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Jean Fourche cherche 700.000 euros pour atteindre la rentabilité en 2024 - Premium

Stratégie
lundi 19 décembre 2022

Le bordelais Jean Fourche, qui fabrique et commercialise ses propres vélos, ambitionne de boucler un premier tour de table en 2023. Objectif : développer un vélo cargo, et consolider son équipe, pour atteindre les 1.500 vélos vendus en 2024.

Depuis avril dernier, la société Jean Fourche, qui conçoit, fabrique et commercialise un vélo européen, a pris possession de ses nouveaux locaux, dans le quartier Euratlantique à Bordeaux. Un déménagement qui lui a permis d’internaliser l’assemblage de ses deux-roues, grâce à une première ligne de production. « Avant, nous sous-traitions l’assemblage et la peinture à des professionnels de la région lyonnaise, recontextualise Benoit Maurin, cofondateur de la jeune pousse. Contrairement à l’assemblage, la peinture est toujours sous-traitée, mais en Gironde maintenant. »

D’abord positionné sur de la vente BtoC, Jean Fourche s’appuie, plus d’un an après la commercialisation de son produit, sur un réseau de 52 revendeurs, partout en France. Une force qui lui a permis de vendre 300 vélos en un an, et qui lui permettra d'atteindre en 2023, elle l'espère, 800 deux-roues vendus. « Nous pouvons théoriquement produire jusqu’à 200 vélos par mois, même si on n’en est pas encore là. Aujourd’hui notre équipe en assemble deux par jour en moyenne », reprend Benoit Maurin. Le vélo est mécanique, se veut mixte, et adapté à toutes les morphologies. Et pour consolider son activité, la jeune pousse se tourne depuis peu vers les entreprises et les collectivités souhaitant équiper leurs salariés d’un moyen de déplacement doux. « A terme, nous aimerions que ce segment représente 30% de notre activité », précise le cofondateur.

S'autofinancer dès 2025

D’ici le premier trimestre 2023, Jean Fourche commercialisera également un premier vélo à assistance électrique, réparable, et évolutif. Les usagers pourront, s’ils le souhaitent retirer ou ajouter la batterie et le moteur. « Là où le marché du vélo mécanique stagne, celui des électriques explose. Mais il y a trois ans lorsque nous avons démarré notre projet, et que nous cherchions des partenaires pour fabriquer des vélos de manière durable, nous n’avions pas trouvé de solution pour les batteries. Là, la tendance s’inverse », se réjouit Benoit Maurin.

Pour accélérer sa croissance, Jean Fourche cherche également à lever 700.000 euros. Un premier tour de table pour développer un troisième modèle, « cargo », qui permettra de transporter des enfants à l’arrière, ou du matériel pour la logistique du dernier kilomètre. La société travaillera à l’amélioration de son outil de production, et à la structuration de son équipe. Toujours dans une optique : grandir petit à petit, de façon raisonnée. « Notre but est d’atteindre la rentabilité économique dès 2024, en ayant dix salariés et en vendant 1.500 vélos sur l’année, pour s’autofinancer dès 2025 et atteindre 15 salariés, pour 2.000 vélos vendus », complète Benoit Maurin. La société, qui fait fabriquer le cadre et la fourche de son produit au Portugal, travaille également avec des acteurs néoaquitains, pour imaginer un futur vélo « 100% Nouvelle-Aquitaine ». Elle vise la relocalisation de son cadre pour 2024, et ambitionne d’ouvrir une usine en propre en suivant.

Jean Fourche
Basée à Bordeaux
3 cofondateurs et 2 collaborateurs
CA : n. c. 

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