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Ramsay Santé : « On doit se démarquer sur des sujets qui ne sont pas liés qu'aux salaires »

Engagement
mercredi 20 décembre 2023
Ramsay Santé : « On doit se démarquer sur des sujets qui ne sont pas liés qu'aux salaires »

Nicolas Bobet, à gauche, directeur du pôle Sud-Aquitaine du groupe Ramsay Santé. Crédits : Ramsay Santé

Le pôle Sud Aquitaine du groupe privé Ramsay Santé a récemment signé un partenariat avec l’association Territoires Solidaires, pour ses établissements basques et landais. Objectif : promouvoir les métiers de la santé auprès des nouvelles générations, et les attirer.

Chez Ramsay Santé, et notamment au sein de son pôle Sud Aquitaine qui regroupe 1.500 salariés, l’heure est à l’intégration des nouvelles générations. Notamment via un partenariat avec l’association Territoires Solidaires, qui regroupe une vingtaine d’entreprises. « Il s’agit d’intégrer davantage les jeunes générations, présente Nicolas Bobet, directeur du pôle Sud-Aquitaine. Et particulièrement, des personnes plus en difficulté que d’autres. » Ramsay Santé s’engage ainsi à promouvoir ses métiers au sein de lycées ou d’universités, pour rencontrer ces jeunes en direct, mais aussi leur ouvrir les portes de ses établissements sud-aquitains*. Avec, pourquoi pas, un poste à la clef ? « Nous recrutons 120 CDI par an, reprend notre interlocuteur. C’est un peu lié au développement de nos activités, mais surtout au turn-over naturel de nos salariés. L’idée, en devenant partenaire de Territoires Solidaires, est de faciliter l’occupation, le renouvellement de ces postes. »

Améliorer la QVT 

La stratégie du groupe est ainsi de remettre du sens au travail. Même si, souligne Nicolas Bobet, le pôle Sud Aquitaine est moins confronté à des difficultés de recrutement aujourd’hui qu’il y a un an. « Entre fin 2021 et fin 2022, on a vraiment traversé une période difficile. Aujourd’hui ça va mieux pour notre territoire, mais ce n’est pas forcément le cas pour le groupe ailleurs en France. » Et s’il affirme qu’il n’y a pas plus de turn-over maintenant qu’avant la pandémie, notre interlocuteur reconnaît que les attentes des salariés dans leur travail, elles, ont évolué. « Ils ont une vision sans doute plus équilibrée de leur vie, entre le travail et le personnel. Nous sommes à la tête d’entreprises de santé qui tournent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, il faut des personnes pour s’occuper de nos patients et cela impose parfois d’avoir un rythme, des horaires contraints. Nous avons mis au point un accord sur la qualité de vie au travail et la principale mesure d’accompagnement, c’est justement de tendre le plus possible aux attentes individuelles », met en avant Nicolas Bobet. Qui précise au passage que les salariés ont connu, ces trois dernières années, des hausses de salaire de 15%.

Une augmentation qui n’est « pas à la hauteur de l’inflation, pour un secteur d’activité qui était déjà en demande », mais que Ramsay Santé n’occulte pas. Nicolas Bobet : « Aujourd’hui en France, il y a une distorsion entre les salaires du public et ceux du privé. C’est un peu contre-logique mais sans un accompagnement de l’Etat, qui nous paye, il est impossible de nous aligner aux tarifs des établissements publics. Les perspectives 2024 ne sont guère plus réjouissantes, c’est aussi pour cela qu’on doit absolument se démarquer sur des sujets qui ne sont pas que les salaires. »

*Sont concernées les cliniques Belharra (Bayonne), Aguilera (Biarritz), Jean Le Bon (Dax) et le service de cardiologie du Pays basque. Le Cers de Capbreton et la clinique de l’Atlantique, La Rochelle, n’entrent pas dans le partenariat avec Territoires Solidaires.