Cap sur le futur pour Les Poissonniers Delmas - Premium

Spécialisée dans la transformation du poisson frais, la société Delmas est installée à Castets depuis 1983. Plus connue sous la marque Les Poissonniers Delmas, elle traite dans cette usine environ 4.000 tonnes de poissons vivants par an « pour moitié saumon, pour moitié truite - pour simplifier, on a quelques petites espèces à côté - pour un peu moins de 3.000 tonnes de produits finis » présente le directeur de la filière aquacole chez Maïsadour, Nicolas Guilhot. « Et la filière pèse environ 40 millions d’euros » précise le directeur. L’entreprise, dont les clients sont sur l’ensemble du territoire national, travaille activement à augmenter leur nombre en région Nouvelle-Aquitaine. Et la R&D est également un sujet important au sein de Delmas. « On est sur du développement de produits quasi-permanent » explique Nicolas Guilhot. Et concernant le montant de l’investissement qui y est consacré, le directeur reste évasif : « C’est difficile de donner un chiffre parce qu’on a des projets futurs qui sont encore confidentiels mais on monte en puissance de ce côté là. La R&D ne couvre pas que le produit ou la façon de traiter un produit ou de le proposer à des clients, mais c’est aussi autour des emballages. La RSE fait pleinement partie de la démarche de la filière aquacole que soit autant sur l’amont que sur l’aval et les emballages en font partie et donc la R&D en fait partie ».« Continuer d’avancer vers l’usine 4.0 » Dans le cadre du programme régional Usine du Futur, cette entreprise du groupe Maïsadour vient d’être examinée sous plusieurs angles : numérique, technologique, organisationnel, et sur l’usine durable. « Tous ces audits axés RSE ont été réalisés tout au long du mois de janvier et nous avons convenu une feuille de route avec la Région Nouvelle-Aquitaine pour continuer d’avancer vers l’usine 4.0 même si on avait déjà un niveau qui était plus que très correct. C’est de l’amélioration continue très clairement » déclare Nicolas Guilhot. Les objectifs pour Delmas sont d’«améliorer notre performance industrielle, énergétique, notre utilisation des ressources, sur l’électricité, le gaz mais aussi sur le prélèvement en eau et faire des économies de ce côté là. On a une grande partie de ce travail qui tourne autour aussi de l’ergonomie et de la qualité de vie au travail au travail tout en restant dans la performance » déroule le directeur. Et puis « ça peut aussi passer par une mutation qui est importante chez nous, c’est une mutation numérique » indique le directeur. Il enchaîne : « On a beaucoup de datas, beaucoup de données, c’est savoir les utiliser en temps réel pour piloter au plus fin ». Cette feuille de route va se dérouler sur les trois prochaines années. Des actions au court, moyen et long termes. « Les plans d’investissement sont soumis actuellement aux contraintes financières et sont étudiés et validés.» annonce le directeur. « Sur la feuille de route, on est déjà dans de l’opérationnel » avant d'ajouter que « le montant sera défini au fil de l’eau, les choses peuvent évoluer très vite. Un marché ou un produit spécifique peut décider de l’accélération d’un investissement par exemple ». Il concède : « On est au-delà des 500.000 euros en tout cas et autour du million d’euros si on parle de moyen terme ». Une réflexion est également en cours autour de projets photovoltaïques menés à l'échelle du groupe. Celui-ci est en train de recenser tous les sites possibles en vue de répondre à un appel à projets de la région. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la stratégie Ambition 2030 et à la trajectoire carbone du groupe.Les derniers investissements réalisés concernaient l’amont. Le groupe a investi dans deux piscicultures en Bretagne. « On part réellement de l’œuf pour amener des poissons notamment des truites jusqu’à l’usine de Castets ». Les travaux sont en cours de finalisation. « On a vraiment une pisciculture 4.0, tout ce que l’on peut faire à ce jour en matière de respect de l’environnement et des normes énergétiques sur le site de Langolen. On parle d’un investissement de plus de sept millions d’euros » annonce fièrement le directeur. « L’aquaculture est vraiment un axe d’avenir » Depuis 2022, il y a eu une accélération de la consommation vers la protéine poisson notamment suite au Covid. « Les poissons sont majoritairement maintenant issus de l’aquaculture plus que de la pêche et l’aquaculture est vraiment un axe d’avenir » précise le directeur. Il ajoute : « Monsieur Bayrou, qui est le Haut-commissaire au Plan, a même fait de l’aquaculture un axe prioritaire de la souveraineté alimentaire pour 2030, on s’inscrit aussi là-dedans et ça c’est le pilier deux d’Ambition 2030. C’est aussi un préalable au pourquoi de la filière aquacole et pourquoi maintenant nous sommes organisés en filière ». Delmas affichait un chiffre d’affaires de 32 millions d’euros en 2023. Un CA en baisse lié aux travaux mais pas seulement. Nicolas Guilhot est confiant : « On a subi un manque de matières première durant l’année 2022-2023, c’est une réalité du marché. Mais le rebond est là, on est sur un carnet de commandes qui est plein avec des volumes en face. Et l’année 2024 se présente sous de bons auspices ».Les Poissonniers Delmas Basé à Castets110 personnes dont 95 à Castets

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