Surface doublée pour les Cabanes urbaines à La Rochelle - Premium

« Nous voulons être un lieu rentable, autonome économiquement et avec un modèle respectueux de l’environnement et de l’humain », explique Benoît Lacroix, cofondateur des Cabanes urbaines à La Rochelle. Dans ce tiers-lieu se mêlent travail, sport (avec une salle d'escalade), santé, bien-être, gastronomie, culture et événementiel. S'il accueillait environ 400 personnes par jour, il aimerait monter à 600. « Nous sommes le premier concept de ce type en France qui regroupe autant d'activités et pour trouver un équilibre nous avons besoin de toutes les briques , ce qui demande de maîtriser plusieurs métiers », poursuit le cofondateur. Après une année de travaux et trois mois de fermeture, Les Cabanes urbaines rouvrent vendredi 1er septembre avec un bâtiment supplémentaire dans le prolongement de l’existant et de nouveaux espaces. La vingtaine de collaborateurs et associés ont pris part aux travaux aux côtés des entreprises spécialisées, pour la majorité locales. En tout, 4,7 millions d’euros ont été investis pour passer de 1.000 à 2.000 m². « Pour réaliser ces travaux, nous avons augmenté nos fonds propres avec la quinzaine d’associés en réinjectant 1,2 million d’euros et le reste en financement bancaire », précise Benoît Lacroix avant d'ajouter : « malgré le doublement de la surface, la consommation du bâtiment a été divisée par trois et nous avons installé la plus grosse cuve de récupération d’eaux de pluie de France qui fait 60 m³ et permet d’être autonome pour les sanitaires et l’arrosage des murs végétalisés. »250 m² supplémentaires de coworkingL’espace de coworking rénové et réisolé dispose de 250 m² supplémentaires. Déjà complet, il est passé de 70 à environ 120 coworkers qui sont principalement des entrepreneurs indépendants dans l’économie sociale et solidaire ou la transition écologique. Parmi les nouveaux résidents se trouvent la prochaine antenne territoriale de la Caisse des dépôts/Banque des territoires qui a signé un bail de quinze ans, mais aussi la coopérative d’activité et d’emploi « COAPI », et la couveuse d’entreprises « Odacio ». Afin d’avoir une cohérence avec les valeurs du lieu, les nouveaux bureaux ont été réalisés à partir des anciens murs d’escalade et la qualité de l’air ainsi que le confort thermique ont été améliorés. Les locataires bénéficient de salles de réunion, de cabines téléphoniques mais aussi de tarifs préférentiels sur les autres activités du site. Une conciergerie permet également de générer les mises en relation pour le développement de leur activité et un éventuel accompagnement dans leur projet. Les usagers ont aussi à disposition une salle d'escalade qui a été entièrement rénovée. De nouvelles salles de 15 à 110 m² ont également été créées pour élargir l’offre aux entreprises. Désormais, un espace dédié à l’événementiel pourra accueillir jusqu’à 300 personnes debout et 200 assises. Un lieu dédié au bien-être avec une salle de méditation et de yoga de 70 m² ainsi qu’un pôle paramédical pour les usagers et habitants du quartier (ostéopathe, psychologue, orthophoniste, sophrologue…) ont été créés pour compléter l'offre des Cabanes.Objectif : tripler le chiffre d'affaires du restaurantCôté restaurant, la cuisine a triplé sa surface et c’est le chef Louis Richard (formé à l’école Ferrandi et qui tenait le restaurant Pastel à Bordeaux), qui a rejoint l’équipe. « Nous avons créé une filiale pour le restaurant avec Serge Papin, ancien PDG de Système U et le chef Louis Richard est également au capital. Nous voulons tripler le chiffre d’affaires en le faisant passer de 475.000 à 1,2 million d’euros », précise Benoît Lacroix. L’ambition est de proposer une restauration gastronomique durable accessible à tous avec des produits frais, bio et locaux, pour un panier moyen n’excédant pas 25 euros. L'espace rénové a une capacité de 100 places assises et permettra aussi de répondre aux demandes de groupes privés ou professionnels. Le bar et le restaurant seront donc ouverts du lundi au dimanche, midi et soir (sauf le dimanche soir).Le futur bar et restaurant vise à faire passer de 475.000 à 1,2 million d'euros son chiffre d'affaires.Un modèle de tiers-lieu amené à se dupliquer Prochaine étape pour les Cabanes urbaines : dupliquer leur modèle dans d’autres villes. C’est en 2013 que Mélanie Coyne et Benoît Lacroix ont amorcé ce concept de lieu ouvert et hybride avec une activité de loisir (escalade indoor), activités annexes (yoga, potager partagé), restauration, mise à disposition de salles, organisation d’événements… Actuellement, la SAS Escal’Bloc exploite le lieu et des activités en propre (escalade, bureaux partagés et restauration). Elle met à disposition des espaces pour les indépendants, entreprises ou associations résidentes du lieu. Par ailleurs, elle organise des synergies entre les usagers et différentes activités du lieu, et met en place une programmation culturelle et événementielle avec l’écosystème territorial (associations, entreprises, collectivités). Les ressources humaines de la SAS sont aussi mises à disposition des résident pour les aider à développer leur activité. Ce tiers-lieu veut s’inscrire dans un système décarboné et résilient par rapport au bâtiment lui-même et dans son organisation quotidienne. En 2019, le chiffre d’affaires était de 512.000 euros. Les sources de revenus se répartissent de la manière suivante : coworking et conciergerie (10%), bar et restaurant (25%), salle d’escalade (35%) et l’agence événementielle (30%). Dès 2024, l’équipe espère avoir une participation au chiffre d’affaires de la programmation culturelle à hauteur de 5% et une augmentation de la restauration de 25%, ainsi que du coworking d’environ 50%.

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