Yada veut faire grandir son réseau de centres dédiés aux 1.000 premiers jours de l’enfant - Premium

A l’origine de Yada se trouve un duo de fondatrices, passées en même temps sur les bancs d’HEC Paris (2011-2015) et qui ont noué de solides liens d’amitié. Elles sont également devenues mamans au même moment, les amenant à beaucoup échanger et se poser les mêmes questions, pas forcément médicales mais plutôt du quotidien « sur le sommeil, les émotions des bébés, le rapport de la mère à son corps, l’alimentation et la diversification, le bain… », explique Solène Vinant, cofondatrice, présidente et en charge des RH, constatant qu’il n’était pas facile de trouver des réponses. Comme de nombreux parents. « Il manque un pont entre les professions périnatales et les familles, nous avons voulu le créer », reprend la dirigeante.Solène Vinant, présidente (à gauche) et Rebecca Munz, directrice générale (à droite). Crédit : YadaElles décident de lancer une offre adaptée en réponse, démarrant le projet au printemps 2022. Puis en se dotant en novembre de la même année de la structure ad hoc, baptisée « Mille Jours Holding », en référence à cette durée incluant grossesse et deux premières années après la naissance. « C’est pendant cette période que 80% de la capacité cognitive est acquise, il faut donc agir sur le bébé mais aussi sur son environnement, les parents, frères et sœurs, grands-parents. » Concrètement, chaque centre comprend une équipe salariée de six professionnelles du paramédical. « Toutes issues de professions réglementées », tient à souligner la dirigeante : ostéopathe, psychologue, infirmière puéricultrice, psychomotricienne, diététicienne et enfin consultante en lactation. « On travaille avec des médecins, des pédiatres, des sage-femmes… pour qu’ils aient un relai. C’était indispensable pour nous d’être accompagnées dans la conception de nos centres par des médecins », reprend Solène Vinant. A telle enseigne que Yada s’est dotée d’un comité scientifique de quatre personnalités, associées minoritaires au projet. « Ça nous permet de rester parfaitement cadrées sur les connaissance scientifiques et les compétences et de travailler avec un réseau de prescripteurs », analyse-t-elle.Information gratuite, acteur de référenceIl y a quelques jours, Yada a ouvert ses deux premiers centres, l’un à Bordeaux et l’autre à Paris, chacun d’environ 250 m². Les prestations sont disponibles soit à la carte, soit via un forfait adapté, réalisé sous la forme d’un parcours sur mesure, sur 300, 500 ou 1.000 jours. Des cartes cadeaux sont également proposées. Pour le développement commercial, l’équipe travaille via les médecins généralistes, les pédiatres ou en direct auprès des jeunes parents, principalement via les réseaux sociaux. « On a une communauté sur Instagram très engagée. Notre stratégie sur les réseaux sociaux est de communiquer avec des chercheurs très qualifiés et des scientifiques. Nous proposons beaucoup de contenu, une information fiable pour se positionner comme acteur de référence », décrit-elle. La dimension numérique est également investie en proposant des ateliers exclusivement en visio, évitant de se déplacer en cas de grossesse ou de début de vie difficile.Enfin, il y a des entreprises qui ont un sujet de retour à l’emploi après l’arrivée d’un bébé. L’idée est de combiner les remboursements que peuvent consentir les mutuelles qui prennent en charge des médecines douces avec le soutien volontaire d’entreprises auprès de leurs salariés sur le reste à charge. « Les entreprises, c’est une stratégie plus récente, on est y venu par opportunisme. On a dans notre réseau des chefs d’entreprise qui ont généré des demandes entrantes. On va développer ça en 2024 en étant proactives sur le sujet », programme la présidente.Standardisé et réplicableLe modèle repose sur l’ambition d’avoir « chaque année 500 nouvelles familles accompagnées sur chaque centre, en comptant en moyenne huit à dix moments d’interaction par famille. Nos sites peuvent être rentables dès la première année », calcule-t-elle. S’appuyant sur un montage de financement privé et de dette, l’entreprise compte sur cette rentabilité rapide pour la création des prochains centres, au rythme prévisionnel de deux chaque année. Avec à chaque fois une société ad hoc, ouvrant la possibilité d’un associé minoritaire local. Pour le maillage, Yada analyse le territoire en tenant notamment compte de la taille de la ville, de sa densité, du taux de natalité… « Ce n’est pas simplement les plus grandes villes de France. Vannes par exemple pourrait être une opportunité assez intéressante », dévoile-t-elle. D’autant que des initiatives un peu similaires se développent, souvent portées par des infirmières puéricultrices. Pas des concurrentes mais des opportunités aux yeux des dirigeantes, qui envisagent de proposer un système de franchise ou d’intégration.« Nous avons tout pensé pour que cela soit standardisé, facilement réplicable pour aller vite à l’ouverture », indique encore Solène Vinant, qui envisage avec son associée Rebecca Munz, en charge des finances, l’ouverture de centres plus petits, comprenant trois salles au lieu de six. « Il y a 800.000 naissances par an en France, le maillage peut aller assez loin », envisage la présidente.Yada (Mille Jours Holding)SAS créée en novembre 2022Siège social : BordeauxEffectif : une douzaine de personnesCA : NC

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