Boissons : le bordelais Unaju s’adosse à Vitamont (Léa Nature) - Premium

Créée en 2015, Manufacture Bordeaux s’est spécialisée sur le segment des apéritifs sans alcool, avec une gamme de douze boissons, pétillantes et bio, mêlant jus de fruit et infusions de plantes, distribuée sous la marque Unaju. Un segment de marché en plein essor, qui profite à la fois de l’appétence du public pour des produits plus sains, émanant de circuits courts, et plus originaux que les sodas industriels ou les purs de jus de fruit. « Le secteur du sans alcool est aujourd’hui très dynamique après ne pas avoir évolué pendant longtemps, on a eu la chance de surfer sur cette vague un peu avance », témoigne François Delmas Saint Hilaire, cofondateur d’Unaju. Citron vert gingembre, yuzu concombre, fraise basilic ou pamplemousse sureau… les douze boissons du catalogue Unaju se déclinent en deux formats : 25 et 75 cl. Si l’entreprise a, dans ses débuts, assuré elle-même sa production dans ses locaux de la zone artisanale de Bordeaux Nord, la montée en cadence l’a conduite à se tourner vers un prestataire spécialisé de la région. « On réserve l’approvisionnement, on le fait livrer, et on récupère la production », résume le cofondateur. Manufacture Bordeaux fonctionne ainsi grâce à une équipe réduite à seulement cinq personnes, et vise, pour 2022, une croissance à deux chiffres qui devrait l’amener à plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires, réalisé à près de 60% grâce à la distribution en magasins bio, suivie des ventes réalisées chez les cavistes, les épiceries fines et le réseau CHR. Lancée grâce à une première levée de fonds réalisée auprès de Franck Latrille, un ancien de Merck Serono reconverti dans l’investissement et l’accompagnement des PME de l’agroalimentaire, Unaju cède le contrôle à un nouvel actionnaire : Vitamont, la filiale du groupe Léa Nature spécialisée dans les jus de fruits ou de légumes bio, qui entre à hauteur de 60% du capital. « Jusqu’ici, nous assurions toute la commercialisation nous-mêmes, mais nous atteignions un seuil difficile à dépasser. Soit nous restions à ce niveau, soit nous décidions de trouver un partenaire pour nous développer », résume François Delmas Saint Hilaire, qui attend de ce rapprochement une double synergie, à la fois logistique et commerciale. « Vitamont dispose d’équipes partout en France, qui vont nous permettre d’augmenter notre visibilité », indique le cofondateur. Avec à la clé, pour François et Marion Delmas Saint Hilaire, la possibilité de dégager du temps pour « travailler de nouveaux parfums et de développer d’autres boissons alternatives ».

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