Comment Harken a choisi de faire face aux différentes crises du nautisme - Premium

Implantée en France depuis 1987, l'entreprise Harken France, filiale du groupe américain éponyme, est spécialisée l’accastillage haut de gamme. Mais face aux cycles et crises du marché nautique, elle a opéré un virage stratégique en misant sur la diversification de ses marchés et services. « On a connu la première vraie crise en 2008, au moment même où nous investissions pour moderniser nos usines. Le marché s’est brutalement effondré », se rappelle Pierre Massé directeur de la filiale depuis 2020. Sportif de haut niveau passé par la Coupe de l’America, il a appris à composer avec les aléas du vent… et du marché. La maison mère Harken rachetée il y a quelques années par de nouveaux investisseurs reste célèbre pour ses winchs (treuil fixe placé sur le pont d'un voilier de plaisance qui permet de démultiplier la traction exercée par l'équipage sur les cordages), le produit phare de l'entreprise, fabriqué dans ses deux sites industriels aux États-Unis (200 salariés) et en Italie (80 salariés). Chaque usine est spécialisée, poulies hydrauliques, rails, chariots et enrouleurs d’un côté et winchs principalement de l’autre. En France, l’équipe compte 17 personnes mais la marque coordonne un réseau mondial de 7 filiales et emploie environ 500 collaborateurs dans le monde. Sur le territoire français, Harken revend son accastillage via quatre canaux : les magasins de nautisme dans les ports, les chantiers navals comme Fountaine Pajot ou Amel, les courses au large comme le Vendée Globe, et enfin, dans tous les secteurs industriels qui ont besoin de solution de levage ou de traction. C'est ce dernier segment qui surprend puisque l'entreprise travaille à la fois avec dans l'éolien, le télécom, l'armée ou encore avec les pompiers. « Aujourd’hui, 50 % de notre chiffre d’affaires en France vient des métiers hors nautisme », souligne Pierre Massé.Un « Boom » dans le nautisme de compétition post Covid Le Covid, paradoxalement, a redonné de la visibilité au nautisme de compétition. « La médiatisation du Vendée Globe a créé un effet d’entraînement incroyable. Nous sommes passés de 7-8 projets à 17, précise le directeur. Mais la prudence reste de mise car les clubs de voile souffrent et les petits bateaux sont en difficulté. » Harken France a donc mis en place des remises spéciales et des accords de cobranding avec les constructeurs de voiliers pour écoles de voile, une politique d’entraide assumée.Pour anticiper la prochaine crise, l’autre grand pari est la diversification. Harken avait racheté il y a 8 ans aux États-Unis la société Elevated Safety, spécialiste de la formation des pompiers pour le travail sur corde. Inspirée de ce modèle, Harken France a lancé il y a deux ans sa propre activité de formation et événementiel autour de la sécurité en hauteur. Le concept ? Former pompiers, professionnels du BTP, télécoms ou armée aux techniques de progression et de secours sur corde en utilisant, bien sûr, les équipements Harken. « On propose des formations spécifiques y compris pour les chefs d’entreprise », détaille Pierre Massé. La marque revendique une trentaine d’instructeurs à l’échelle européenne et une douzaine d’événements en France chaque année. Même pour des usages plus spectaculaires, l’équipe a ainsi participé à l’installation des lignes de highline pour la cérémonie d’ouverture des JO de Paris.Harken France - La RochelleNombre de salariés : 17Chiffre d'affaires : NCHarken Sept filiales et deux usines Nombre de salariés : 500Chiffre d'affaire : NC

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