La créatrice de bijoux Laetitia Tralala sur le fil de la réussite
Laeticia Tralala a ouvert sa première boutique en 2014. Crédit photo : JT
Des perles, de la fantaisie et une troisième boutique qui a ouvert à Royan début mai, Laetitia Coupet dit “Laetitia Tralala” a su faire fructifier son projet de créations de bijoux artisanaux et s’imposer localement. Cette cheffe d'entreprise a désormais 5 salariés sous son aile.
Comme bien souvent la genèse de l’histoire est liée à une passion, une envie très forte. Mais dans le monde entrepreneurial, cela ne suffit pas pour s’inscrire dans le temps et surtout en vivre. Laetitia Coupet, 48 ans, peut se targuer d’avoir réussi le challenge dans un univers ultra concurrentiel : celui de la création de bijoux.
Il a fallu du temps à cette oléronaise d’origine pour passer le pas. « Douze ans entre la prise de conscience et la création de mon auto-entreprise, compte cette ancienne préparatrice en pharmacie, férue de créations. C’était et c’est toujours littéralement ma passion. Je faisais cela chez moi, je créais des bijoux et tous les trois mois, pendant mes vacances au Maroc, je fournissais des clients de trois grands hôtels de luxe. Effectivement cela fonctionnait bien. »
Produire beaucoup et en petites séries
Ses parents lui proposent alors de lui mettre à disposition un local vide qu’ils possèdent. L’opportunité est grande, Laetitia Coupet la saisit. En douze ans, elle a pu peaufiner son savoir-faire et réfléchir à son concept. Elle propose des bijoux fantaisies de tous les styles à un large spectre, aussi bien pour les adolescentes que pour les femmes. En 2014, sa première boutique ouvre à Cheray, un lieu-dit de Saint-Georges d’Oléron, à un emplacement stratégique, près de la route nationale. Le succès est au rendez-vous. Ses bijoux qui coûtent entre 15 et 70 euros trouvent leur clientèle. Cette dernière dépense en moyenne 30 euros pour une paire de boucles.
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« Mon point fort c’est que je me remets en question en permanence quand un produit ne fonctionne pas. Je crée beaucoup, tous les jours, ce qui me permet de voir ce qui prend ou pas », indique cette cheffe d’entreprise. En 2017, son chiffre d’affaires lui permet de se dégager un salaire et des bénéfices. Elle rachète le local à ses parents et transforme sa micro entreprise en SARL.
La Rochelle, puis Royan
Deux ans plus tard, en 2019, elle investit 40.000 euros pour un pas de porte au cœur du centre-ville historique de La Rochelle et ouvre sa deuxième boutique avec un loyer mensuel de 1.800 euros HT. Dans le même temps, elle embauche sa première salariée pour l’épauler. « Hormis il y a deux ans, mon chiffre d’affaires a toujours été en progression de 10 à 15% chaque année », se félicite celle qui a pu continuer de travailler pendant le Covid grâce à son e-commerce. «Je n’ai pas voulu des aides de l’Etat. J’ai pu continuer de vendre beaucoup grâce à ma boutique en ligne », se défend-t-elle. Sa matière première, les perles, proviennent de Chine, de Grèce, de Belgique ou encore d’Espagne. En misant sur des petites séries, elle suscite l’intérêt et fidélise sa clientèle. La marque Tralalala se fait un nom, jusqu’à la télévision, dans l’émission de C8 Le mag qui fait du bien, où la journaliste Karine Arsene porte ses bijoux.
« J’ai appris toute seule à gérer mes stocks mais comme je crée en petite série j’en ai peu, dévoile-t-elle. Si on est créatif, organisé et un bon gestionnaire, ça fonctionne, mais c’est sûr qu’il faut se retrousser les manches. Mais j’aime tellement cela que j’ai des idées nouvelles tous les jours. » Désireuse de développer son activité en 2023, elle étudie l’ouverture d’une troisième boutique. « Je pouvais investir car 2023 fut une belle année, un investissement d’à peu près 15.000 euros », souligne la gérante. L’opportunité se crée à Royan, sur le boulevard de la République qui jouxte le front de mer. Elle investit 8.000 euros pour la décoration, le mobilier et tout le matériel nécessaire à l’encaissement. « Je paie un loyer de 1.200 euros HT par mois et j’ai deux salariés pour tenir la boutique ; une à temps plein et l’autre à temps partiel », détaille-t-elle. La troisième boutique a donc ouvert ses portes le 2 mai dernier et la clientèle est au rendez-vous.
Laeticia Tralala
Salariés : 5
CA : non communiqué