Canard gras : Maïsadour et Euralis retirent leur projet de rapprochement
Annoncé en juillet 2021, le projet de coentreprise autour du canard gras entre Maïsadour et Euralis n'ira finalement pas à son terme - crédit Maïsadour
L’Autorité de la concurrence a acté jeudi le retrait du projet de rapprochement envisagé par les coopératives Maïsadour et Euralis autour de leurs filières canards gras. L’opération faisait depuis décembre 2022 l’objet d’une phase d’examen « approfondi ».
Annoncé publiquement à l’été 2021, le projet de création d’une entreprise commune autour des activités canards et foies gras des coopératives Euralis (Béarn) et Maïsadour (Landes) n’ira finalement pas à son terme. L’Autorité de la concurrence, officiellement notifiée en mai 2022, a en effet annoncé jeudi 31 août que les deux sociétés avaient décidé de faire marche arrière. « L’Autorité prend acte du retrait, annoncé par Euralis et Maïsadour, de leur projet de création d'une entreprise commune ».
L’opération aurait rapproché deux acteurs qui, avec 13 millions de canards gras par an, représentent ensemble près de la moitié du marché français, avec une forte exposition commerciale, en grande surface comme dans la restauration hors domicile, via des marques telles que Delpeyrat, Maison Montfort, Diamant Noir, Rougié, Toque Blanche, Sarrade ou Comtesse du Barry.
Les parts de marché combinées des deux coopératives du Sud-Ouest et leur importance sur l’ensemble de la chaîne de production, de l’élevage à l’aval, avaient conduit l’Autorité de la concurrence à déclencher, en décembre 2022, une phase d’examen « approfondi », réservée aux projets pour lesquels les engagements pris par les parties ne sont pas jugés suffisants pour garantir l’absence de distorsion de concurrence. Elle estimait alors que ce renforcement « entraînerait un risque d’augmentation des tarifs de plusieurs produits proposés, de même qu’un risque de diminution de la qualité et de la diversité des produits proposés ».