Bordeaux, deuxième métropole la plus chère hors Ile-de-France - Premium

L’heure est au bilan, en ce début d’année, pour l’immobilier girondin. Après les résultats de l’Observatoire de l’immobilier d’entreprise de Bordeaux Métropole, c’est au tour de la Chambre des notaires de Gironde de faire un point sur le marché privé. Les transactions réalisées l’année dernière « confirment l’attractivité et la qualité du marché immobilier local, présente en préambule Matthieu Vincens de Tapol, président de la Chambre des notaires de Gironde. Comme dans l’ensemble de l’Hexagone, le volume des transactions et les prix ont à nouveau augmenté en 2021, pour atteindre un nouveau record après celui de 2019. » En bref, 30.000 transactions ont été finalisées l’an passé, dont 19.000 maisons individuelles (premier marché du département), soit 13,4% de plus qu’en 2020. Les prix ont en moyenne augmenté de 10%, une tendance supérieure à celle du marché français (entre 7 et 9% de hausse). « La Gironde fait partie des départements les plus onéreux, avec un prix moyen des appartements à Bordeaux de 4.630 euros le m² derrière Lyon, et devant les autres grandes métropoles françaises hors Île-de-France », analyse le notaire. « Un phénomène centrifuge s’est produit, décalant la hausse des prix et des volumes du centre-ville de Bordeaux vers la proche banlieue, et de cette banlieue vers la première couronne, et de cette dernière vers des territoires diffus ou des villes moyennes de Gironde », poursuit Matthieu Vincens de Tapol. Cette évolution s’explique notamment par l’envie de plus de surface et d’un extérieur depuis le premier confinement en mars 2020. Pour le président de la Chambre des notaires, la mobilité sera belle est bien l’une des clefs du marché immobilier privé. « Le transport vers Paris est un élément important, et le transport ferroviaire local a un grand impact sur le marché », commente-t-il. Zoom sur Bordeaux Métropole La métropole enregistre évidemment une hausse des prix de l’immobilier, toutes catégories de bien confondus. Le prix médian d’une maison individuelle est en hausse de 9,3% pour atteindre 375.000 euros. « Villenave d’Ornon est très dynamique, avec une augmentation du prix médian de 7%, détaille Marie Laborde-Latouche, notaire. Grâce au réseau de tramway, à la proximité de grands axes routiers mais aussi au nombre important de programmes neufs, qui bénéficient à l’ancien. » Le Bouscat reste la commune la plus onéreuse après Bordeaux, avec un prix médian des maisons anciennes dépassant les 500.000 euros ( 8,4%). En queue de peloton, Floirac, Cenon et Ambarès-et-Lagrave sont les trois communes les plus abordables.Prix médian des maisons anciennes à Bordeaux (évolutions sur un an). Crédits : Chambre des notaires de la GirondeConcernant les appartements anciens, le prix médian sur la métropole est en hausse de 6% en 2021, pour 3.300 euros du m². Lormont et Villenave d’Ornon ont enregistré la plus forte hausse, respectivement 16,2% (2.440€/m²) et 12,6% (3.300€/m²). À l’inverse, Blanquefort voit ses prix diminuer de 1,5%, pour atteindre 3.010 euros par m². La ville de Bordeaux reste la deuxième métropole française la plus chère pour les appartements anciens. « On constate que les prix élevés de l’hypercentre augment moins que des quartiers comme Nansouty, Saint-Augustin, analyse Maître Marie Laborde-Latouche. Avec des biens un petit peu plus grands, des terrasses, qui plaisent beaucoup. » Le quartier Hôtel de Villes-Quinconces caracole en première place des secteurs les plus onéreux, avec un prix médian de 5.600 euros le m², tandis que le quartier Capucins-Victoire arrive en deuxième position. « Ce dernier augmente énormément, et c’est sans doute lié à la pénurie de logements étudiants, reprend la notaire. Les parents qui le peuvent passent à l’achat. »Prix médian des appartements anciens à Bordeaux. Crédits : Chambre des notaires de la GirondeLe Bassin, secteur le plus onéreux après la métropole Dans le reste de la Gironde, « le volume des ventes des appartements anciens a augmenté de 7% en 2021, pour un prix moyen de 3.800 euros du m², présente Marie Laborde-Latouche. L’attrait du neuf et des jardins n’affaiblit pas l’attractivité du département. » Sur le Bassin d’Arcachon, les prix « augmentent de façon exponentielle », 16% en un an pour 5.560 euros le m². Le sud-Garonne comme La Réole et le nord de la Gironde connaissent également une hausse des prix, respectivement de 10,8% et de 9,2%. « Les rapports locatifs sont plus intéressants dans ces secteurs, et la possibilité de télétravailler a un impact réel sur l’augmentation des prix », analyse la notaire. Entre autres, Arcachon enregistre une hausse de 10%, Gujan-Mestras de 15%, et Lacanau de 6%. Concernant les maisons individuelles, le prix de vente médian est de 305.000 euros. Le Bassin d’Arcachon se situe au-dessus de cette médiane, à 422.500 euros pour une hausse de presque 10%. Les zones moins onéreuses sont le sud-Garonne (prix médian 243.800€, 13,2%), le Médoc (232.200€, 5,6%) ou encore l’Entre-deux-Mers (222.000€, 9,4%). Le Nord Gironde enregistre un prix médian de 178.300 euros, et est plébiscité par les primo-accédants de moins de 30 ans.Quels sont les profils des acquéreurs ? Selon la Chambre des notaires, 78% des acquéreurs sont Girondins. 8,5% viennent de l’Île-de-France, et quasiment autant des autres régions et de la Nouvelle-Aquitaine. « Les professions intermédiaires sont la catégorie socio-professionnelle la plus représentée parmi les acquéreurs [NDLR, 29%], reprend Matthieu Vincens de Tapol. La tranche d’âge la plus représentée est celle des 30-39 ans, manifestation des dynamismes des jeunes sur le marché. » La durée de détention des logements anciens la plus représentée est de 5 ans, « signe d’une fluidité d’un marché de consommation régulière, dans laquelle les gens n’hésitent pas à changer de biens ». Dans le détail, les moins de 30 ans représentent 15,5% des acquéreurs à Bordeaux, 16,4% dans le Nord Gironde et seulement 5,7% sur le Bassin d’Arcachon. À l’inverse, les acquéreurs de plus de 60 ans sont majoritairement présents sur le Bassin (34,2% des transactions), contre 13,6% à Bordeaux. Enfin, 25% des acquéreurs girondins restent dans la même commune.

Bordeaux, deuxième métropole la plus chère hors Ile-de-France - Premium

Sur le même sujet

Euratlantique : le projet d’aménagement est reconduit jusqu' ...

Bordeaux : où en est le nouveau quartier Brazza ?

Logiciels métiers / Immobilier : pourquoi la PME bordelaise ...

Immobilier en Gironde : un ralentissement, mais pas un effon ...

RV le 20 mars : Placéco invite Anne-Catherine Péchinot, DG d ...

Profession’L revient à Bordeaux les 13 et 14 mars

Le Rallye des Pépites revient à Bordeaux pour sa 10e édition

RV le 31 janvier : Placéco Live avec Christian Maviel, PDG d ...

David Djaïz et Élisabeth Laville, invités des Rencontres RTE ...

RV le 18 octobre : Placéco Live avec Nicolas Béraud de Betcl ...

Jeux vidéo : Horizon(s) revient pour une seconde édition à B ...

La Plage aux entrepreneurs revient à Arcachon

En images : la 2e édition de Résolution, au Palais des Congrès de Bordeaux

La chronique innovation : Agena Space veut mettre en orbite ses satellites légers

New Space : Aerospacelab France change de nom et maintient son calendrier

La chronique innovation : Comerso revalorise les invendus au profit d'associations

DigitÉco #11 : votre IA, open source ou propriétaire ?

La chronique innovation : Les Nouvelles Fermes réinventent l'aquaponie urbaine

Décarbonation des bâtiments : Air Booster concrétise un tour de table avec Team for the Planet