Un test d’économie circulaire autour de l’écologie industrielle à Saintes - Premium

Un test d’économie circulaire autour de l’écologie industrielle a été lancée à l’automne 2023 par Saintes Grandes Rives l’Agglo et l’Union Locale des Structures d'Insertion par l'Économie (ULSIE) de Saintonge. Ce collectif associatif est composé de 9 structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) au service du développement socio-économique du territoire. « Depuis 2021, l’ULSIE travaille sur l’économie circulaire et elle fait maintenant partie de la gouvernance du Consortium pour l’économie circulaire du territoire (Conect), qui a été créé fin décembre 2023. C’est un collectif composé de 12 membres qui sont des entreprises et associations. Il a impulsé ce projet d’économie circulaire en Saintonge », explique Boris Leblay, coordinateur économie circulaire de l'ULSIE. Ce dernier mène les diagnostics qui ont débuté en janvier 2024 dans des entreprises volontaires situées sur les zones d’activités des Charriers et l’Ormeau-de-Pied à Saintes. Il s’agit de faire le point sur leurs flux de matières entrants et sortants, et in fine leurs ressources et besoins. Objectifs : contribuer à la protection de l’environnement, réaliser des économies sur les approvisionnements, mais aussi générer un chiffre d’affaires grâce aux déchets. Coopérer autour de l'écologie« L’intérêt est de faire se croiser des structures ayant des activités variées et de voir les possibilités de coopération autour du thème de l’écologie. Nous allons recenser les flux de matières pour mettre en corrélation la demande et les besoins de ressources qui se trouvent à proximité, et donc coûtent moins cher et sont moins carbonées. Les entreprises sont demandeuses de coopérer entre elles », résume Florian Garry, chargé de mission économie pour Saintes Grandes Rives l’Agglo. L’Agglomération fait donc le lien entre les entreprises situées dans ses zones d’activités pour les attirer autour du sujet de l’écologie industrielle. L’ULSIE accompagnera ensuite les entreprises dans leur process de tri, mais aussi sur la logistique et la réutilisation de matières. « Nous voulons aussi intégrer dans cette filière les entreprises d’insertion », ajoute Boris Leblay. L’entreprise HYD&AU Automation est l’une des premières a avoir réalisé un diagnostic. Elle fait partie d’un groupe créé en 1982 qui réalise 60 M€ de chiffre d’affaires par an et compte en tout 320 collaborateurs. Elle dispose de deux sites (HYD&AU Automation Automatisme et Maintenance Électrique, et HYD&AU Automation Mécatronique) sur la zone d’activités des Charriers, à Saintes, où travaillent en tout 90 salariés. Spécialisée dans l’électricité et l’automatisme, l’entreprise fabrique sur-mesure principalement des armoires électriques, des faisceaux, et conçoit des machines. Ses clients sont des professionnels, principalement dans les secteurs de l'agro-industrie et du bois, ainsi que des collectivités pour les stations d'épuration. Identifier les flux entrants et sortantsLa matière première utilisée pour son activité comprend surtout des composants électriques, des câbles et des tôles. « On jette des bobines vides de câble, des tourets en plastique, des composants électriques, des emballages plastiques, des cartons, des chutes de câbles… », détaille Laetitia Ouztit, responsable RH. L’entreprise a naturellement souhaité participer à ce test et réaliser un diagnostic car elle était déjà dans une démarche environnementale dans le cadre de sa politique RSE. « En 2015, nous avons été les premiers en France a obtenir l’ISO 9001. Nous travaillons sur le bien-être au travail et nous souhaitons accélérer notre démarche écologique car cela va de paire pour l’avenir. Nous avons déjà réussi à diminuer notre consommation d’énergie de 13 % car maintenant cela fait partie de l’intéressement de nos salariés », ajoute Laetitia Ouztit. Après une visite pour identifier les différents déchets, repérer ceux qui pourraient être réutilisés au lieu d'être jetés et évaluer leur quantité, Boris Leblay établira un rapport détaillé. Un bilan global sera réalisé au printemps au cours d'une réunion avec les entreprises participantes. « Pour l'instant, nous avons eu une vingtaine de contacts mais on essayera de fédérer une seconde vague d’entreprises », conclut Florian Garry. Cette démarche d’économie circulaire autour de l’écologie industrielle pourrait être aussi développée autour de Saint-Jean-d’Angély. En Charente-Maritime, l’Atelier CyclaB, à Surgères, est le premier tiers lieu en France dédié à l'innovation en économie circulaire porté par une collectivité. Il accompagne des porteurs de projets pour booster et pérenniser leur activité en tendant vers le zéro déchet.

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