Mont-de-Marsan : les fêtes de la Madeleine en chiffres - Premium

Dans la préfecture landaise, les célébrations en l’honneur de la sainte-Madeleine remontent au 16ème siècle. Mais c’est véritablement en 1933 que les festivités prennent leur tournant moderne, telles qu’on les connaît aujourd’hui. Dans la cité de 32.000 habitants, des centaines de milliers de hestayres affluent, revêtus de blanc et de bleu. Pour se différencier des grandes fêtes voisines (Dax, Bayonne), ici le foulard n’est pas issu de la tradition de la San Fermin à Pampelune mais des couleurs du blason de la ville représentant deux clés blanches sur un fond bleu. Plus de 600.000 festayres Pour le millésime 2025, la commune attend entre 600.000 et 700.000 hestayres. Si quelques visiteurs viennent de toute la France, voire de l’étranger, l'immense majorité reste une clientèle de proximité. Véritable carrefour des cultures gasconnes, les fêtes de la Madeleine attirent un public de toutes les Landes mais aussi, plus largement, originaire des régions Nouvelle-Aquitaine (Pyrénées-Atlantiques, Gironde, Lot-et-Garonne…) et Occitanie (Gers, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne…). Le choix d’une entrée gratuite Comme dans les autres villes organisatrices de telles fêtes, l’équilibre économique n’est pas évident à trouver. Pour l’édition 2025, la municipalité consacre un budget de 2.180.000 euros pour l’organisation de l’événement. Cette enveloppe est principalement ventilée en trois principaux pôles : sécurité, logistique et animations (pour l’essentiel, les spectacles tauromachiques). Malgré ce coût pour la ville, la mairie n’a pas suivi le chemin de Bayonne qui a instauré depuis 2018 une entrée payante pour pénétrer au cœur de ville (15 euros en 2025). La seule dépense à prévoir (en dehors de ses consommations personnelles) est donc celle du verre réutilisable, dont la consigne est passée cette année de un à deux euros. 5 km de clôture et des tonnes de déchets Côté logistique, il faut protéger l’existant. Pour la municipalité, pas question que des campeurs posent leur tente sur les massifs de fleurs. Pour ces raisons, les services de la ville ont installé 2.000 barrières de 3,5 mètres chacune. Au total plus de 5 kilomètres de clôture préservent les ronds-points et espaces verts de la cité montoise. Quant aux services de nettoyage, ils sont sur le pied d'œuvre avec du renfort en provenance des services municipaux dacquois et bayonnais. Au petit matin, ils remettent la ville d’aplomb pour le jour suivant. Pour les besoins pressants, 30 toilettes éphémères sont installées dans la ville. Chacun comprend 20 sanitaires et 10 urinoirs. Enfin, une telle manifestation produit inévitablement son lot de déchets. L’an dernier, ce sont 16 tonnes d’emballages et de papiers qui ont été collectées durant les fêtes, soit 6 tonnes de plus qu’en 2023. Pour le verre, ce sont 29 tonnes qui ont également été collectées pendant les cinq jours de festivités. La sécurité avant tout Pour assurer des fêtes paisibles, un dispositif de sécurité est mis en place. Les effectifs se composent de plus de 220 agents de force de l’ordre issus de divers corps : police municipale, nationale, gendarmerie, armée… Le dispositif est également renforcé par 98 agents employés par des sociétés de sécurité privées, ainsi que par un système de vidéosurveillance et de drones surveillant les mouvements de foules. La Madeleine : une féria À la différence de Bayonne, dont les fêtes se sont achevées dimanche dernier, la Madeleine est une féria. La fête est donc organisée autour de la tauromachie. Chaque jour, les arènes de Plumaçon se remplissent pour voir les meilleurs toreros affronter des bêtes à cornes. En 2024, 31.124 places de corrida ont été vendues. Sur le budget total de la Madeleine, le coût de la corrida s’élevait à 1.020.000 euros pour l’édition 2022. Une somme comprenant essentiellement la rémunération des toreros et l’achat des taureaux. Pour des têtes d’affiches, comme Andrés Roca Rey ou Miguel Angel Perera, il faut prévoir un cachet entre 30.000 et 50.000 euros la prestation. Quant au taureaux, l’achat des lots se chiffre cette année à 422.000 euros.

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