Drones : Télépilote Academy, un allié formation pour les entreprises individuelles - Premium

Dans quel contexte est née Télépilote Academy ?L’activité a démarré en janvier 2019, suite à la règlementation en juillet 2018 par la DGAC (ndlr, Direction générale de l’aviation civile) qui a mis en place un cadre pour une formation spécifique de télépilotage des drones. Avant cette date, pour piloter un drone, il fallait une formation ULM qui n’avait vraiment aucun rapport. Avec cette règlementation, j’ai formé des télépilotes sur les aspects pratiques. Mais également sur la partie théorique, pour réaliser des accords avec des gestionnaires de zones et d’espaces aériens, qui se trouvent sur toute la France, comme les aéroports ou l’armée par exemple et avec qui on doit se mettre en relation.Qui est intéressé par cette formation ?Les personnes arrivent de tous les horizons. Il y a énormément de reconversions professionnelles. La technologie du drone avance et c’est vraiment extraordinaire. Tous les mois, pratiquement, on a de nouvelles applications qui se mettent en place. Grâce à la miniaturisation, on arrive aujourd’hui à avoir des drones spécifiques avec l’intelligence artificielle qui permettent d’analyser et de travailler pratiquement en toute autonomie. Il y a de plus en plus d’activités qui s’en servent. Quelles activités par exemple ?On a des photographes, cinéastes ou réalisateurs mais aussi le secteur de l’immobilier pour de la prise de vue. On a beaucoup de géomètres également pour faire des relevés, du 3D, du mesurage. Mais aussi des experts en assurance pour des inspections d’ouvrages. C'est beaucoup plus rapide que d’utiliser des nacelles. Et beaucoup de couvreurs aussi qui réalisent des charpentes pour faire des inspections et des mesurages de toitures, dans le cadre d’une rénovation par exemple. Et puis, on forme des personnes qui interviennent dans le démoussage de toiture, le traitement de façades. Ou les nids de frelons. Là, les drones sont un peu plus lourds puisqu’ils sont reliés à des tubes pour envoyer sous pression des produits à pulvériser. L’avantage du drone ? C’est rapide et ciblé. Ça marche énormément, en France surtout, pour un prix qui défie toute concurrence. On arrive sur des tarifs qui sont aux alentours de 7 à 10 euros le mètre carré alors qu’avant c’était souvent entre 15 et 25 euros le mètre carré pour les professionnels. Ça révolutionne le marché de la pulvérisation. Ce sont souvent des entreprises individuelles, des artisans indépendants, il n’y a pas encore de grands groupes. J’ai formé l’entreprise française Sparklight, spécialisée dans les spectacles de drones, quand ils ont démarré leur activité en 2019. Egalement, des pompiers du SDIS 40. Ils sont en train de mettre en place une flotte de drones pour un usage d’informations qui seraient données à tous les postes lors des incendies. Et je forme aussi régulièrement les exploitants forestiers de Groupama pour faire des inspections de forêts. Pour aller plus loin Drones : des usages nouveaux et futurs en actionFaut-il un minimum d’expérience ?80% des télépilotes que j’ai pu former n’ont jamais eu de drones entre les mains. On est vraiment sur des nouveaux métiers. Soit c’est une continuité de leur activité, soit c’est pour intégrer cet outil. Ou c’est une création d’activité. Alors, quelques mois avant, on définit exactement leurs besoins en apportant des conseils pour le choix des drones et la mise en relation avec des télépilotes que j’ai déjà formé dans une activité similaire. Ça n’arrive pas comme ça, du jour au lendemain, que les personnes viennent s’inscrire. À part peut-être les photographes, qui utilisent un drone et veulent se mettre en règle. Ce sont des stagiaires landais pour la plupart ?Ils peuvent aussi arriver de 200 à 300 km. Mais ce sont aussi des personnes de Tours, de Toulouse, voire de Lyon. Ils mixent parfois formation et vacances.Et vous proposez deux types de formation ?Une formation sur trois jours, souvent individuelle. Cela nous permet d’aborder toutes les démarches administratives que le télépilote doit faire régulièrement. Et on simule tous les types de vols, situation normale et anormale. La formation théorique est assurée à Domolandes à St-Geours-de-Maremne. Et la formation pratique est réalisée au Lac Marin du Port d’Albret à Soustons. Elle peut être financée par toutes les OPCO ou par le stagiaire. Et celle de cinq jours, étant donné qu’elle est certifiante, demande au moins 40 heures de formation. Et là, ils sont souvent deux ou trois, maximum quatre stagiaires. Et la prise en charge se fait via le CPF. Quelles sont vos perspectives de développement ?Avec la nouvelle réglementation sur les déperditions, j’ai commencé à m’intéresser à la thermographie. Je vais proposer une formation vol avec inspection thermique, probablement un package. Elle devrait être en place d’ici cet été. Également, avec notre partenaire Urtzi Drone, on est en train de plancher sur une structure en commun qui va proposer un service d’inspection et de nettoyage des champs photovoltaïques. Et ça aussi devrait être en place d’ici l’été prochain. Télépilote Academy Créée en 2019 1 personneSiège à Soustons

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