Reprise de l’activité de Poietis, spécialiste de l’impression 3D de tissus biologiques - Premium

L’entreprise Poietis, créée en 2014 par Fabien Guillemot et Bruno Brisson, faisait face à des difficultés financières depuis plusieurs mois. En juillet dernier, le Tribunal de commerce de Bordeaux décidait une mise en redressement judiciaire, afin de permettre l’émergence de projets de reprise. L’un d’eux a été validé par les juges consulaires il y a quelques jours. Il est porté par deux entrepreneurs régionaux, Luc Milbergue et Laurent Vrignaud, « avec le soutien d’un collectif d’entrepreneurs régionaux ou spécialisés dans les entreprises technologiques », nous est-il précisé. Fondateur en 1986 du spécialiste bordelais des sondages et études marketing Stratégir, où il n’occupe plus de fonction opérationnelle mais dont il reste actionnaire, Luc Milbergue a par ailleurs participé à l’aventure de Base (solaire thermovoltaïque, technologie Cogen’air) et est actionnaire et membre du comité stratégique de startups régionales telles que Yooji, Bob el Web ou encore TriDifoodies. Il a initié le projet de reprise via sa société holding 1M86. Laurent Vrignaud a cofondé et dirigé pendant près de 10 ans la société SkinLabs, spécialisée dans le diagnostic de la peau et des cheveux associé à la recommandation produits, avant d’en devenir directeur des opérations. Depuis mai dernier, il est directeur industrialisation et production au sein de Poietis.Création d’une nouvelle entité dédiéeEn date du 22 janvier dernier, une nouvelle société ad hoc est créée dans ce cadre. La SAS Poietis Biosystems, poursuit les activités de Poietis, la conception et la fabrication de machines d’impression 3D de tissus biologiques pour la recherche biomédicale et la production de tissus destinés à être greffés chez l’homme. Elle continuera aussi le développement de l’application Poieskin, un substitut de peau bio-imprimée qui pourra être utilisé notamment avec des patients grands brûlés. À court terme, les objectifs de cette reprise sont, « d’assurer la poursuite de l’activité de Poietis et d’éviter que l’expertise et les actifs développés depuis 20 ans, en particulier son portefeuille de plus de 100 brevets soient perdus ou vendus à une entreprise concurrente en dehors de France », soulignent les repreneurs.Luc Milbergue, président de Poietis Biosystems, : « La plateforme technologique de bio-impression de Poietis Biosystems est une des plus avancées au niveau mondial, la société a le potentiel de devenir un des leaders internationaux du marché émergent de la bio-impression. » Laurent Vrignaud, directeur général de Poietis Biosystems, explique que « 10 premières bio-imprimantes ont déjà été installées en Europe et aux États-Unis au cours des deux dernières années. Cette nouvelle étape portera sur l‘industrialisation des bio-imprimantes et leur déploiement. » Fabien Guillemot, fondateur de Poietis, directeur scientifique et commercial de la nouvelle entreprise, exprime son soulagement que « la mission de Poietis puisse continuer avec Poietis Biosystems et que les perspectives de greffe de tissus bio-imprimés chez l’homme soient renforcées. » Bruno Brisson, cofondateur de Poietis, complète : « Tous les participants à l’aventure de Poietis peuvent être fiers d’avoir pu réussir la transformation d’inventions de laboratoire en produits innovants déjà installés dans des centres de recherche et des hôpitaux. »

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