Print your feet lance la commercialisation de sa semelle de confort sur mesure - Premium

Dix millions. C’est le nombre de personnes qui travaillent debout. Un chiffre sur lequel s’appuie Julien Legoupil, podologue et posturologue de formation et fondateur de Print your feet. Autant de personnes qui peuvent à long terme souffrir de douleurs, liées à cette position debout. « Ça peut avoir des conséquences sur la santé, que ce soit des douleurs musculaires, de dos, ou de circulation sanguine, etc » analyse le chef d’entreprise. Des postulats importants pour celui qui a longtemps travaillé comme formateur à la prévention des risques dans les entreprises. « J’ai fait matcher mes deux activités » sourit le dirigeant qui a donc lancé son entreprise en 2021.Depuis deux ans, il développe ainsi une solution, qui permet à une entreprise de faire réaliser sur mesure des semelles de confort pour ses salariés. Concrètement, il s’agit d’un logiciel capable de générer une semelle à partir de trois photos de chaque pied. Print your feet fait ensuite fabriquer la semelle de confort, à partir de cette image. Le produit final se distingue des semelles orthopédiques réalisées par un podologue après un ou plusieurs rendez-vous. En effet, Print your feet n’ambitionne pas de corriger la posture à l’aide de semelle, mais veut apporter un confort aux salariés en position debout « en remontant le sol au niveau du pied, et en multipliant les appuis ». « Je fais de la prévention santé, avec des semelles de confort qui permettent d’éviter aux salariés de finir en orthopédie » poursuit Julien Legoupil. Ainsi, il ne vise pas à ce jour la qualification de « dispositif médical » qui permettrait que la semelle soit remboursée par la sécurité sociale.SNCF et Engie comme clients Pour faire réaliser ses semelles, il s’appuie sur deux entreprises, une située au Pays basque espagnol, l’autre à Montpellier. Une proximité physique pour limiter l’impact. Un mot sur lequel insiste notre interlocuteur qui a pris en compte ces enjeux. « La poudre utilisée pour les fabriquer est biosourcée, du polyamide 11, et on fait fabriquer en SLS, pour ne pas avoir de déchet de production » poursuit-il. Si l’entreprise sous-traite la production de ses semelles, elle espère pouvoir internaliser l’activité dès 2025. « On aimerait faire une micro usine au Pays basque dès qu’on aura dépassé les 1.000 semelles par mois ». Actuellement, la commercialisation commence, et Print your feet revendique des contrats entre autres pour la SNCF et Engie. De grosses entreprises qui peuvent lui ouvrir « de gros marchés ». Car la société ne vise aucun secteur en particulier, seulement, des entreprises importantes avec de nombreux salariés travaillant debout. « Je crée un segment de marché qui est de rendre accessible à tous le sur-mesure, grâce à la première solution de semelle pour salariés » revendique le chef d’entreprise. Il compte séduire ses clients avec la promesse de la réalisation de modélisation de semelle en seulement cinq minutes par salariés. « Ils n’ont pas besoin de poser une journée pour le faire, et peuvent retourner à leur poste immédiatement » souligne-t-il. Cependant, il cible tout de même les entreprises ayant une « politique RSE très forte, et qui veulent mettre en avant des produits durables, et qui pensent au confort de leurs salariés ». Dans un premier temps, il adresse un marché donc BtoB, et ne proposera ses semelles directement aux clients que dans un second temps. « Mais pour l’instant, je vois le problème du coût d’acquisition » nuance-t-il. Les premiers clients seront livrés prochainement. Des clients hors Nouvelle-Aquitaine. Ainsi, pour poursuivre sa fibre locale, Print Your feet aimerait trouver des entreprises pilotes ou des ambassadeurs en local qui accepteraient de tester, et faire des retours sur les produits. À l’avenir, il souhaite financer ses développements grâce à sa marge, et à défaut en ouvrant son capital fin 2024.

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