Comment le fabricant de signalétique Aztarna veut se développer en local - Premium

« C’est incroyable, on ne vous connaissait pas ». Ces mots résonnent encore dans la tête de David Petiot, le président d’Aztarna. C’est ce qu’on lui a répondu lorsqu’il a cherché à emménager dans des locaux plus grands avec la volonté de se développer. Un foncier qu’il a fini par acquérir à Villefranque, sur la zone d’activité récemment inaugurée.Il faut dire que la société, spécialisée dans la fabrication de signalétique et le marquage de véhicule - née de la fusion de SN2C et Signalétique Publicitaire en 2012 - a fait sa réputation depuis plus de 10 ans en adressant principalement un marché BtoB au national. « Jusqu’en 2018, on vendait à des revendeurs », explique David Petiot. Des acteurs qui n’avaient pas nécessairement la capacité ou le matériel nécessaire pour fabriquer leur propre signalétique et qui le faisait faire par Aztarna. « À partir de 2018, j’ai pris conscience qu’il fallait élargir le spectre des clients d’Aztarna », se souvient le chef d’entreprise.Bâtiment de 1.500 m² À cette période, les locaux à Biarritz étaient remplis de produits pour les autres. « Il n’y avait pas une journée où un salarié ne me disait pas qu’il y en avait partout », sourit-il. C’est ainsi qu’il s’est mis en quête d’un local plus grand. En quelques semaines, l’Agglomération lui a vendu ce terrain lui permettant de construire un bâtiment de 1.500 m², dont 1.000 de production. De quoi lui permettre de rêver plus grand. D’autant que le site dispose même d’une réserve permettant d’agrandir encore l’atelier pour accompagner une future hausse d’activité.Un bâtiment pensé en amont et travaillé pour permettre une production optimale. Ainsi, la société a été accompagnée par le programme Usine du Futur de la Région Nouvelle-Aquitaine. Il a été décidé la forme d’un « O » pour permettre un flux de production idéal. « On a conçu le bâtiment autour de ce flux » précise le chef d’entreprise. De quoi permettre un parcours de chaque salarié est désormais optimisé, les machines installées dans un sens logique. Pour ses achats de matériel, la société a d’ailleurs bénéficié du programme « France Industrie » qui a subventionné 30% d’un renouvellement d’une fraiseuse permettant la découpe de tôles jusqu’à 4 mètres de long. « Dans notre activité, la plupart sont équipés pour du 3 mètres », souligne David Petiot. Un bâtiment officiellement livré en septembre 2023.Objectif : 40% du CA en local Un nouveau bâtiment qui permet donc « plus de confort pour les salariés » mais aussi « une amélioration de la productivité et de la croissance ». Car l’objectif est donc bel et bien de poursuivre le développement de la société en local. Actuellement, elle réalise 15% de son chiffre d’affaires en local, contre 85% en dehors du Pays basque et des Landes. « On veut faire 40% de notre chiffre en local, dans le 64/40, » explique le chef d’entreprise. En direct donc. Pour y parvenir, Aztarna s’est développé en recrutant deux commerciaux, avec des outils qui leurs sont dédiés. « On fait aussi évoluer notre site internet et notre plaquette de présentation, » détaille David Petiot. La société veut aussi miser sur ses locaux flambants neufs pour faire venir ses clients prescripteurs. Aztarna veut aussi gagner en notoriété en activant sa présence dans des clubs et réseaux. « On a envie de développer notre image, » poursuit-il. La société n’adresse pas de secteur en particulier. « On peut fabriquer pour toutes les entreprises qui ont des besoins d’enseignes ou de visibilité », déroule l’entrepreneur. « Du commerçant à l’industriel, de la TPE à la grosse boite, en passant par les prescripteurs, architectes, communicants ». Pour les séduire, Aztarna mise sur une solution 360° « avec bureau d’étude, maîtrise de la fabrication en local », le tout avec un prix direct usine. L’entreprise de Villefranque mise justement sur cette offre complète pour se différencier de ses concurrents. « On reprend les problématiques des clients à zéro et on maîtrise toute la chaîne graphique, de production et de pose », insiste David Petiot. « On ne fait aucune sous-traitance ». Parmi ses réalisations marquantes, l’entreprise a par exemple conçu et posé un plafond imitation vitraux, avec structure bois et luminaires intégrés, pour La Concha, un chantier réalisé en un mois et demi. À lire aussi : Anglet : le restaurant emblématique La Concha rénové pour 2,5 millions d’eurosAztarna table sur un chiffre d’affaires d'1,4 million d’euros en 2025, contre 1,2 million aujourd’hui, avec une part locale en hausse.

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