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Vin : l'OIV ne s'installera pas à Bordeaux

Écosystème
lundi 12 juillet 2021

L'OIV se serait installée place de la Bourse - Crédits : Adobe Stock Alexander Demyanenko

Le ministère de l'Agriculture a annoncé aujourd'hui soutenir le dossier de Dijon pour accueillir le siège social de l'OIV. Un coup dur pour Bordeaux, qui était également candidate

Bordeaux, qui était en compétition avec Reims et Dijon, n’accueillera finalement pas le siège social de l’ONU du vin. Jusqu’à présent l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), regroupant 48 pays, est installée à Paris mais recherche un nouveau point d’ancrage. Si l’information circulait déjà dans les médias locaux depuis mercredi dernier, le verdict est tombé ce lundi 12 juillet lors de l’assemblée générale de l’OIV : le gouvernement soutient la candidature de la capitale de Bourgogne, et propose sa candidature aux Etats membres de l’organisation.


Un choix qui ne passe pas

Pour Jacques Faurens, président du Great Wine Capitals Global Network, cette décision est avant tout politique. « Nous, à Bordeaux, ça fait 14 mois qu’on est sur le dossier. Dijon est arrivé il y a quatre mois. Je ne crains pas la concurrence mais tout le monde s’accorde à dire que le dossier de Bordeaux est le meilleur, le plus intelligent, le moins onéreux. […] Bordeaux est la 5e ville de France, Dijon est la 17e, c’est assez baroque ! Donc in fine, c’est politique. »

Un sentiment partagé par d’autres représentants de la filière. « On a participé à un match, on a perdu, on est déçu », résume Bernard Farges, président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), en ajoutant ironiquement que contrairement à la finale de l’Euro, « le match s’est joué avant les tirs au but ».

Une défaite d'autant plus difficile à digérer que le projet avait suscité une vraie cohésion. « Alain Juppé, Pierre Hurmic, les élus des chambres consulaires… Tout le monde a soutenu le dossier, affirme Brigitte Bloch, présidente de l’Office de tourisme et des congrès de Bordeaux Métropole, et conseillère municipale déléguée en charge de l’économie du vin. Nos députés également, y compris ceux de la majorité. Donc la question n’est pas ‘"est-ce que Bordeaux est assez bien représentée ?", car oui, Bordeaux est assez bien représentée. »

Bordeaux, pas entachée par cette décision

Désormais il faut attendre octobre pour connaître le résultat final. Une décision devra être prise à l’unanimité par les Etats membres, et la capitale de la moutarde sera en compétition avec Rome. L’Italie est le deuxième territoire viticole au monde et selon Jacques Faurens, le pays serait « aussi légitime que la France [pour accueillir l’organisation], et l’OIV pourrait dire, "on n’a pas envie d’aller à Dijon". »

« On verra si la France a fait le bon choix », commente sobrement Brigitte Bloch. « Je ne me satisfais pas de cette décision mais durant 25 ans l’OIV a été à Paris, et Bordeaux ne s’en n’est pas mal porté, poursuit l’élue. Il faut ramener les choses à leur juste mesure, même si c’est un regret. On pense que Bordeaux aurait été une excellente destination, mais je considère que les vins Bordeaux ne sont pas atteints par ce choix. »

De son côté le président du Great Wine Capitals Global Network l’assure, « nous sommes membre associé de l’OIV depuis un an et demi et je pense qu’on va reconsidérer notre position ».

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