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La Carsat Aquitaine sensibilise les entreprises au risque chimique

Écosystème
mardi 24 mai 2022

L'escape game a été adapté à différents secteurs d'activité. Crédits : Carsat Aquitaine

La Carsat Aquitaine a co-développé, avec trois services de santé au travail, un escape game pour sensibiliser les professionnels au risque chimique. Un risque difficile à identifier, et qui est à l’origine notamment de 120 cancers chaque année en Nouvelle-Aquitaine.

Un escape game à destination des professionnels, salariés comme dirigeants, pour sensibiliser aux risques chimiques. Tel est le nouvel outil développé par la Carsat Aquitaine (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail), en partenariat avec trois services de santé au travail : l’AHI33, le service de prévention et de santé au travail des Landes, et l’association interentreprises pour la santé au travail de Corrèze. « Les risques chimiques sont extrêmement répandus, dans énormément de secteurs d’activité, présente Patrick Bardet, ingénieur conseil à la Carsat Aquitaine. On pense tout de suite à des activités qui comprennent des produits chimiques comme des industries, mais les garagistes, coiffeurs ou menuisiers sont aussi concernés. » En France, un salarié sur trois serait exposé au moins à un produit chimique, et un sur dix le serait à un produit chimique cancérigène. Ainsi, s’il est difficile de quantifier les conséquences sur la santé, un peu plus de 2.000 cancers d'origine professionnelle sont reconnus chaque année dans l’Hexagone, dont environ 120 en Nouvelle-Aquitaine.

Les TPE et PME principalement ciblées

Le jeu se déroule en deux parties, la première sous la forme d’un escape game classique, la seconde pour « débriefer » avec les participants, de façon plus sérieuse. Trois volets y sont abordés, pour convenir à divers secteurs d’activité : identifier les produits chimiques, comprendre les voies de pénétration (inhalation, contact cutané, ingestion…) et les actions à appliquer pour se protéger. « Il y a certes des équipements de protection individuelle, des solutions auxquelles on pense immédiatement, mais il y a aussi des solutions collectives comme la ventilation », rappelle Patrick Bardet.

Après une première phase de test et d’amélioration, le dispositif s’apprête à partir dans un premier service de santé au travail. Et sera proposé, durablement, aux entreprises adhérentes de ces services de santé partenaires. « Cela représente près de 50.000 entreprises et 500.000 salariés, reprend notre interlocuteur. Répartis sur la Gironde, les Landes, la Corrèze et la Dordogne. Même si on est très loin d’être exhaustif, il y a un potentiel important pour prévenir ces risques chimiques. » Les entreprises ciblées sont principalement les TPE et PME, et non les grands groupes qui sont « généralement outillés ». « Il y a un travail énorme à mener car l’une des particularités du risque chimique, c’est qu’il est diffus et qu’on le retrouve un peu partout. Donc le risque fait partie de l’environnement quotidien du salarié, mais n’est pas très bien perçu, identifié. D’autre part, sur les maladies les plus graves comme les cancers d’origine professionnelle, le risque peut être différé de 10, 20, 30 ans », conclut Patrick Bardet.

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