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La Nouvelle-Aquitaine dégaine une feuille de route pour faciliter la transmission d’entreprises

Écosystème
jeudi 20 juillet 2023

Photo d'illustration : Adobe Stock Freedomz

Une feuille de route régionale dédiée à la transmission d’entreprises et votée en octobre dernier, se déploie progressivement. L’un de ses axes porte sur la création d’un collectif, déclinable à l’échelle départementale, composé d’acteurs économiques pour accompagner cédants et repreneurs.

Renforcer l’intervention régionale, pour faciliter les transmissions d’entreprises. Ce sujet, c’est celui de la bien nommée feuille de route Transmission, votée le 17 octobre dernier par les élus de Nouvelle-Aquitaine, et qui découle du SRDEII (Schéma de développement économique et industriel) voté en juin 2022. Car aujourd’hui, « seulement la moitié des entreprises susceptibles d’être transmises le sont réellement », selon le Conseil régional. Autre constat : plus de 110.000 dirigeants ont plus de 55 ans, soit 35% des TPE du territoire. « La dynamique entrepreneuriale est principalement tournée vers la création d’entreprises - et une majorité de microentreprise - la reprise ne représente quant à elle que 12% des projets d’installation », précise-t-on à la Région. Or, derrière la question de la transmission, c’est bien celle du maintien des emplois qui est à l’ordre du jour. Dans la présentation de sa feuille de route, le Conseil régional avait particulièrement alerté sur le secteur de l’artisanat, dont un quart des dirigeants d’entreprises ont plus de 55 ans : « Des tensions sont à prévoir et posent la question du maintien des activités dans certains secteurs géographiques plus fragiles. »

Lancement du collectif en octobre prochain

L’heure est donc à l’action pour lever les freins existants, et permettre aux cédants de trouver repreneur. La feuille de route s’adresse à toutes les entreprises, de la TPE à l’ETI, tous secteurs confondus (artisanat, commerce, économie sociale et solidaire, industrie et agriculture), et est portée par les pôles DEE (développement économique et environnemental) et la Datar (délégation à l’aménagement des territoires et à l’action régionale) de Nouvelle-Aquitaine. Elle comporte quatre axes. L’anticipation d’abord, comme « enjeu majeur », piste couplée au deuxième pilier : la création d’un « collectif des acteurs de la transmission », décliné dans chacun des 12 départements néoaquitains.

Si la Région en est encore au stade de la mise en place de ce collectif, Colette Langlade, conseillère régionale chargée de la délégation, apporte quelques précisions : « Nous l’avons constitué avec les chambres consulaires, les experts-comptables en font partie, tout comme les notaires, les banquiers… » Ce collectif, officialisé en octobre prochain, aura comme missions l’amélioration du travail des acteurs sur le terrain, l’expérimentation dans certains territoires ou filières, ou encore la promotion de la transmission-reprise. « Nous sommes en ce moment à la recherche de membres pour ce collectif, reprend Colette Langlade. Nous avons l’espoir que de nombreuses personnes en fassent partie, issues de branches professionnelles, complémentaires, de professions libérales… Pour qu’elles nous apportent leur savoir et leurs connaissances. » Le Conseil régional cherche par ailleurs quatre dirigeants d’entreprise, pour animer conjointement avec Colette Langlade ce collectif.

Enfin, les deux autres axes de la feuille de route dédiée seront le soutien aux transmissions et reprises à impact, « en intégrant une prise en compte des enjeux environnementaux et sociétaux », et le renforcement d’outils financiers pour favoriser la transmission : « Mobilisation des prêts d’honneur, des garanties/cautions, des partenariats bancaires ou des fonds d’investissement régionaux », affirme le Conseil régional. Une attention particulière sera portée aux territoires ruraux, car selon une étude d’Altares publiée le 7 juin 2022, 25% seulement des ventes et cessions de fonds de commerce sont réalisées dans les « petites villes rurales », tandis que ces dernières représentent 90% des communes françaises. Le plan régional se veut ancré sur son territoire, alors que « d’ici dix ans, plusieurs dizaines de milliers d’entreprises seront à céder ».