Un an après sa réouverture, Brindos veut pérenniser son activité - Premium

Le 15 avril 2022, le château de Brindos rouvrait ses portes deux ans après son rachat par le groupe Millesime. Le lieu emblématique né de la volonté d’un Écossais Reginald Wright en 1930, situé à Anglet, aux portes du quartier Iraty de Biarritz, renaissait de ses cendres après une métamorphose importante. Le groupe Millesime, propriétaire du Domaine de Raba à Talence, ou encore du Manège à Léognan avait investi entre 10 et 15 millions d’euros pour remettre sur pied ce site d’exception, composé d’un château et du lac attenant. Un makeover total pour cet établissement vieux de presque 100 ans. L’ensemble des chambres avait été revu, et toute la partie restauration, bar, salle de réception réaménagés, ajoutant une chocolaterie, un SPA, ainsi qu’un ponton en bois pour accueillir des clients en after work au bord du lac. Le groupe Millesime y a aussi intégré dix lodges flottants sur le lac proposant une capacité de nuitées supplémentaire.Des chiffres au rendez vous Une toute nouvelle offre qui a l’air de faire mouche. Puisqu’un an plus tard, installé sur un des canapés du salon, face à l’immense baie vitrée donnant sur le lac, le maître de maison Olivier Richard a le sourire. « Je ne me suis pas fait taper sur les doigts, le groupe est très content ». Avec un chiffre d’affaires de 3,8 millions d’euros entre le 15 avril et le 31 décembre, les objectifs fixés par Millesime ont été atteints, explique le maître de maison. « Les seuls moments qui n’étaient pas dans les clous de nos objectifs, c’était les deux premiers mois d’ouverture, en avril et mai ». L’hôtel était sinon complet à 98 % en août, 75 % en juillet, autant en septembre, puis à 60 % en octobre et 35 % en novembre et décembre. « On était complet néanmoins pour le nouvel an » précise néanmoins Olivier Richard.Mais l’activité de nuit ne compte que pour moitié dans le chiffre de l’exploitation du château de Brindos. Et c’est sur cette stratégie que mise le groupe, en diversifiant la proposition. « La plus grosse surprise pour cette première année, c’est le SPA qui a fait 30 % de plus que l’objectif » annonce le responsable de l’établissement, d’autant plus fier que 40 % de la clientèle est extérieure au château. Car on l’a compris, l’objectif n’est pas seulement de remplir l’hôtel, mais aussi de séduire une clientèle de visiteurs. « La stratégie, c’est vraiment de tisser un ancrage local, et de faire vivre ce lieu avant tout pour les locaux » assure Olivier Richard. Ainsi, il compte de nombreux habitants du Pays basque parmi ses clients des lodges flottants. « Ils viennent par exemple pour la chocolaterie et finalement reviennent pour une nuit dans un lodge » poursuit-il. Dans cette optique, le menu du restaurant le midi a été mis à un prix plus abordable, avec une entrée plat dessert à 37 euros, qui se remplit plus ou moins au même rythme de l’hôtel. Le ponton a aussi eu le vent en poupe avec un bar et cuisine dédiés pour préparer cocktails et tapas. « Pas plus tard que le mois dernier, on a eu 70 personnes alors qu’il faisait beau ». Une offre que le château essaie de doper avec des événements réguliers, et notamment des groupes locaux pour jouer en live. De manière générale, « on essaie d’organiser six événements par mois » compte le maître de maison, que ce soit des ateliers de mixologie, de chocolaterie, ou encore des démonstrations de danse. Pour adresser ce marché local, Brindos utilise tous les canaux de communication pour annoncer ces événements, que ce soit via l’influence ou des encarts dans le Côte Basque Magazine. Des événements qui s’ajoutent aux séminaires professionnels sur lesquels Brindos mise aussi. Depuis l’ouverture, une quarantaine de ce type d’événements ont été accueillis dans l’enceinte de l’établissement. « Nous avons une clientèle de comité de direction, pas de congrès-ville » précise Olivier Richard. Des chiffres satisfaisants que le château veut maintenir, pérenniser l’activité sur l’année complète, en comptant sur 6 millions de chiffre d'affaires dès cette année. Le château de Brindos emploie à l’année 45 salariés, et 90 en comptant les saisonniers l’été.

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