Saint-Jean-de-Luz : dans les coulisses des travaux de Bizipoz, futur hôtel, bar et commerces - Premium

Si la façade est terminée, l’intérieur est encore loin d’être achevé. Il faut dire que le projet est une des plus grosses opérations de Saint-Jean-de-Luz de la décennie. D’un côté pour la partie publique, avec le réaménagement de toute la zone autour de la place Foch désormais piétonne, mené par la commune. L’autre partie concerne le bâtiment au pied de la place, un projet colossal mené par le groupe Hetzi (immobilier, tourisme, hôtellerie restauration). Démarré en 2011, il verra le jour entre cette année et l’année prochaine. Pour la partie privée, le projet baptisé « Bizipoz », ou joie de vivre en basque, se décompose en plusieurs parties. Au rez-de-chaussée, six commerces de bouche sont prévus. « On veut que ce soit de qualité avec des artisans locaux », détaille Daniel Hiribarren, président du groupe Hetzi. Des boulangeries, pâtisseries, fromagers, traiteurs et cavistes sont déjà en pourparlers pour louer ces espaces. À leur côté, l’entrée est encore béante, celle du futur lieu festif pour remplacer les temporaires « Chez Renauld » et « Le Garage » qui ont fait briller les nuits luziennes entre 2015 et 2022. En cours de construction, un futur lieu branché, avec une scène mobile, et huit food truck et un bar. « On veut aller chercher un effet waouh», précise le chef d’entreprise. Surprendre par le style, inspiré de celui de Mallet Stevens « qui avait fait un immeuble des années 30 complètement décrié », et faire oublier le passé de garage.Les logements privés vendus ont permis d'équilibrer l'opération pour le groupe. Crédits : Anthony MichelSurprendre les visiteurs Une stratégie pour surprendre les clients, transposée aussi au futur hôtel 4*, le second versant du projet Bizipoz qui se trouvera aux premier et deuxième étages et comptera 52 chambres. L’architecture intérieure a été confiée à Luc Vaichere basé à Urrugne, et qui s'est entouré notamment de Cyril Houplain, scénographe de profession. Un profil atypique, choisi délibérément « pour créer cet effet waouh », insiste le président de Hetzi. Les chambres joueront beaucoup sur la bichromie, avec la volonté de créer une véritable expérience d’utilisation. « C’est un endroit inclassable, qu’on a vu nulle part ailleurs, et auquel on revient, où on se sent bien, où on fait des selfies, etc », poursuit-il. Pour le bar et l’hôtel, Hetzi vise une clientèle « familiale, et locale », autrement dit du grand Sud-Ouest. Les lieux seront animés au quotidien par des salariés dédiés. En tout, entre 50 et 60 personnes devraient être recrutées sur ces deux établissements, portant le nombre de salariés du groupe à presque 300 en période estivale.Mais le projet de l’immeuble est un savant équilibre budgétaire. Derrière l’hôtel, aux premier et deuxième étages, une dizaine de logements sociaux, et enfin, sur le toit, dix logements privés - quasiment tous vendus. Un projet colossal, rendu possible « par la vente des logements privés », souligne Daniel Hiribarren. L’investissement global pour Hetzi (construction de l’hôtel, du bar et des commerces) est d’environ 30 millions d’euros. L’ensemble repose sur une structure juridique propre, portée à presque 56% par des entités du groupe et à 45% par des experts de l’hôtellerie. Hetzi boucle son année 2023 avec un chiffre d’affaires d’environ 30 millions d’euros, hors promotion immobilière ; et vise les 36,6 millions d’euros en 2024, consolidé par ces nouveaux établissements pour lesquels les ambitions sont importantes. Pour sa première année d’exercice, le bar qui doit ouvrir en juin, devra dépasser les deux millions d’euros de chiffre d’affaires. Quant à l’hôtel, prévu pour 2025, l’objectif est établi à 1,5 million d’euros. L’ensemble visera les cinq millions de chiffre d’affaires à terme, d’ici cinq ans. HetziCréée en 19916 Rue Poutillenea, 64122 Urrugne220 salariésCA 2023 : 30 millions d'euros hors promotion immobilière

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