La Madeleine Basque d’Iban s’agrandit avec un nouveau laboratoire - Premium

« C’est l’histoire d’un monsieur qui partait à la retraite, un amoureux de la madeleine, un palois, qui cherchait une personne de confiance pour reprendre son entreprise et transmettre sa recette. » C’est avec le sourire qu’Eneko Larronde, co-fondateur de La Madeleine Basque d’Iban, raconte cette anecdote. À tout juste 22 ans, avec son frère Iban, lui-même âgé de 20 ans, il a monté son entreprise. Les deux fils de boulangers rêvaient d’écrire leur propre histoire, eux qui ont mis la main à la pâte dès le plus jeune âge. « Mon frère est boulanger de formation et moi j’ai suivi des études de gestion. Via le bouche-à-oreille, ce monsieur a entendu parler de nos parents, puis de nous. Ensuite il a fallu le convaincre et c’est comme ça que cette histoire s’est écrite. » Lancée en septembre 2023, La Madeleine Basque d’Iban a connu un essor plus rapide que prévu, selon son co-fondateur, Eneko. « Un tel essor que nous venons d’investir dans de nouveaux locaux qui devraient nous permettre d’accompagner notre croissance. » Une stratégie de distribution d’abord en local Spécialisée dans la fabrication artisanale de madeleines, l’entreprise a démarré son activité dans un petit laboratoire familial à Larressore. « Nous avons commencé dans un espace réduit, mais très vite, la demande a dépassé nos capacités de production », explique Eneko Larronde. « Aujourd’hui, nous produisons jusqu’à 12.000 pièces par semaine, même si cette quantité fluctue en fonction des commandes que nous recevons. » Un volume de production qui varie aussi en fonction de la période de l’année. « Globalement, la madeleine répond comme certains produits, à une certaine saisonnalité. Nous avons plus de commandes en hiver, autour de la période des fêtes et l’été, de juin à septembre, je dirais. » Il le sait, la madeleine est un produit déjà connu et implanté au Pays basque. Mais selon lui, c’est l’originalité de cette recette en particulier qui leur a permis de se démarquer. « C’est une recette unique et très secrète qui nous a été transmise », explique Eneko Larronde. « Notre produit a un moelleux et une onctuosité que d’autres madeleines n’ont pas », estime t-il encore. Pour parvenir à ce résultat, les deux frères ont d’abord passé un mois à découvrir la recette et le procédé, à les travailler avec celui qui voulait leur transmettre, avant de les adapter à leur manière. « Nous avons ensuite passer de nombreuses semaines dans un petit laboratoire que nous ont prêté nos grands-parents à Larressore. » De ce fait, au départ, le coût d’investissement n’a pas été très élevé pour les deux frères, si ce n’est la remise à niveau de quelques machines et l’achat de la recette en elle-même. « Jusqu’en juillet 2024, nous avons travaillé sur le concept avant de débuter la commercialisation. Et de là, tout est allé très vite », analyse Eneko Larronde. Avec son frère, il a d’abord commencé par travailler sur la stratégie de distribution, avec une volonté bien précise : s’implanter en local et chez les petits producteurs. Présents exclusivement dans les épiceries fines et magasins de produits régionaux, les deux frères comptent aujourd’hui entre 25 et 45 revendeurs, principalement au Pays basque et dans les Landes. L’entreprise commence également à se faire connaître à l’international, avec des clients à Londres, Lisbonne ou encore Madrid. Structurer la croissance et envisager l’avenir Face à cet engouement, les deux frères ont pris la décision d’investir dans un nouveau bâtiment à Ascain. « C’est un changement majeur pour nous. Ce nouveau laboratoire nous permettra de travailler dans des conditions optimales », ajoute-t-il. Les travaux sont en cours, avec une installation prévue avant l’été 2025. Le futur site offrira une surface de 100 m² dédiée à la production, « contre seulement 14 m² actuellement ». Il comprendra également 55 m² de bureaux et des espaces de stockage. « Nous avions besoin d’un environnement plus fonctionnel pour continuer à nous développer sans être limités par l’espace », précise le cofondateur. Pour ce bâtiment, les deux frères ont investi 400.000 euros, même si Eneko le précise, ils n’occuperont pas tous les espaces. « Nous allons le diviser en plusieurs lots pour faire de la location et amortir le coût d’investissement. » Avec cette expansion, l’objectif est aussi de structurer la production pour gagner en efficacité. « Nous sommes encore seuls à gérer la fabrication, la commercialisation et la distribution. L’acquisition de ce nouveau laboratoire nous permettra d’envisager de premiers recrutements, notamment pour la logistique », explique Eneko Larronde. « Nous avons pour l’heure quelqu’un qui s’occupe de notre communication. C’est un métier à part entière et c’est important, pour une jeune marque comme la nôtre, de pouvoir se faire connaître rapidement, surtout dans un univers relativement concurrentiel », analyse le co-fondateur de La Madeleine Basque d’Iban. Dès l’été 2025, les deux frères espèrent embaucher une personne pour assurer les livraisons. À terme, la jeune marque envisage également des créations de postes à plein temps afin de soutenir son développement. « Nous voulons rester une entreprise artisanale, tout en nous donnant les moyens d’évoluer durablement », conclut-il.La Madeleine Basque d’Iban Créée en 2023 Ascain EDeux salariésCA en 2024 : NC

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