ARS : « Le laboratoire de Tercis-les-Bains est un projet qui fait rayonner notre territoire » - Premium

Révolutionner la prise en charge de l'endométriose. C'est l'une des missions que s'est fixé ZiwigLab. C'est en tout cas ce qu'ont affirmé les porteurs de projet, le 4 avril dernier, lors de l'inauguration du nouveau laboratoire implanté à Tercis-les-Bains. C'est dans ces locaux que bientôt, chaque semaine, entre 4.500 et 9.000 tests pourraient être effectués. Des tests salivaires qui devraient réduire drastiquement le délai de dépistage de l'endométriose. Une innovation de rupture soutenue par l'ARS, dont le directeur en Nouvelle-Aquitaine - Benoît Elleboode - se fait lui aussi porte-parole.« L'ARS, c'est avant tout l'État. Et quand on a un industriel qui vient présenter un projet très innovant comme c'est le cas pour celui-ci, avec a un rayonnement international, nous faisons notre maximum pour qu'il voit le jour. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que le laboratoire qui est ici va réceptionner et analyser des tests en provenance de la France mais aussi de l'Europe et du Moyen-Orient », explique t-il. « De ce fait, nous avons essayé d'entreprendre les démarches de manière extrêmement rapide pour accompagner son développement et sa construction. Notre but est de montrer qu'en France, l'État sait être réactif pour permettre aux entreprises qui font rayonner notre territoire de se développer. Ce qui nous a également intéressé, c'est que le projet englobe une offre de soin pour la population locale avec une maison de santé et un laboratoire », affirme encore Benoît Elleboode. « L'une des premières régions à avoir une filière endométriose » C'est donc une offre de soins relativement complète et qui devrait permettre d'améliorer la prise en charge des patientes atteintes d'endométriose dans la région mais aussi par delà les frontières. « Je suis le référent des directeurs généraux de l'ARS sur l'endométriose en France. Depuis maintenant quelques années, plusieurs ministres se sont impliqués en créant un comité national sur l'endométriose. A côté de cela, la région Nouvelle-Aquitaine est l'une des premières à avoir construit une filière endométriose pour prendre en charge cette pathologie sur l'ensemble de la région. Nous avons des centres de référence reconnus notamment à Bordeaux », affirme encore le directeur de l'Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine. « Prochainement je vais également inaugurer deux nouveaux centres d'IRM sur notre territoire, dédiés au dépistage de l'endométriose. Nous intervenons également auprès des infirmières scolaires pour permettre le dépistage dans les écoles et la faire connaître. Ainsi, nous avons une vraie implication sur cette maladie ici en Nouvelle-Aquitaine et nous souhaitons rester dynamiques à ce sujet. »Des tests salivaires qui pourraient réduire drastiquement le temps de dépistage des patientes - qui peut aller de 7 à 12 ans. Mais c'est aussi un test qui a pour l'heure un coût relativement élevé. « Aujourd'hui, comme tout nouveau test et tout nouveau produit, il doit passer par plusieurs étapes de validation. Nous sommes dans le domaine de la science et nous devons continuer à mener des essais », explique Benoît Elleboode. « Aujourd'hui, l'Assurance Maladie a délivré ce qu'on appelle un forfait innovation. C'est ce qui permet de financer le test et d'aller au bout des essais. Une fois qu'ils seront validés, la ministre de la Santé l'a annoncé : le but est que, d'ici l'année prochaine si possible, nous puissions passer à un remboursement du test avec des recommandations d'utilisation qui seront validés par la Haute Autorité de Santé. C'est un long processus mais c'est le rythme obligatoire. La première étape est passée : nous savons que le test fonctionne. Désormais nous devons l'essayer à plus grande échelle. »

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