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Opinion
lundi 02 janvier 2023

Yann Buanec est le fondateur et le directeur de Placéco

Le monde d’après, nous y sommes. De nombreux médias, dont Placéco, se sont interrogés en 2020 lors de la crise du Covid sur le monde qui émergerait suite à cette pandémie. Se replonger dans nos très récentes archives montre que plusieurs facteurs étaient évoqués : la difficulté du retour au travail et la quête de sens pour les salariés, les très nombreuses initiatives des entreprises basées sur la solidarité, la nécessité de s’ancrer dans son territoire et de privilégier des solutions locales…

La crise du Covid s’est estompée et les nouveaux paradigmes du printemps 2020 se sont renforcés. Le Covid n’a d’ailleurs pas fait apparaitre une nouvelle réalité, il l’a révélée. Notre rubrique Engagement en témoigne, les entreprises ne raisonnent plus uniquement sous le prisme du résultat d’exploitation. Inclusion, décarbonation, mécénat, contribution au territoire… sont des notions prises en compte et qui suscitent de nombreuses initiatives.

Faire savoir

En discutant avec plusieurs chefs d’entreprise, je me suis cependant rendu compte que ceux qui avaient engagé des actions RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) ne souhaitaient pas communiquer dessus. Souvent par peur d’être accusés de faire cela pour de mauvaises raisons, bref, par crainte de subir l’accusation de « greenwashing ». Je savais déjà qu’il était inopportun en France d’afficher sa réussite économique, je découvre désormais qu’il faudrait taire ses actions sociales ou environnementales ! Je considère au contraire que celles et ceux qui agissent dans des actions RSE doivent le faire savoir. Pour apporter de la fierté à leurs collaborateurs. Pour inspirer leurs confrères. Pour montrer à la société que les entreprises sont des acteurs du changement de modèle.

À ceux qui s’interrogent encore, je leur dis qu’ils n’auront pas le choix. Je pourrais bien évidemment évoquer des motivations morales ou civiques. Mais j’insisterai plus prosaïquement sur une nécessité économique. Demain, toutes les entreprises devront répondre à la question « qu’avez-vous entrepris comme action RSE ? ». La question sera posée par le banquier, qui déjà modifie sa grille de lecture des bilans. Et qui n’accordera plus, bientôt, les mêmes lignes de crédit à ceux qui n’auront entrepris aucune action. La question sera également posée par les collaborateurs. A l’heure de la pénurie de main d’œuvre, ne rien afficher comme action RSE sera à coup sûr un frein dans sa politique de recrutement. Les marchés publics se fermeront également progressivement aux entreprises « non responsables ». Enfin, les clients exigeront de connaitre le niveau d’engagement des entreprises à qui ils achètent un produit ou un service.

Les journalistes de Placéco, lorsqu’ils sont en reportage, constatent à quel point les chefs d’entreprise ont conscience du rôle qu’ils ont à jouer dans ce nouveau panorama. Il faut ici constater qu’une fracture existent toutefois entre d’un côté les ETI et grands groupes, et de l’autre les TPE et PME. Si les premiers sont déjà embarqués dans des actions de transformation (avec souvent la création d’un poste de responsable RSE), les seconds en sont encore à chercher des solutions… Et à étudier le coût et le temps nécessaires à la mise en place d’actions RSE. L’intention est là mais sans trop savoir par quoi commencer et comment s’y prendre. C’est en partant de ce constat qu’est née l’idée de créer « Résolution, la journée des solutions RSE ».

Savoir faire

Cet événement professionnel, qui se déroulera le 11 mai au Palais des congrès de Bordeaux, je ne l’ai pas imaginé seul. Je me suis entouré d’experts de la RSE pour trouver la bonne approche et apporter des réponses concrètes. Au sein du comité de pilotage de Résolution, on retrouve Marie-Laure Dufau (Invest in Bordeaux), Philippe Lassalle Saint-Jean (Meneau), Xavier Parenteau (Ipama), Magali Poinsu (Régaz Bordeaux) et Francis Stéphan (Domofrance). Nous voulons faire de Résolution un événement résolument ancré dans son territoire, la Gironde, et qui s’adresse aux TPE et PME. Nous n’avons pas l’ambition de sauver le monde. Mais nous pensons que nous pouvons, collectivement, engager une transformation. Pour notre territoire, pour nos collaborateurs et bien évidemment pour nos entreprises. L’heure n’est plus aux constats mais à l’action. Et je suis persuadé que nos actions conjuguées produiront de grands effets.

Et vous, vous ferez quoi en 2023 pour vos collaborateurs, votre territoire ou la planète ? Quelle est votre bonne résolution ?

L’équipe de Placéco se joint à moi pour vous souhaiter une très bonne année.

Commentaires - 2
Christophe DUMONT - 03/01/2023 08:19
En tant que salarié, je suis heureux que le virage ait été pris sur la question RSE, et nous travaillons à notre souveraineté numérique, cela passe aussi passe part la formation sur la sensibilisation sur le poids du numérique et des conséquences pour nos collaborateurs et nos prochains clients
Tandis que pour ma part je travaillerais sur mon plan de mobilité sur 2023 et vous ?
Jocelyn Lemieuvre - 02/01/2023 20:40
Pour mes collaborateurs, je serai encore plus à l’écoute et bienveillant
Pour le territoire, je limiterai mes déplacements en voiture
Pour la planète, je continue à recycler et à moins consommer du « jetable »