Aelis Farma prépare son entrée en bourse et a déjà sécurisé 14M€ - Premium

Après une année 2021 chargée, Aelis Farma entame 2022 avec des belles perspectives. La biotech bordelaise, qui développe une nouvelle classe de médicaments, travaille depuis plusieurs années sur deux candidats-médicaments : l’AEF0117, pour lutter contre les effets liés au cannabis comme la psychose ; et l’AEF0217, qui cible les déficits cognitifs du syndrome de Down (Trisomie 21). Ce lundi 17 janvier, la société annonce l’approbation de son Document d’enregistrement par l’Autorité des marchés financiers (AMF), pour son projet d’introduction en bourse sur le marché réglementé d’Euronext Paris. Une première étape avant l’annonce de son IPO ("Initial public offering", entrée en bourse). « Je ne peux pas vous donner de date, car cela va dépendre des conditions des marchés et de beaucoup de facteurs qu’on ne maîtrise pas, commente Pier Vincenzo Piazza, cofondateur et directeur général d’Aelis Farma. Vu les avancées enregistrée l’an passé, notre croissance et la structuration très importante que nous avons connue ces dernières années, nous nous sommes dit que nous étions prêts pour nous introduire en bourse. Cette étape stratégique nous paraissait la plus adaptée car la société a encore besoin de grandir, et je pense qu’une levée de fonds avec la bourse permet de faire mieux qu’auprès de fonds spécialisés. »

Pour l’instant, Aelis Farma ne peut communiquer la somme qu’elle espère collecter. Pour autant Indivior, n°1 mondial dans le traitement de l’addiction, et qui a signé en 2021 un accord d’option de licence avec la biotech, s’est d’ores et déjà engagé à souscrire pour l’équivalent de 11 millions de dollars. Les investisseurs historiques d’Aelis Farma, de leur côté, se sont engagés sur 4,5 millions d’euros : Inserm Transfert Initiative (500.000 euros), Aelis Innovation, fonds représenté par Irdi Capital Investissement (1M€), NACO (1,4M€), Aqui-Invest (454.000 euros), et ACI (1,2M€).

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Ouvrir la recherche à d’autres maladies

« Nous voulons cette introduction en bourse pour accélérer le développement de notre société, reprend Pier Vincenzo Piazza, et confirmer son rôle de leader mondial dans les maladies liées au récepteur CB1 sur lequel nous travaillons. » Cette avancée permettrait d’accélérer davantage de développement du candidat-médicament AEF0117, pour une mise sur le marché toujours prévue en 2027. Après un essai clinique de phase 2a concluant, Aelis Farma prépare désormais la phase 3. Également, l’entrée en bourse permettrait de franchir un cap avec le médicament AEF0217, lié au syndrome de Down. « Il a montré son efficacité pour un certain nombre de déficits cognitifs au-delà de la Trisomie 21, explique le cofondateur. On voudrait élargir et tester d’autres domaines thérapeutiques, et même si on n’a pas encore défini lesquels, il y a notamment le syndrome de X fragile [ndlr, condition génétique entrainant souvent un déficit intellectuel, des troubles du comportement et des anomalies physiques]. » Enfin, dernière visée de cette possible introduction en bourse, développer de nouveaux médicaments. La classe de médicaments que développe la biotech permet de cibler d’autres maladies du cerveau, et Aelis Farma souhaite lever des fonds pour aller vers un troisième médicament. « Je ne peux pas en dire plus pour l’instant mais on a des choses vraiment très intéressantes », affirme notre interlocuteur.

« Nous avons ce projet d’introduction en bourse pour aller plus haut, plus vite, plus loin, mais pas pour financer notre "cash-back", ce que beaucoup de sociétés font, conclut Pier Vincenzo Piazza. Nous voulons créer de la valeur en augmentant le nombre d’indications dans lesquelles notre classe de médicaments peut aller, car nous croyons vraiment avoir dans nos mains quelque chose de révolutionnaire. »

Aelis Farma
Basée à Bordeaux
24 salariés