MACS dévoile sa stratégie de sobriété foncière - Premium

Implantée à Saint-Vincent de Tyrosse, la Communauté de communes Maremne Adour Côte-Sud représente 23 villes du Sud des Landes, allant d'Angresse à Orx, en passant par Saubion et Vieux-Boucau. En tout, ce sont 70.000 habitants qui sont implantés sur le territoire de MACS. Un chiffre qui, à l'instar du reste du département, est en constante augmentation. « Nous estimons que la population a augmenté de 10% en 10 ans », détaille la Communauté de communes. « 6.194 logements supplémentaires ont été construits depuis 2014 dont 70 % de résidences principales. Nous pourrions atteindre les 80.000 habitants à l’horizon 2030. » La collectivité précise que sur les cinq dernières années, 426 hectares ont été artificialisés. « Il s'agit d'une surface équivalente à la ville de Vieux-Boucau et qui représente 15% du territoire couvert par MACS. » Ainsi, sur les 60.000 hectares de surface globale, 9.000 sont aujourd'hui urbanisés. « Le reste du territoire se répartit en zones naturelles (5 % ou 3.000 hectares), zones agricoles (20 % ou 12.500 hectares) et zones forestières (60 % ou 37.000 hectares). C'est pour préserver ce cadre de vie et cette biodiversité que nous avons fait le choix de nous engager dans un processus de développement reposant sur la sobriété foncière », explique MACS. Préserver les espaces naturelsLa Communauté de communes planche aujourd'hui sur plusieurs axes de travail, afin de mettre en place cette stratégie foncière. Le premier est la préservation des sols. « Ils remplissent différentes fonctions indispensables puisqu'ils constituent des réserves de biodiversité, assurent la filtration et le captage d'eau et peuvent être utilisés comme puits de carbone. A noter que tous n'ont pas les mêmes utilités et c'est pour cette raison que nous avons réalisé un audit des sols afin de les répertorier selon leurs qualités », précise MACS. La Communauté de communes prévoit ensuite d'intégrer ces données « aux documents d'urbanisme qui conditionnent l'aménagement du territoire, tels que le PLUi ». Autre axe de travail : la préservation du littoral. « Nous avons 35 km de côtes qui bordent les différentes agglomérations qu'englobe la Communauté de communes. Elles sont soumises à des phénomènes d'érosion et de submersion. Nous avons ainsi lancé une étude, en lien direct avec ces enjeux, afin d'être plus à même de comprendre les impacts du dérèglement climatique. » Un projet qui devrait permettre à MACS d'adapter ses plans d'urbanisme au recul du trait de côte. « La préservation de la biodiversité est également au cœur de nos préoccupations. C'est pour cette raison que nous nous sommes portés volontaires pour rejoindre le programme "Territoire, engagé par la Nature" », détaille la Communauté de communes. Il s'agit d'un programme national, mis en place depuis cinq ans par le Ministère de la transition écologique et les Régions. Le but : faire émerger, reconnaître et valoriser les plans d'actions en faveur de la biodiversité. « Nous avons identifié trois actions prioritaires : la création d'îlots de fraîcheur, via des actions de désimperméabilisation ou de végétalisation, la préservation et la restauration des zones humides mais aussi la lutte contre la pollution lumineuse », explique MACS.Encourager la renaturation dans l'urbainLa Communauté de communes annonce également qu'elle souhaite « densifier pour éviter de disperser l'habitat, les emplois et les services. » Une restructuration qui permettrait, selon MACS, de réduire l'impact environnemental, les coûts des infrastructures mais aussi de faciliter le quotidien des habitants. « Notre objectif est de réduire au moins de moitié la consommation foncière sur la période 2021-2030. Ce qui fixe à 358 hectares la surface allouée à l'artificialisation sur la période. » Autre projet : le renforcement de la présence de nature et de végétation dans les aménagements urbains. « Nous voulons ainsi maîtriser les températures et lutter contre les risques d'inondations. » A noter également que l'utilisation de matériaux recyclés, notamment dans les travaux de voirie, devrait être privilégiée. La Communauté de communes souligne enfin qu'il y a une volonté politique très forte de répondre à la nécessité de logements abordables pour les habitants du territoire, toujours plus nombreux à évoquer des difficultés. « Des actions concrètes seront évoquées prochainement dans le cadre du PLH ». Rendez-vous est donné, donc.

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