Le restaurant d’insertion Kokot Nomad reprend Le Petit Désir à Anglet - Premium

Un nouveau restaurant d’insertion verra le jour début 2024. En effet, l’association d’intérêt général « Au bruit du bonheur » propriétaire du Kokot Nomad rue de Jorlis à Anglet vient d’être choisie pour reprendre la gestion du Petit Désir. Un autre restaurant au pied de la résidence sénior du même nom, véritable institution angloye sur l’avenue de Bayonne. « C’est la mairie d’Anglet qui est venue nous le proposer » sourit Catherine Bareigts, directrice du Kokot Nomad. « On a hésité, et finalement, on a dit oui pour créer des emplois en CDI ». Une nouvelle étape dans l’histoire de l’association née en 2020. Cette année, marquée par la pandémie de COVID-19, a aussi été celle de la naissance de ce projet à la croisée des deux métiers de Catherine et Véronique, la première assistante sociale, l’autre restauratrice. « On voulait faire notre métier autrement » souligne Catherine Bareigts. « On s’est dit qu’on allait mêler nos compétences et faire un restauration d’insertion ». Aujourd’hui, les deux salariés de l’association font travailler quatre personnes en insertion. La structure peut les garder jusqu’à deux ans, mais sur certains postes, les profils s'enchaînent. « Sur l’un d’entre eux, sur les quatre derniers mois, on a eu quatre personnes différentes » note Catherine Bareigts. Preuve s’il en est que le métier en restauration n’est pas évident. Il faut dire que les deux salariées reçoivent tout type de profil chez Kokot Nomad. « On a des gens éloignés de l’emploi » décrit la directrice.L'insertion au restaurant En effet, l’association est en contact avec des prescripteurs que sont Pôle Emploi, la Mission Locale, Le Conseil Départemental, les Services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP), etc. « L’objectif à la fin, c’est qu’ils soient stabilisés et qu’ils aient un emploi » souligne Catherine Bareigts. « Qu’ils concrétisent un projet professionnel ». Ainsi, être un restaurant d’insertion implique non seulement de former régulièrement de nouveaux salariés. Mais ça ne s’arrête pas là, puisque outre la formation, les deux salariés accompagnent leurs recrues. Que ce soit pour leur permettre d’être autonomes financièrement pour certains, mais pour d’autres cela va jusqu’à payer pour un permis de conduire, ou encore « leur faire faire des bilans de compétences, leur indiquer des aides auxquelles ils peuvent prétendre, ou encore les aider à trouver un logement ». Des moments d’accompagnement pendant les heures de travail des salariés. Une quantité de travail supplémentaire, difficilement quantifiable en échange de laquelle elles perçoivent un modeste financement de l’état. Sur le modèle, l’association propose une activité de restauration locale, maison et à prix modéré (12 euros pour les plats et quatre euros pour les entrées et les desserts). « On veut que ce soit pour toutes les bourses » insiste-t-elle. Elles estiment avoir besoin d’environ 60 à 70 couverts par jour pour entrer dans leurs frais. Kokot Nomad fait réalise aussi une activité de traiteur. De quoi permettre d’équilibrer les comptes. « Lorsqu’on dégage de l’argent, on investit, comme par exemple dans la terrasse ».Reproduire le modèle au Petit Désir Un modèle que les salariés vont reproduire dans le deuxième établissement pour lequel elles viennent d’être choisies par la mairie d’Anglet. À partir de janvier 2024, Au Bruit du Bonheur rouvrira donc le célèbre Petit Désir à Anglet au pied de la résidence senior du même nom, et accueillera aussi des salariés en insertion. « Il y a deux personnes qui sont aujourd’hui en contrat d’insertion aujourd’hui et qui vont basculer en CDI pour aller travailler au Petit Désir » précise la directrice. De nouveaux formateurs pour les futurs salariés en insertion qui accompagneront le développement de l’aventure. L’association fera aussi appel à un contrat en alternance pour travailler à cheval sur les deux antennes. En tout, les deux structures compteront cinq salariés et six contrats en insertion. Côté cuisine, Au Bruit du Bonheur espère apporter une nouvelle offre sur l’avenue de Bayonne. « Il n’y a que des chaines pour le moment, et je pense qu’il y en a ras-le-bol, alors nous on fera du maison, et local » analyse la directrice. En parallèle, la société va développer une nouvelle activité grâce à ce nouveau restaurant. « On a une immense cuisine là-bas » insiste Catherine Bereigts. Ainsi, l’après-midi, quand l’établissement n’est pas utilisé, le restaurant proposera sa cuisine à des professionnels. « La mettre à disposition par exemple d’auto-entrepreneurs pour tester une nouvelle activité, ou donner des cours de cuisine » détaille la directrice. La structure a déjà été approchée par trois chefs et cheffes d’entreprises, intéressées par cette nouvelle activité. Pour ce projet, l’association a été accompagnée par la Région, le Conseil Départemental, France Active, et le Crédit Coopératif.

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