Innovation médicale : la start-up Certis Therapeutics en phase de levée de fonds
L'IHU de l’hôpital Xavier Arnozan, où est basée l'entreprise - Photo DR
Récompensée ce 5 octobre par le Premier prix de l’innovation en imagerie médicale, la start-up Certis Therapeutics, basée à IHU de l’hôpital Xavier Arnozan de Pessac, veut procéder à une importante levée de fonds pour démarrer en 2021 les tests sur des patients d’un dispositif innovant en imagerie médicale, fruit de dix ans de R&D.
Créée il y a tout juste un an, la société Certis Therapeutics vient de remporter le premier prix de l’innovation en imagerie médicale. « Une reconnaissance du terrain », estime le dirigeant de cette société, Stéphane Chemouny ; ce prix étant décerné par la SFR, la Société Française de Radiologie, Medicen Paris-Région, le syndicat national de l’industrie des technologies médicales (SINTEM) et les CCI. L’innovation portée par cette jeune société, déjà lauréate l’an dernier du concours I-lab, ne manque pas de fait de susciter l’intérêt du monde médical.
Gagner en précision dans les traitements des tumeurs et pathologies cardiaques
Conçue au sein de l’IHU Liryc de l’hôpital Xavier Arnozan à Pessac et soutenue par AST, Aquitaine Science Transfert, cette innovation vise à fournir des outils de précision et de contrôle lors d’interventions sur des patients atteints de tumeurs cancéreuses ou lors de traitements de tissus cardiaques. Dans ce domaine, d’énormes progrès ont été réalisés. Autrefois pour soigner par exemple un cancer du foie, il fallait une chirurgie assez lourde de 5 à 10 h pour enlever les parties touchées par la tumeur, ce qui impliquait plusieurs semaines pour le patient d’hospitalisation et de convalescence. « Désormais, des thérapies dites mini-invasives permettent de procéder, à l’aide d’une aiguille, à des brûlures des tumeurs ou d’une partie du cœur pour les pathologies cardiaques. Mais ces opérations se font encore en aveugle. Il reste compliqué de savoir si la tumeur a été totalement brulée- ce qui peut induire de possibles récidives chez le patient-, ou si une autre partie a été brûlée, ce qui peut entraîner des conséquences graves », explique Stéphane Chemouny, le dirigeant de Certis Therapeutics, chercheur-entrepreneur de Montpellier, qui, à la demande de l’AST a rejoint Bordeaux depuis 1 an pour accompagner le développement d’une Certis.