Vers un nouvel investissement à 110 millions sur le bassin de Lacq ?
Less Common Metals est basée dans le Cheshire, dans le nord-ouest de l'Angleterre. | Photo lesscommonmetals.com
Dans le cadre du sommet Choose France, organisé ce lundi à Versailles, une société britannique spécialisée dans les terres rares a annoncé un investissement de 110 millions d'euros dans une unité de production qu'il envisage d'implanter sur le bassin industriel béarnais.
L'usine Caremag aurait-t-elle donné le départ d'une nouvelle filière des métaux rares sur le bassin de Lacq ? Dans le cadre du sommet Choose France, organisé ce lundi à Versailles, la société britannique Less Common Metals (LCM), spécialisée dans les terres rares a annoncé un investissement de 110 millions d'euros dans une unité de métallisation des terres rares légères et lourdes. Une initiative visant à « renforcer la chaîne d'approvisionnement en terres rares dans le monde occidental », explique la société dans un communiqué de presse. « Choisir la France pour cette expansion stratégique marque une étape importante dans notre mission de développer une chaîne d'approvisionnement robuste en terres rares pour le monde occidental », ajoute Grant Smith, président de Less Common Metals.
Pour cette usine, appelée à créer entre 100 et 140 emplois, « Lacq est actuellement envisagée comme emplacement pour cette usine, avec une décision finale prévue prochainement », dévoile l'entreprise britannique.
Surprise
Du côté de Lacq, l'heure est plus à l'étonnement qu'aux franches réjouissances. « On a été très surpris d'entendre ça », réagit Audrey Le Bars, PDG de Chemparc. Le GIP était en contact avec LCM, explique-t-elle mais ceux-ci se situaient encore à un stade préliminaire, bien en amont de l'annonce d'un investissement. « On est encore en concurrence avec les Etats-Unis », ajoute la dirigeante, en particulier autour de la question de l'approvisionnement en électricité et du coût de l'énergie, éternel talon d'Achille de l'industrie européenne.
Si le communiqué de LCM précise en effet que le choix du site de Lacq n'est pas encore arrêté, sa formulation laisse cependant entendre que celui de la France, en revanche, l'est. Reste à savoir si la plateforme industrielle béarnaise sera bel et bien la bénéficiaire de cet investissement, a priori très complémentaire avec l'usine de recyclage d'aimants Caremag, dont la première brique a été posée en mars dernier.
Contactée, l'entreprise Less Common Metals n'avait pas répondu au moment de la publication de cet article.