et au dynamisme du département.