MOMA Kitchen, Alliance Forme, Carrefour City : la nouvelle ère Marinadour
Marinadour se remplit à nouveau petit à petit après l'échec de la première proposition. Crédits : Anthony Michel
À Bayonne, le centre Marinadour se remplit à nouveau. Le dernier arrivé s’appelle MOMA Kitchen, un food court. Une nouvelle offre pour faire oublier l’échec du centre commercial.
Le 31 octobre 2019, le centre Leclerc fermait ses portes à Marinadour, à Bayonne, face au pont Grenet. Le clap de fin d’une aventure qui n’a jamais pris depuis son ouverture en 2015. À l’intérieur, les boutiques avaient fini par fermer les unes après les autres, sauf la Mie Câline et le U-Sushi qui ont tenu bon.
Mais cette semaine, les volets fermés ont laissé place aux cocktails et petits fours. Le maire et des élus de la commune ont aussi fait le déplacement pour marquer le coup de la renaissance de Marinadour. Et pour cause, l'inauguration de MOMA Kitchen, un food court (ndlr : une aire de restauration). MOMA pour « Maintenant on mange autrement », et donc la promesse de proposer une offre de restauration conviviale, entre collègues, entre amis, en famille. À l’intérieur, une petite musique cosy, des canapés, et six restaurants tout autour dans un espace de 1.000 mètres carré. L’idée, c’est de commander auprès de ces restaurants et de manger ensemble. « On a même mis en place la possibilité de commander depuis son smartphone afin que les clients ne perdent pas d'instants avec leurs amis » détaille Aurélie Guichenducq, directrice déléguée du MOMA Kitchen.
Le MOMA Kitchen a ouvert ses portes début mai à Marinadour à Bayonne. Crédits : Kindabreak
À l’intérieur, six cuisines, allant de l’italien, au japonais, en passant par le mexicain gérés par des restaurateurs indépendants, comme le célèbre burger Big Fernand. Seul le bar et le restaurant « Madame Henriette» sont gérés directement par MOMA. Concrètement, en termes de modèle économique, MOMA Kitchen loue l’ensemble des espèces à Argia, l’entreprise qui s’était porté acquéreur de l’ensemble des espaces commerciaux de Marinadour, et sous-loue ensuite les corners aux restaurants. Un format de sous-location qui engage tous les acteurs du food court à la réussite, puisque les établissements doivent donner une commission, en pourcentage de leur chiffre. « C’est un modèle gagnant-gagnant, c’est une aventure commune » insiste Aurélie Guichenducq.
Ce qui traduit une certaine confiance dans leur projet, malgré le passé un peu chaotique de Marinadour. Pour expliquer cette assurance, Aurélie Guichenducqest formelle, le food court, « c’est l’offre qui manquait » , et qui trouvera sa place au Marinadour. « Notre cible, c’est les 10.000 salariés qui travaillent à moins de 10 minutes à pied » a calculé la cheffe d’entreprise. Elle compte attirer tous les salariés des alentours, que ce soit ceux de l’agglomération Pays basque, la CAF, et autres institutions qui sont dans le coin, mais aussi les amis et les familles le week-end. « Quand on vient manger entre copains, tout le monde pourra trouver un plat qui lui plaît ». En revanche, MOMA se refuse à communiquer des objectifs chiffrés. « On vise les 100% de clients satisfaits » conclut Aurélie Guichenducq d’un sourire.
Marinadour le phoenix
Des chiffres sensibles, parce qu’il faut dire que le bâtiment revient de loin, et que MOMA Kitchen nourrit les espoirs de le voir fonctionner à nouveau. En 2019, c’est la société Argia de Pascale Ertauran Mortalena qui a racheté l’ensemble des murs commerciaux du rez-de-chaussée. En tout 6.000 mètres carrés à remplir, avec une toute nouvelle proposition. Depuis le rachat, la cheffe d’entreprise redessine les lieux. Après avoir installé ABL Emploi, deux agences immobilières Keller Williams et Aturri, un espace de jeu Quizz Room ainsi qu’un Carrefour Market arrivé en novembre 2021. Son patron Cyril Guiard est ravi de voir un nouveau voisin s’installer, et globalement « content » de son installation à Marinadour.
Pro BTP est en train d’aménager. Le prochain sur la liste, c’est l’école de danse Alliance Forme. Un nom qui n’est inconnu de personne puisqu’elle était jusqu’à présent installée sur la Rive Droite de l’Adour, dans un bâtiment promis à une grande transformation tout comme le quartier. C’est donc dans cet espace de 450 mètres carrés que s’installera Alliance Forme.
« Il nous restera encore 1.600 mètres carrés à combler » sourit Pascale Ertauran Mortalena. « Mais on va prendre le temps pour réfléchir à ce qu’on va aménager pour que ce soit complémentaire ». Sur le passif difficile de Marinadour, selon elle, « ce n’était pas le bon sujet au bon moment ». Elle précise. « Tout le bâtiment était prévu pour un accès depuis l’intérieur, il n’était pas ouvert vers l’extérieur ». D’autant qu’il souffrait selon elle d’être entre deux autres immenses centres commerciaux que sont BAB2 et Ametzondo. Avec sa nouvelle proposition, Pascale Ertauran Mortalena y « croit à fond » et elle mise beaucoup sur ce food court qui répond selon elle à une offre qui n’existait pas. Les prochains mois diront si cette nouvelle proposition de Marinadour aura trouvé sa clientèle.
Le maire et son adjointe étaient présents pour marquer le renouveau du Marinadour. Crédits : Anthony Michel