Airbus Atlantic à Rochefort : « en 2024, on continuera à créer des emplois nets »

Le site d’Airbus Atlantic, à Rochefort, va s’agrandir avec un nouveau bâtiment de 8.000 m2 pour répondre à une augmentation d’activité. Des recrutements sont également prévus, combien de personnes ?
Pour le site de Rochefort, cela représente environ 150 recrutements en CDI en 2023. Sur les 150, certains ont déjà été pourvus mais d’autres viendront d’ici la fin de l’année. Nous avons de fortes ambitions en la matière. Nous misons aussi beaucoup sur l’alternance, c’est notre vivier de demain. Cette année, j’ai un peu moins de 50 recrutements en alternance à faire pour la rentrée de septembre. Et je vais multiplier par 1,5 le nombre d’alternants sous contrat à Rochefort sachant que l’on a eu la bonne idée de maintenir notre nombre d’alternants y compris pendant la crise Covid. On a un vrai objectif de fidélisation de ces jeunes.

En 2020 justement, avec le Covid, il y a eu une baisse de votre activité entraînant des départs, combien de personnes ont quitté l’entreprise ?
Effectivement, cette période s’est transformée pour nous en crise économique et l’impact a été de mettre en place en plan de sauvegarde de l’emploi. On n'a eu aucun licenciement contraint. Les gens qui sont partis l'ont fait sur la base du volontariat, on ne souhaite pas communiquer sur le nombre de départ.

Sur les 150 recrutements annoncés en 2023, combien y a-t-il de création de postes ?
Je n’ai pas de chiffre précis, en revanche cela représente une forte majorité. Les 150 CDI absorbent à la fois les créations de poste et les remplacements mais nous avons une balance nettement favorable sur les créations de postes. Nos effectifs vont donc augmenter. Aujourd’hui, deux ans après, on est revenu au niveau d’emploi pré-covid, en 2019, nous avons environ 1150 personnes qui travaillent sur le site.

Les recrutements vont-ils se poursuivre en 2024 ?
Oui, mais il est trop tôt pour en parler. Ce que je peux vous dire, c’est que l’on aura une dynamique similaire à 2023. On continuera à créer des emplois nets, donc nous allons continuer à augmenter notre volume de salariés.

Rencontrez-vous des difficultés à recruter comme c’est le cas pour beaucoup de filières ?
On conserve une belle côte et on reste malgré tout assez attractif sur les niveaux de diplôme assez élevés. On a construit une marque employeur sur Airbus Atlantic, on est présent sur beaucoup de forums, sur les réseaux sociaux donc on arrive à attirer des candidats. En revanche, nous avons des métiers en tension, comme les métiers de la production. Cela nous oblige à être innovants, à mettre en place des partenariats avec Pôle emploi et des organismes de formations pour inciter des gens qui ne sont pas de ce milieu à intégrer Airbus Atlantic via un projet de reconversion par exemple.

Selon vous, qu’est-ce qui fait qu’Airbus Atlantic attire toujours ?
Il y a le nom, c’est déjà une belle vitrine. Nous avons appris post-covid que le marché du travail était très concurrentiel et que, malgré notre nom, il fallait être présent auprès de la jeune génération et bénéficier aussi de la voix de nos salariés. On a donc mis en place des principes de cooptation, des partenariats avec nos écoles cibles comme l’Eigsi à La Rochelle. On travaille aussi beaucoup par les nouveaux canaux, les réseaux sociaux,... Notre objectif est d’attirer la nouvelle génération.