Web Stratégies structure sa verticale Sport, avec Paris 2024 en ligne de mire - Premium

C’est une année sportive, et dans tous les sens du terme, qui attend l’agence bordelaise Web Stratégies. Positionnée sur plusieurs verticales numériques comme le social media, le sport représente 60% de son activité. Et 2024, année olympique, promet de faire monter les équipes en cadence. Mais pour bien comprendre les différents enjeux de l’entreprise, il faut d’abord remonter un peu le temps : nous sommes en 2006, et l’agence est créée à Paris, en tant que filiale d’un média BtoB spécialiste du marketing sportif, Sport Stratégie. En 2008, les deux structures se séparent, et Web Stratégies pose ses valises à Bordeaux deux ans plus tard. « Aujourd’hui nous sommes une agence indépendante, et nous avons quatre activités, présente à Placéco Eric Litzler, cofondateur et associé de l’entreprise. Le social media, le développement web - c’est-à-dire la création de sites internet -, le web design, et l'e-commerce. »Cette dernière verticale peut surprendre, puisque Web Stratégie gère l’ensemble de la chaîne de valeur d’un site e-marchand pour un client, de l’achat à la gestion de stocks, en passant par la logistique et le marketing. « Ce n’est pas courant, confirme Arnaud Pedenon, autre fondateur et associé. Mais cela nous semblait naturel pour répondre à plusieurs problématiques que l’on avait, avant. On n’avait pas de références de clients pour se positionner sur le marché, aujourd’hui on est plus crédible car les problématiques de nos clients, on les vit de l’intérieur via cette activité de e-commerce. » Sur les 2,7 millions d’euros de chiffre d’affaires enregistrés en 2023, la branche e-commerce a représenté 1,2 million d’euros, le reste émanant des trois autres verticales. Web Stratégies compte une trentaine de clients sur l'ensemble de ses quatre activités, aussi bien locaux comme MaxiCoffee ou l’Oara, que des noms nationaux.Un pic d'activité et des recrutements Revenons au sport. Web Stratégies travaille pour des clubs (Paris FC), des fédérations comme celle des ASPTT, ou encore des syndicats d’arbitres, et des sponsors comme le groupe BPCE. Et ce dernier, justement, est partenaire de Paris 2024. « Cela implique beaucoup de choses, du travail en plus à tous les niveaux, esquisse Eric Litzler. On parle de l’actualité sportive toute l’année en gérant les réseaux sociaux, mais avec les JO le groupe BPCE a choisi de soutenir 247 athlètes - même ceux n’allant pas aux Jeux. » Web Stratégies doit ainsi fournir des images, des alertes, pour que les établissements du groupe puissent communiquer sur leurs réseaux. Une mission d’autant plus complexe, qu’il ne suffit pas d’avoir un œil sur les résultats des athlètes. « Le partenariat avec Paris 2024 est très contraignant, les sponsors n’ont pas le droit de dire ce qu’ils veulent, souligne Arnaud Pedenon. Il y a beaucoup de règles, regroupées dans plus de 107 pages. À l’agence, nous en sommes à nos septièmes JO, donc on a acquis une certaine maîtrise de ce que l’on peut dire ou non. »A lire : L’équilibre entre vie pro et perso, au cœur des préoccupations de Web StratégiesPour Web Stratégies, l’objectif de 2024 n’est donc pas de rapporter des médailles, mais d’assurer une dynamique de croissance. D’autant que l’année dernière, l’entreprise a acquis une autre agence, arcachonnaise cette fois : Digital Sport. Une petite structure qui a compté deux salariés au maximum, positionnée elle aussi sur le marketing sportif, « mais qui avait une belle visibilité ». « L’agence était en fin d’activité, et son dirigeant que l’on connaissait changeait d’activité. On l’a récupérée pour capitaliser sur la marque et son positionnement Google, et pour structurer une vraie offre sportive. Nous avons un site dédié, qui ne parle que de nos activités dans ce domaine », déroule Arnaud Pedenon. Web Stratégies, qui compte 15 salariés en plus de ses fondateurs, recrutera deux profils supplémentaires à l'approche de l’été. Chiffre d’affaires prévu pour l’année en cours : 3,2 millions d’euros. « A fin janvier, 90% de notre chiffre était déjà validé, précise Arnaud Pedenon. On aura certes un gros temps fort et un pic d’activité dans le sport, mais on veut aussi conserver nos autres clients. Ce sera une année très chargée. »Web StratégiesFondée en 2006Basée à Bordeaux15 salariés et 2 fondateursCA 2023 : 2,7M€

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