Où Biarritz installera-t-elle son centre de formation ? - Premium

Aguiléra ou hippodrome ? C’est toute la question autour de la création d’un centre d’entraînement et de formation à Biarritz. Un sujet qui revient sur le devant de la scène, d’abord, quelques jours après l’annonce de la vente du club du Biarritz Olympique Rugby Pro à trois nouveaux propriétaires. Mais pas seulement, puisqu’un centre de performance fait actuellement l’objet d’un appel à manifestation d’intérêt déposé par la mairie « en vue de la réalisation d’une structure à vocation sportive et santé » sur la zone de l'hippodrome aux fleurs. Une structure à vocation sportive, une dénomination qui n’est pas sans rappeler le projet initial lancé par la mairie de Biarritz en janvier 2022 sur l’enceinte de l’hippodrome. À l'époque, la mairie et la présidence du Biarritz Olympique Rugby Pro ferraillaient sur la création d'un centre de cet acabit à Aguiléra. La mairie avait finalement tranché et annoncé un centre dédié pas uniquement dédié au rugby, mais omnisports pour un budget de 8 millions d'euros. Un projet qui devait voir le jour non pas à Aguiléra aux côtés du stade, mais à l’hippodrome. Avec des travaux prévus, à l'époque, pour courant 2023 en vue d'une livraison à fin 2024. Sans nouvelle depuis, ce n’est finalement que le 22 janvier dernier que la question du centre de formation est revenue sur le tapis. Le Conseil municipal votait le budget primitif de la commune. Le conseiller d’opposition Patrick Destizon soulignait alors dans sa prise de parole sa surprise en découvrant une ligne de « 650.000 euros pour un centre de formation à Aguiléra ». Ce à quoi l’adjoint aux finances, Édouard Chazouillères lui répondait pendant le conseil qu’il « s’agissait d’études ». Hippodrome ou Aguiléra ?Ce vendredi, le président du directoire du Biarritz Olympique Rugby Pro, Jean-Baptiste Aldigé annonçait vendre le club à un trio de trois anciens rugbymen, dont le Biarrot Shaun Hegarty. Une annonce qui a « ravi » Maider Arosteguy, la maire de Biarritz, interrogée par Placéco. Concernant le centre de formation, les cartes sont forcément rebattues. « Ça dépendra du projet du BOPB, et de comment il sera porté » poursuit la maire de Biarritz. « Les deux sites sont identifiés, il appartiendra donc aux dirigeants du BOPB de nous dire exactement où ils veulent ce centre de formation ».Maider Arosteguy confirme que le projet prévu sur l’hippodrome est bien en deux parties. « Il y a un centre de performance, multisports, pour lequel nous avons lancé un appel à manifestation d’intérêt, qui est en cours, et une autre partie consacrée uniquement au centre de formation de rugby » poursuit la maire. Un centre de formation rugby dont le contour et le lieu devront donc être précisés. Premiers éléments de réponses, probablement d’ici quelques semaines, lorsque la nouvelle direction dévoilera sa stratégie pour le club.L'appel à manifestation d'intérêtL’AMI déposé, court toujours. Les porteurs de projets devront apporter les garanties financières, structurelles et organisationnelles nécessaires dans le cadre de cet AMI. Outre d’être compatibles avec les différentes activités du site, « les projets devront tenir compte de l’environnement général du secteur pour y permettre, le cas échéant, des partenariats avec des organismes locaux, en vue de créer une véritable synergie territoriale », est-il précisé dans l'AMI.Le dossier de candidature, qui devra être envoyé pour le 3 mai prochain, comprendra notamment un budget prévisionnel global ainsi qu’« un calendrier détaillant chaque phase de l’élaboration et de mise en œuvre du projet ». La Ville de Biarritz prévoit de conclure un bail de longue durée « de type bail emphytéotique administratif » dont les modalités précises seront négociées avec le lauréat.Dans ce projet pour lequel elle indique ne pas participer financièrement, ni de près ni de loin, la mairie déroule dans cet AMI, avec les attraits du lieu. Une piste de trot de 800 mètres linéaire, la proximité du Lac Marion, la présence de deux terrains synthétiques pour le rugby et le football, un terrain engazonné (tracé) pour le football américain et un mini terrain (tracé) de football. Mais aussi des vestiaires pérennes et provisoires, une tour d’arrivée, « une buvette avec des bureaux », des box et un salivarium complètent cet ensemble. Celui-ci est fréquenté par les clubs, les établissements scolaires mais aussi par tous les pratiquants. Et il accueille également des courses hippiques au trot de fin juin à mi-août « qui nécessite des espaces libres de toute construction », permettant d’accueillir un grand nombre de personnes.Pour la mise en œuvre de ce projet, le Plan Local d’Urbanisme (PLU) a été modifié lors du dernier conseil d’agglomération Pays basque. Dans sa nouvelle version, il s’agit sur le site de l’hippodrome de pouvoir « favoriser le développement des installations sportives pour la pratique, la formation, sous réserve que l’activité dominante soit une activité liée au sport et que les bâtiments soient destinés à accompagner cette fonction (tels que des tribunes, vestiaires, salle d’entraînement, de récupération, salles de soins, salles de formation, locaux techniques, commerciaux, d’hébergement, de restauration…) ».Par Isabelle Noblet, à Bordeaux

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