Editerra, spécialiste des cartes, s'implante en Charente-Maritime - Premium

« J'ai toujours été passionnée par les cartes et au cours de ma formation universitaire, j'ai eu l'occasion de créer un atlas cartographique, ce qui m'a orientée dans le secteur très particulier de la cartographie », raconte Sandrine Rimajou. La géographe a donc intégré, en 1996, l'entreprise Editerra en tant que salariée après ses études. « A plusieurs reprises, on m'avait proposé de prendre des parts ou de racheter la société ». Mais c'est seulement en 2021 qu'elle est passé de salariée à gérante avec quatre salariés. « J'étais arrivée à un stade ou j'avais beaucoup appris et expérimenté aussi un peu de management donc c'était une suite logique de racheter l'entreprise. Le siège social était à Chantilly, mais je travaillais déjà depuis La Rochelle depuis 2017 donc ça me paraissait logique de rapatrier le siège social ici ». Le temps de réaliser les démarches administratives, la société a été déplacée le 7 novembre 2023. L'objectif pour Sandrine Rimajou est notamment de travailler avec les opérateurs du tourisme en Charente-Maritime et plus largement sur la région Nouvelle-Aquitaine. « Actuellement, on répond à des appels d'offres un peu partout en France, mais je souhaite augmenter notre chiffre d'affaires et nous diversifier sur la partie touristique pour la cartographie d'itinéraires cyclables notamment ». En 2022, l'entreprise a fait 275.000 euros de chiffre d'affaires et devrait atteindre 300.000 euros pour 2023. « Un à deux ans avant le Covid, on était à 500.000 euros de chiffre d'affaires donc c'est mon objectif. Je suis vraiment dans une dynamique de développement. Le but est aussi de recruter pour amener des profils expérimentés sur la partie gestion base de données », explique la gérante avant de poursuivre : « J'ai racheté l'entreprise dans un contexte économique très compliqué. On a subi de plein fouet la crise du Covid avec les avions qui étaient cloués au sol car nos cartes aéronautiques sont plutôt destinées aux pilotes qui font de longues navigations en traversant une grande partie de l'Europe... Mais depuis deux ans, l'activité redémarre avec de bons prospects et des projets qui se sont concrétisés ».Conception des produits de A à Z Editerra est spécialisée dans la cartographie qui a vocation à être imprimée. « Pour chaque prestation, on va personnaliser une charte graphique à l'identité visuelle du client. Ce qui est vraiment intéressant dans dans notre métier et notre secteur d'activité, c'est que l'on conçoit la carte de A à Z ». Des outils permettent aussi de référencer les cartes et de les intégrer dans les applications digitales des GPS, par exemple. Aujourd'hui, Editerra a seulement un principal concurrent qui est autrichien. « Il propose des cartes avec une échelle un peu plus précise donc sa cible, ça va être plutôt des pilotes apprenants alors que nous, ce sont les pilotes expérimentés ». La société a trois activités qui sont la production de cartes aéronautiques autoéditées pour des pilotes privés, la cartographie de transport d'opérateurs principalement privés en île-de-France (plans de quartiers, bus, métro, RER) et une partie cartographie plus traditionnelle qui sert de support de communication, d'aide à la décision ou de carte touristique thématique.L'entreprise peut vendre des fichiers numériques ou s'occuper de toute la prestation. Ses clients sont aussi bien des entreprises privées que des collectivités territoriales ou des offices de tourisme, par exemple. « Nous avons une gamme de cartes aéronautiques qui couvre toute l'Europe avec des ambitions de développement sur le continent africain. On a une première carte qui est sortie au Maroc cette année et on a des échanges avec un prospect au Kenya ». La vente est réalisée en direct via le site internet d'Editerra (principalement à des pilotes) mais aussi par un réseau de revendeurs partout en Europe. « On fait également pour ces cartes une régie publicitaire avec des espaces qui sont achetés par des opérateurs de l'aéronautique. Nous avons de grands noms qui travaillent avec nous comme une filiale de Boeing ». Aujourd'hui, le papier est en diminution mais cela représente 90% des produits de l'entreprise. « Notre valeur ajoutée, c'est vraiment la partie éditoriale en exploitant des données pour les rendre graphiques et lisibles. Mais le digital est aussi un axe de développement car nous travaillons avec des prestataires qui développent des applications car ce n'est pas notre cœur de métier », conclut Sandrine Rimajou.

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