Tourisme : Parcel veut implanter 100 tiny houses en France d’ici 2024 - Premium

Trois ans après sa création, la startup bordelaise Parcel, qui développe une activité agritouristique, boucle une première levée de 2,3 millions d’euros. Un tour de table réalisé auprès de Bpifrance, via son fonds France Investissement Tourisme 2, auprès du fonds régional Naco, et auprès de business angels dont Francis Napez (cofondateur de Blablacar et directeur général d’Hectar). Objectif : déployer 100 tiny houses partout en France, d’ici 2024. La particularité de Parcel est d’implanter ces mini-maisons d’une dizaine de mètres carrés « au cœur des territoires », sur les terrains d’agriculteurs souhaitant développer une activité complémentaire d’hébergement. « Les deux premières années étaient consacrées à tester notre concept, à peaufiner notre modèle économique, la rémunération des agriculteurs, les destinations, récapitule à Placéco Géraldine Boyer, cofondatrice de la startup. Maintenant, nous souhaitons accélérer et rendre Parcel accessible à tous les citadins de France. » Car la jeune pousse, qui enregistre en moyenne 1,7 nuit par séjour, implante ses maisons miniatures « à une ou deux heures maximum » des grandes villes.

Mailler l'Hexagone

En 2022, Parcel a enregistré 2.000 nuitées sur 23 tiny houses et 16 « destinations ». Pour 2023, la cofondatrice vise 45 chambres supplémentaires, notamment dans le sud-est de la France qui est « naturellement très touristique », mais aussi dans le Pays basque, « très tendance, riche d’une gastronomie et d’un terroir ». « Ensuite, nous visons les régions viticoles comme la Bourgogne, la Loire et l’Alsace où nous sommes déjà », complète Géraldine Boyer. Par la suite, Parcel espère pouvoir s’implanter dans des territoires comme l’Aubrac ou l’Aveyron, « peut-être moins prioritaires car moins accessibles ».

Ce que met en avant la startup, au-delà de l’hébergement, c’est aussi la vente directe sur les exploitations où elle est présente. Un levier financier supplémentaire pour les agriculteurs, qui peuvent, en plus de la commission qui leur est versée, compléter leurs revenus. « On sait qu’on participe à créer des emplois directs sur les fermes, souligne notre interlocutrice. Souvent, le conjoint de l’agriculteur reste sur l’exploitation et s’occupe des tiny houses, au lieu d’avoir un emploi ailleurs. » Sans donner de précisions sur le complément salarial apporté aux exploitants, Parcel assure vouloir « être beaucoup plus transparent » sur le sujet cette année.

Vers la rentabilité en 2023

La startup, qui n’est pas encore rentable, assure qu’elle trouvera son point d’équilibre en 2023. Et ce, malgré un contexte économique compliqué : « Nous ne sommes pas très inquiets pour les mois à venir. Les week-ends restent des achats plaisir, les gens vont faire des économies sur d’autres postes de dépenses… Notre plus grande crainte, ce sont les grèves de transports qui empêchent les clients de se rendre sur nos destinations. » Forte de 8 salariés aujourd’hui, la startup entend créer et capitaliser sur une vraie « image de marque » autour de son offre, pour attirer la clientèle. Trois équivalents temps plein seront créés cette année, pour « aller à la rencontre des agriculteurs », et leur proposer plus de services comme la gestion des réservations, les ventes et le marketing.

Parcel
Basée à Bordeaux
8 salariés
CA : n. c.